Une présence amie et appréciée pour sa discrétion et son adaptatbilité à mes propres besoins, changeants et clairsemés.

Puis, la (re)venue d’Alain, de nouveau à pied d’œuvre au centre de mes préoccupations bricolières. Un soutien faramineux, capable de compléter par sa précision minutieuse la moindre ébauche de mes élaborations créatives. Une mine d’or, un appui inconditionnel, le sourire en coin dans mes bousculades, le bras entourant ma sieste TV, sans crainte ni souci.

De nouveau seule, j’apprécie tous ces instants passés comme un ressort sur lequel je serais poussée. La rivière peut mugir, j’ai une paix royale et quelques bons amis. Je vis…

  La confiture de prunes de Marion, le paysages vers Fressac, la Salendrinque en crue, Manuela, les arènes de Nîmes...

Rien de tel avec mon petit dernier, 30 € déniché en brocante, rose et MERCIER, avec des vitesses (que j’utilise à peine) et des pneus demi-course, si fins que je croyais n’y jamais tenir. Que nenni, je vois la différence et c’est tellement mieux que j’en redemande !

Donc, je fus à l’heure à la gare et Manuela aussi, avec nos deux parapluies. Nous avions juste à traverser la route pour arriver au « Riche », un restaurant plafond haut  décor bois rouge et or, fenêtres en baie d’ogive, mignardises d’entrée, plateau de fromages, picpoul de pinet  et Mozart tout du long… Un régal !

Après quoi, notre dépôt-vente préféré (eh oui les Parisiennes font leurs courses en province !) nous revit avec le sourire pour rentrer dans d’autres vêtements… Heureuse pour ma part d’y dénicher deux superbes jeans ("wanted" depuis longtemps) qui ornent désormais mon placard. Enfin, le soir nous poussa vers la campagne où "fiston  chéri" nous rejoignit sous peu avec "jolie petite femme," pour un plateau pizza devant Groland. La pluie est toujours là et la rivière rugit…

Du coup, « ranger » (c’est-à-dire déplacer les objets que je ne peux faire disparaître en les cachant derrière d’autres apparemment ordonnés) me demande autant de temps que d’énergie et …me contrarie beaucoup. Pour l’heure, j’ai absolument besoin d’un petit verre de  Faugères avec ma purée de potimaron aux lactaires (cadeau reçu hier de Jacky  revenant d’une promenade canine !) délicieux et sanguins plus quelques petites girolles ! Après, promis, je m’attaque à la poussière-ménage- joli coin…

Heureusement, paresse, avarice et suspicion me sommèrent enfin d’avertir le propriétaire auquel chaque mois j’alloue de quoi m’assurer un confort minima, comme celui d’une température comprise entre 17 et 22°C même en hiver.

Me voici donc, disais-je à manipuler, transvaser, renverser ce liquide puant et rose, seulement beau quand l’eau y fait des arcs-en-ciel. Mon bras droit au moins troque t-il l'énervement d'une souris pour la souffrance d'un poids, bien réel cettte fois.

Ce petit jeu m’a pris presque deux heures, entre les rinçages obligés et le rassemblement de mon petit matériel. Et devinez quoi, la pluie jusqu’ici absente, se déverse maintenant sur mes projets jardiniers !

Je retourne là-haut, empestant le fioul (et toujours maugréant) juste le temps d’acheter le fameux babybjorn renfort lombaire à un particulier d’e-bay. Un regard sur le portable, aucun message. En sortant du "bal trad" hier, (merci Hélène, on s'est bien amusées !) j’ai filé mon numéro à un parfait inconnu, juste après 3 brins de conversation et avant même de lui laisser me le demander poliment. Juste après, je me suis trouvée stupide et naïve ; ça pourrait être un sérial killer (à force de lire Andréa Japp !) ou un autre de ces manipulateurs en mal de séduction (espèce humaine que je suis censée fuir désormais résolument…), ou… mais qu’est-ce qu’il me veut ce mec ??? Va bien falloir que je lui demande, plus de temps à perdre et surtout pas d’encombrement parasite… Ah au fait, il est grand et présente bien . En plus, il parle sans fautres d’orthograf ! Formidable, humm ??? !

Réunion cette après-midi pour la préparation d'un marché de créateurs dans le cadre de l'ESF... Allez, je vous le donne : Economie Sociale et Solidaire à l'honneur pour tout novembre (faut bien s'occuper pour le mois le plus morne de l'hiver !).

Autour de la table, Hélène et Christine, initiatrices du projet. plus quelques candidates à cette manifestation, dont une qui rit trop fort. Beaucoup d'absents. On débroussaille un peu l'histoire dans un brouhaha constant. J'ai vraiment du mal avec ça : l'incivilité, l'impolitesse du monde. Je m'enfuirai vite, pas sure de donner suite malgré la sympathie que j'ai pour nos deux animatrices...

 De toutes façons, le gardon m'attend ; j'y trouve tout ce que je cherchais et même plus : saule, aulne, peuplier, vigne vierge, canne, ronce, clématite, jonc... De quoi alimenter ma sortie "vannerie sauvage" prévue avec l'atelier de Tornac. Et puis tiens, il ya même des fleurs !