Juste après le concert hier, je reçois un appel de Mme B, propriétaire d'un mas visité quelques semaines plus tôt pour y envisager une colocation avec Hennie. Le mas est situé entre le gardon et St Jean, dans un environnement exaltant et isolé. Peu de lumière pourtant, malgré des atouts certains tels que cheminée, surface, recoins. Des radiants sous dimensionnés et l'exposition nord ouest me laissent sceptique malgré mon envie d'espace et de nature. La colocation aussi ; jusqu'à maintenant, je l'avais plus envisagée comme un voisinage de proximité que comme une mise en commun d'espaces vitaux. Cependant, depuis décembre en scrutant les annonces, je m'affole des prix qui ne cessent de monter quand mes revenus stagnent dans la précarité. Alors...
Hennie, elle aussi, souffre de ses 30m2. Nous étions voisines et restons en contact comme deux amies qui se réchauffent, mais jusqu'ici chacune chez soi.
Madame B. ne nous a pas retenues tout en nous trouvant très sympathiques. Et...j'en suis soulagée ! Rater le printemps que j'ai planté ici pour un changement aussi radical, me priver d'un tour de pédales pour respirer l'odeur des moutons (Dieu que la montagne est belle !) et entendre enfin au calme tous les bruits couverts par la rivière, les sonnailles en premier. Mon coeur se rétrécissait à cette idée ; sans doute avait-il déjà décidé pour moi de mes priorités.
Me voilà soulagée et aux prises avec des calculs immenses pour trouver des solutions d'ici l'automne, quand le jardin sera au repos, de préférence. D'ici là, le temps fera son chemin
Pour faire un panier catalan, ça commence comme ça :
Quelques brins d'osier que l'on entortille et entrelace pour former le fond. De toutes les façons...
Enfin, on y arrive comme on peut !
Ensuite, il faut redresser les montantsPhilippe s'y attèle sérieusement tout en gardant le sourire.
Puis tresser la torche de base qui servira de pied
Enfin, pause déjeuner sous des lauriers en fleurs et un soleil réjouissant
Pour fendre la canne qui nous attend dehors, on utilise le couteau ou un fendoir à 3, 4 ou 6 branches... ou encore une croisée de batons "à la gitane"...
Depuis quelques mois, une douleur lancinante et vagabonde mais très localisée m'a inquiétée ; d'où prise de sang (dont cholestérol et glycémie pour régime), radios et, pour terminer, aujourd'hui un examen cardiologique. Des épreuves stressantes à n'en pas douter. Ayant la chance pourtantd'habiter une zone rurale, où les rendez-vous s'obtiennentsans délai monstrueux (entre 2 semaines et 1 mois), j'ai quandmême pu renforcer à travers elle mon évitement chronique d'un corps médical imbu de ses fonctions et de l'argent facile qui en découle au point de mépriser sa clientèle, celle-là même qui la fait vivre.
Le radiologue en était un, me traitant comme un morceau de viande en marmonnant des propos incompréhensibles censés me rassurer. Le cardiologue, prenant une communication en pleine consultation rapide (15 minutes), s'angoissant d'un retard, que j'avais signalé par téléphone et dont je m'excusai ensuite platement après avoir tourné 10 minutes à la recherche d'un centre médical dissimulé dans une impasse et nullement fléché.
Mon médecin traitant au contraire, serait presque trop lent, à me parler de ses fiertés et écouter mes déboires, mais au moins, quand je l'attends, je me console à l'idée que d'autres que moi profitent de cet instant confidentiel où leur univers peut aussi s'exprimer.
Voilà donc quelques étapes franchies et la confirmation d'une santé seulement atteinte par des maux infimes sur le plan du diagnostic, ouf et merci à la science quand même !
J'ai poursuivi cette après-midi pour réajuster certaines négligences; petits achats brico et coupe coiffage, avec l'heureuse surprise de découvrir non loin le temple de mes teintures en cours présentant la gamme complète des couleurs convoitées pour mes lianes et toutes sortes d'outils recherchés à tarif très convenable.
Par dessus le soleil et une fraîcheur d'été, lys, roses, pivoines et giroflées, plantés l'an dernier, se préparent pour la fête, et l'éventualité d'un preste déménagement me semble soudain impossible. Partir sans les voir au moins fleurir??? Cruelle pensée pour une anémone...
1. corail le 26-03-2011 à 17:07:09 (site)
Hello !
Mon médecin psy propose le mot "patientèle" en place de clientèle, (quoique cela revienne au même).
Je ne sais pas quoi ajouter, tout sent bon chez vous, les fleurs, la terre, les teintures pour textiles, l'osier à faire des paniers, et je vous embrasse et vous remercie de nous donner cet exemple de Braveheart, (la vraie) noblesse oblige
Marte (sans H ! Le H c'est Hélène qui l'a pris !)
Voilà Martha qui me réveille en laissant 3 commentaires tant lyriques et confortants que je ne peux m'y soustraire. Jean-Mi déjà m'avait questionnée,trois semaines plus tôt.
« Que faisiez-vous auprintemps ? » « Je... ???... nageais dans macoquille d'hiver, là, ça vous va comme ça ? »
Des paniers, plantes, pensées recluses, désirs et paresses m'ont accaparée tant queje le considérais lui, -l'ordinateur- avec de moins en moins d'indulgence. Peu ou prou de visites aux amisites, une envie de dehors trop forte, d'un retour d'air sur mes joues, de voyages concrètement tactiles, de bouderie insensée !
Et pourtant, vous continuez d'essayer de me voir et cette ténacité silencieuse me touche profondément. Voilà donc pour ce soir ces quelques notes surgies.
Je reviens du jardin et d'un panier matin. Les deux vont bien. Et moi ? Je cogite...
1. lejardindhelene le 23-03-2011 à 22:40:46 (site)
Quand on délaisse le net pour le jardin, c'est bon signe...
2. corail le 26-03-2011 à 16:58:06 (site)
♥
merci de nous laisser cette petite note allègre, et cette photo somptueuse
Hélène à raison, c'est bon signe
♥
3. Françoise R le 27-03-2011 à 12:24:15 (site)
tes photos sont toujours aussi belles .. je serais curieuse de voir ton jardin maintenant , et tes paniers ... Quand à ton absence du blog , je n'en ai pas souffert pour cause d'ab sence , mais j'apprécie vraiment de te lire ! Bises F
Voici ce que j’aperçois sans même me pencher , côté fenêtre est de la cuisine. Le regard capté, j’imagine la même scène avec, au lieu du frottement épuisant des eaux, un murmure d’été. Cette nuit, volets fermés, j’ai dormi comme une souche, me levant sur un soleil radieux. Mes recherches continuent dans une diversité que je veux, au fur et à mesure de leur progression, rendre plus précise. Le dernier logement visité se situait au château : 70 m2, des plafonds à 3 m, expo sud côté route (passante), nord côté parc, plus l’ombre d’une tourelle (2 pièces rondes !) venant cacher une des deux fenêtres lumineuses, chauffage central gaz (cher !) et la moitié des vitres doublées. Le tout au 3 ème étage en colimaçon. Sans balcon, ni terrasse, mais le loisir d’aller poser sa chaise ou faire son barbecue à 2 minutes sur un des bancels cachés de l’immense jardin. Un loyer raisonnable compte tenu du souhait des propriétaires de s’entourer d’artistes plutôt que de n’importe qui. Je repars séduite par le lieu, mais renonçant au logis dans lequel je crains de m’emmurer. Il me devient nécessaire de pouvoir prendre le soleil entre deux paniers, sans avoir pour cela sortir de chez moi, donc balcon sud requis. Ma vitamine D déficiente n’en sera que plus heureuse !
De visite en visite, mon jugement s’affine tout en faisant de nouvelles rencontres. Celles-ci étaient sympathiques et j'aurais aimé me faire adresser mon courrier...
1. corail le 23-03-2011 à 07:31:17 (site)
Chère Luside, je demande de vos nouvelles. Je veux dire que après un périple au Maroc je viens chez vous et ... pas d'articles ni de photos depuis le dix-huit janvier.
Je vous embrasse et toujours cette admiration envers la "sacré bonn'femme" que vous êtes
Mama Ooz Abuela
Commentaires
1. lejardindhelene le 29-03-2011 à 11:50:13 (site)
Quand il n'est pas l'heure..Toi seule peut savoir le moment...