«Tiens tout a changé ce matin

Je n'y comprends rien
C'est la fête, la fête
Jeunes et vieux grands et petits
On est tous amis
C'est la fête, la fête

Aujourd'hui
Depuis le temps qu'on en rêvait
Et qu'on en crevait
Elle est arrivée
C'est la fête, la fête ! »

 

 

Les deux mamans embrassent leurs enfants dans les couleurs du jour (rouge, or et blanc)

 Le premier rock avec mon fils !

Je parle du mariage de Sylvain et Sarah, bien sur ! Quel bonheur que de les voir s'aimer ces deux là ! Avec tout cet amour, ils nous ont offert une belle fête préparée depuis un an, par les mains habiles de Sarah et la gestion calme de Sylvain. Familles et amis étaient largement présents pour célébrer avec eux cette journée si symbolique et importante à leurs yeux. Je les remercie de tout coeur pour savoir partager ce qu'ils ont de meilleur dont ils resplendissent.

 La soirée continue sans moi avec beaucoup de ferveur...

  La robe de la mariée est superbe (comme elle !)

et des 70 ballons lançés, 3 sont arrivés en Italie... dès le lendemain !!!

Manu, c'est mon frère (et aussi le parian de mon fils),  et cure c'est moi endormie pendant que mes mains sont tatonnées, essuyées,triturées, assouplies, caressées par celles de l'esthéticienne aucx petits doigts très doux (ou au petit doigté doux, au choix...). Pendant 45 minutes, j'ai quasiment perdu conscience dans la moiteur du temps. Impossible de l'ignorer : je suis fatiguée et je dois me préserver pour demain où j'ai un rôle à tenir outre mon désir d'être présente à ce qui est un jour d'exception pour mon fils et ma belle-fille bien aimés.

Donc, pardon Françoise, pardon Monique et pardon ma voisine hollandaise, pardon à toutes que j'aime beaucoup ; je n'irai pas vous entendre ce soir ni dimanche ou je reste avec ma soeur, à Vergèze, pour sa courte visite à l'occasion du mariage de Sylvain.

Mes petits doigts sont tout propres ou presque ; quelques résidus de terre incrustée sont encore visibles. A moi de les camoufler sous un vernis moiré. Manu, mon grand petit frère est déjà là avec Marie, Charlotte (qui fera les photos du mariage), Nicolas, Elodie, Antoine... Ils ont loué un camping car pour leurs vacances en montagne, sont arrivés des Alpes et remonteront ensuite sur Lille. Ils se sont proposés pour aider à la préparation de la salle, moi je serai là pour l'après (le rangement) avec quelques trente autres personnes ! M'est avis que ça va être vite torché c't'affaire là !

En rangeant quelques pantalons fraîchement repassés sur les cintres, je me suis demandé depuis combien de temps existait cette invention (le cintre) et s'il existait depuis un rangement plus performant ? Mes cintres ne sont jamais assez nombreux pour soutenir ma garde-robe d'été (curieusement plus conséquente que celle d'hiver !). Je les utilise souvent pour superposer plusieurs vêtements et là, accrochage et décrochage me prennent un temps fou pour ne pas faire tomber l'un quand je veux prendre l'autre. Une histoire à mûrir sans aucun doute...

La photo ne rend pas leur lumineuse splendeur, mais voilà un extrait des galïeuls de mon jardin.

En partance pour une séance manucure, en vue du grand jour (demain !). Il y a bien longtemps que mes mains ne se sont relookées...

  Recto-verso, c'est du direct !!!

Bon, faut que je file à St Jean pour mon rencard. Scuzez bonnes gens, je vais me faire chouchouter.... A 25€ la demi-heure, j'en louperai pas une seconde !

Déménager, c'est trier ; je me suis résolue à brader moults ouvrages que je ne consulte plus, partitions et livres techniques sur l'art de chanter et l'harmonie musicale. Je garde ma voix et mon oreille pour d'autres occasions...

Mais, pas de panique ! Je conserve mes notes et versions personnalisées, dans au moins trois énormes classeurs !!!

Ce midi m'a vue penchée sur la terre, là où j'amène régulièrement quelques plants arrachés à mon jardinet (celui de la maison que je quitte) pour garnir mon potager à fleurs. Mais en plein midi et par un vent pareil, ça ne se fait pas de planter. J'installe tout ce monde vert dans des seaux remplis d'eau, à l'ombre, en attendant....

Et je furette en observant. Ici, un framboisier prodigue, toujours le même, m'accueille de ses fruits nombreux et succulents, là, dans une rangée timide, un seul pied de fraisier ravit mon appétit. Ces deux énergumènes sont en bout de rangée ; ils m'interrogent. Leur position extrême les favorise en leur donnant plus de soleil et limite sans doute de ce fait l'intrusion prédatrice (limaces, insectes, lézards), avide d'une fraîcheur qu'elle trouve au coeur des rangs . Il faudra que je change les pieds de place, pour vérifier cette hypothèse...

 Mes glaëuls, superbes, raclent le sol de trop de vent. Les rosiers remontent et je constate avec bonheur et surprise les nouvelles feuilles vigoureuses d'un de mes récents « repiqués » (et donc retaillé !). Une fleur rouge au parfum envoutant....

 Cette année, j'ai aussi semé des zinnias

Je repars avec quelques tomates, concombres et poivrons. Les plants de tomates (que j'ai achetés pour une fois depuis longtemps) me déçoivent. Ils ne correspondent pas à ce qu'on m'a vendu. De quoi me remettre aux semis l'année prochaine... ou trouver un fournisseur plus fiable !

De là, une courte pause-hamac avant de reprendre la voiture pour en terminer le nettoyage (je ne vais tout de même pas arriver pleine de paille pour le mariage de mon fils !) et charger encore quelques cartons que je monte au second étage de mon nouvel habitacle. J'ai amené l'éther pour tenter encore d'effacer les traces de colle aux quatre coins des fenêtres, là où le support autocollant lache prise sans jamais s'en aller et là où les occupants précédents ont recollé par dessu ou juste à côté le petit frère du premier.... Rien n'y fait ; j'essaye le produit pro acheté en 2007 pour nettoyer mes engins agricoles. Plus décapant mais incomplet. Il faudra que je m'y fasse (burk !).

J'installerai des rideaux sur barre ; les voiles m'embêtent ! Ils bouchent les fenêtres quand je veux le ciel en plein cadre... et de mon lit encore ! Pourvu seulement que ma perceuse suffise (d'après A., les murs seraient en parpaing et nécessiteraient l'usage d'un perforateur...) !Sur les murs du salon, je découvre quelques chevilles égarées comme un heureux présage, à tester...

Croisé Marion en rentrant dans mon logis plus sombre. Demain, elle m'aide à décorer la voiture. Marion a beaucoup de goût et adore recycler les poubelles d'Aix, où elle travaille. Elle pourrait être ma fille, mais c'est juste ma voisine et ici, on s'entend bien entre voisins, de tous âges !

L'orage a tout lessivé depuis ce matin m'inspirant d'autres brises ; j'ai à faire ici et si je dois partir pour un meilleur été, j'affronterai d'abord ce qui me donne envie de fuir. Faire une liste, cocher puis barrer. Bizarrement, je découvre la lâcheté de mon audace. Je ne peux changer le climat, donc il me donne une bonne excuse pour camoufler ma défaillance. Oui, la chaleur m'épuise et je ne la supporte pas volontiers. Mais oui, je note aussi des disfonctionnements dans ce qui fait mon quotidien -travail et loisirs- que je néglige fatalement. L'autre bonne excuse : l'isolement. En fait, ma résignation appelée «fatigue», attendant inconsciemment l'opportunité qui me redonnera le goût de vivre, comme si je n'avais pas déjà largement éprouvé la gajeure du scénario.

La tentation de la facilité ; ne pas lutter et à force d'inertie, perdre l'estime de soi. Voilà la pente qui me guette si je n'y prends garde. Vigilance ; je sens que ce vent mouillé m'apporte un nouveau souffle.