Motivée cette fois pour retrouver mes 0% de toxines et du même coup faire fondre un peu la ligne, j’entreprends doucettement la remise en place de mon fragile équilibre avec des coupes franches dans le menu dépresso-ludique. Boudant désormais vin et confiture, 60g de pain (ou féculents) m’apparaissent aussi précieux que 80g de jambon cuit. Je mélange pomme et radis, betterave et roquette pour ma dose vegetale « à volonté », improvise une truite au concombre pour la nécessaire protéine, l'accompagne de riz parfumé citron vert, savoure 30 g de comté, constate enfin avec surprise le temps allongé de mes repas diminués, la sensation d’en être aussi rassasiée, sans pour autant échapper à quelques coups de fatigue pouvant en résulter.

Pendant que vin de noix et vin d’orange continuent leur vie agréable dans la cave et que de grands enfants se battent pour...

 

 

Je ne reculerai donc devant aucun usage d’icelle. Avant-hier, j’ai frappé à deux portes pour prospecter. Bienvenue et renseignée sur un autre appart (pas là où je convoitais) qui sera libre en avril. Si ça continue, j’irai monnayer mes infos à l’agent du coin, pour voir...

Hier, c’est après la chorale qu’il me fut donné d’entendre une opportunité de plus (trop cher quand même). Je fais fonctionner mes réseaux pour augmenter mes chances de trouver.

J’ai même demandé les dossiers à remplir pour différents logements sociaux en visant les villages voisins... Il me faut du temps pour faire le tri... et parler aussi.

Cibler déjà la façon dont je me projette dans l’avenir.

Intérieurement, mes idées se renforcent : dans un premier temps, continuer ce que je fais alentours tout en me donnant plus de liberté pour rompre avec l'isolement que je ressens bien trop depuis mon arrivée ici. M'occuper aussi de mon corps pour en retrouver l'équilibre désormais  défaillant. Retouver l'envie et le silence sans offense (dernière minute...."à l'heure où je vous parle, il semble qu'un géant ait oublié de fermer le robinet de la baignoire sous mes fenêtres et que ça me tape franchement sur le système vu que ça fait des mois que ça dure !!!"). Déménager ? Moi ? !!!

Quelle aubaine !

De toutes façons, qu'il la vende ou pas sa bicoque, ça m'empêchera pas de lire, là !!!

Je les regarde entrer et sortir avec entretemps ma vie qui se déroule...

Ils m’assaillaient ce soir comme trop de fois ces derniers jours, la pluie s’y mettant, le doute aussi. Tous ces évènements qui me déstabilisent en rien de temps. Un moment où je me sens plus seule, le jardin relégué, un déménagement encore à venir et tout ce qui s’en suit pour me rendre malade d’angoisse. La vie a mis plein d’atouts dans mes mains, mais je ne sais toujours pas trop comment m’en servir. Avec lui aussi, j’ai fui la peur de ne pas y arriver.

Trop enfermée dedans, ça craque. A qui dire ces mots damnés ? Je manque de toi, de ton menton arrogant, de tes lèvres charnues, de tes épaules rondes et douces. Je manque de ta main dans la mienne, si chaude. Quand ces mots t’atteindront, c’est que je n’en aurai plus besoin. Pourvu que ce soit vite !

Maintenant, il me faut m’occuper de moi, aller au devant de l’homme, celui qui prendra la place que tu n’as pas voulue, celui que je surprendrai par mon indépendance. Il aura le regard qui brille en fixant la mer près de moi. Je lui traçerai des chemins de sable qui s’effaceront sous ses pas. Chacun gardera son secret en connaissant celui de l’autre.

Je voudrais qu’il soit déjà là. Je l’attends. Enfin tranquille.

De St Roman à Caderle, en passant par Valescure et ... Nîmes !

Dans ce petit hameau, le boulanger s'est levé tôt

  L'arbouse nous tend ses fruits de décembre, riches en vitamine C.

Du col, la vue s'étend loin...