Installée la première, je me suis attribuée le premier lit jouxtant l'unique fenestron du dortoir, pour le garder entrouvert durant la nuit. Ainsi rassurée sur ma possibilité de respirer un air sain, j'ai dormi sans entraves... d'autant que, par chance, notre troisième mâle ne ronfle pas lui non plus. Quel groupe formidable !!!

Aujourd'hui, "relaxe", c'est-à-dire, juste 600 m de montée (donc de descente bien sûr !), avec vues sur les lacs des Cordes, de La Madelaine , et ce dernier aperçu

Auparavant, nous avons déjeuné... sur l'herbe (et les chardons), délaissant à tort le banc de bois qui nous avait d'abord accueillis... 

 Là, Philippe "fait son beau" bien que je ne lui ai tendu aucune marque de dentifirce au fluor... A ses côtés, Nelly, Alain, Nathalie et Elise. Tiens, où est passé Julien ?

Malgré la chaleur qui nous surprend après la montée à l'ombre des mélèzes, 

les plus courageux retardent l'heure du pique-nique pour escalader un pic surplombant les lacs de La Madelaine. Alain, Elise et moi redescendons sur Cordes  où nous observerons les jeux d'enfant avec une certaine jubilation. Trois garçonnets s'amusent avec les mini-poissons du lac...

Lorsque l'un d'entre eux est parvenu (enfin!) à en attraper, je lui fais remarquer que son sac plastique est troué... Il les remettra à l'eau peu après... En attendant, les caractères et comportements se montrent déjà : le chef ; celui qui clame bien haut son pouvoir égocentrique (moi j'en ai et je ne le prête pas), le généreux ; celui qui donne facilement sans rien attendre en retour, le "petit", qui court toujours après les autres pour faire partie de la bande... 

 Tiens ! Vous voyez ce que je vois là bas ?!!

Ce n'est pas une otarie, mais la tête de l'unique baigneur qui n'a pas froid aux yeux (sans doute la seule partie de son corps encore à 37,6 ° !!!) ...

Après le col, descente de charme dans un paysage ouvert, vaste vallon coloré entre centaurées et arnica...

 Retour aux Fonds pour clore cette jolie boucle, éblouis de soleil sur la terrasse apéritive avant de passer à table sous les linaigrettes...

Au moment où je quittais Abriès pour  prendre la route du retour, je m'arrêtais pour saluer un petit bonhomme, âgé, ratatiné et l'oeil vif sous ses lunettes teintées. Le 1er jour, il s'était joint au groupe sur le départ pour plaisanter avec nous et... j'avais envie de lui dire au revoir.

Ce sont ses mots que je retiens entre les courtoisies d'abord ; "marche droit, ne fais pas de mal et si quelqu'un t'en fais, ne lui retournes pas. S'il te demande un service, rends lui et... mets le de côté". Sagesse d'avant de gens simples et croyants, et sagesse qui me fait réfléchir.

En repensant à tout ce que je vis aujourd'hui, je sais que je n'y suis pas encore ! Mais j'aime ce but et la tranquilité qu'il m'inspire. Alors, je vous le livre ici, tel quel !

Majestueuse et délicate : la voici !

Françoise m' a donné cette bouture il ya un  peu plus d'un mois et je l'ai planté au début des framboisiers sans trop savoir ce qui allait en sugir. Quel beau cadeau, de plus parfumé !

D'autres fleurs...

Cette agapanthe est peinte sur une commode que je me suis procurée à "la Clède", atelier d'insertion, qui récupère des objets donnés pour en faire des oeuvres d'art... personnalisées et pas chères !

Un petit tour sur les fruits ?

  Mes oignons rouges !

  Melons et pastèques... en formation !

  Les pêches de Yolande qui jouxtent mon jardin (miam !)

  Green Zebra                                          Et Potimaron Ecarlate

  Basilics au choix !

  Poivrons blancs

Et pour terminer mon "salon de jardin" trouvé à la décharge...

... décharge qui, malheureusement est remplacée depuis peu par une autre beaucoup moins accessible. Certains ne s'y résignent pas :

 

Plus de bennes, mais un espace inutile, dans lequel je, comme d'autres, ne pourrai plus faire mon "marché", aller au-devant des surprises et des "bonnes affaires"... La nouvelle est excentrée et réglementée ; je gage que, d'ici peu, il y aura un trou dans le grillage... 

J'ai donc prévu de me réconforter cet hiver avec

 

 LIQUEURS D'HYSOPE OU DE CITRON !!! 

Plongée dans un demi-sommeil, je les entends s'activer autour de moi... Il est huit heures quand j'émerge pour trouver, attendrie, au pied de mon sac, le pique-nique du midi. Tout le monde est parti. Je petit-déjeune avec les restes tout en me faisant confirmer par notre hôtesse l'heure d'arrivée du "Sherpa", le service de transport des sacs d'un gîte à l'autre, qui m'emmenera aux Fonds. Un petit tour dans le village...

et je rentre plus tôt que prévu, souscieuse de ne pas rater mon taxi.

Bien m'en prend car il arrive précisément en même temps que moi, soit une demi-heure avant le "rendez-vous" !!! Ca s'appelle du "feeling" ou je me trompe ? !!!

Couleur éblouissante des lupins qui ornent la devanture du sculpteur sur bois :

 

 J'embarque dans le mini-bus à droite de mon "chauffeur" avec qui la conversation s'engage facilement et gardera son aisance décontractée durant les deux heures de trajet. Lui est moniteur de ski l'hiver. Nous évoquons les activités locales et j'apprends, surprise, qu'il existe peu ou pas d'exploitation maraîchère ou fruitière (fruits rouges) dans les environs. La rudesse du climat en est la principale raison (il peut geler de septembre à mai). La culture ayant par ailleurs ancré l'habitude de l'élevage et des produits laitiers, plutôt que toute autre.

Passage enchanté au col de l'Izoard, comme dans un désert. Je ne me rappelais plus de l'aridité grandiose de ces montagnes bordant la route et menaçant à tout moment de s'effondrer sur elle ! C'est impressionnant et terriblement... glacial !

Pour arriver aux Fonds, il faut passer sur un chemin tantôt goudronné, tantôt pas ; ça dépend du budget  et peut-être d'autres humeurs. Pendant 12 kms, nous parcourons ainsi un damier dont les morceaux rafistolés ne se suivent pas forcément ! Enfin, voici le refuge !

Et une façon peu énergivore de laver les patates pour le repas de ce soir...

 

 

C'était prévu ; l'appartement n'était déjà pas propre à mon départ alors depuis les confitures, etc., ça colle au sol ! Donc, en ayant Christian au bout du fil hier, qui me proposait de "passer", je lui ai répondu qu'à part entrebailler ma porte pour lui remettre subrepticement les colis promis (pêches, couteaux et chèque d'une vente), je ne pouvais rien faire de plus sauf nier que j'habitais ce gourbi infâme... au cas où il s'y risquerait !!!

Appitoyé, Christian m'a courtoisement invité à venir dîner chez lui le soir même  (pas mal comme stratégie, non ?). Comme, (exceptionnellement !) ce n'était pas tout à fait prêt à mon arrivée, je l'ai écouté parler en me retenant pour ne pas faire un sort au saucisson dont il recoupait régulièrement de fines tranches (comme je les aime !) dans le but évident d'en sauver une outre de m'alimenter !

Et ce matin, oui, j'étais résolue à "nettoyer". J'ai donc commencé par mettre un peu d'ordre (ce qui veut dire déplacer les objets  avant de faire de même avec la poussière...). Et puis, tiens, avant de m'attaquer au relooking du bureau, ça serait pas mal si je terminais l'impression de mes étiquettes, non ?

Alors voilà ;

 Ma liqueur d'estragon est enfin prête et j'ai déjà mis une bouteille de côté pour Sharon et Alex que je verrai samedi pour un mini festival international de musique (Alex compose et joue sur une superbe guitare et Sharon chante aussi bien que moi !), dans leur magnifique domaine.

Du coup, je me suis rappelée le goût de la liqueur de citron au refuge du Lago Verde et j'avais justement plein de zeste sous la main de mes dernières mixtures... mais pas d'alcool. Je suis remontée au grenier chercher mes 2 bouteilles de 500cl, histoire de m'approvisionner aux deux pharmacies du village... Ai-je l'air d'une alcoolo ? ??? !

Apparemment pas, puisque mes "fournisseurs" ne m'ont posé aucune question ! C'est bien l'intérêt d'habiter dans un endroit où tout le monde se connaît, au moins !

Dans la foulée, je me suis présentée au bureau de poste pour ramener le colis que Sylvain m'avait demandé d'aller chercher et... j'ai compris assez vite l'air réjoui de l'employée au guichet !

 Voilà, j'ai descendu la grand rue avec mon pneu, plus ou moins obéissant et devant l'air narquois de mon voisin restaurateur (oui celui des frigos qui marchent nuit et jour !), lui ai demandé de me prendre en photo ! Bien fait !!!

A propos, où en étais-je ? Ah oui, ranger....