moi, j'amène mes couleurs

lui, ses trames et ses chaînes...

 d'autres aussi sont là, qui ont répondu à l'appel :

Une belle journée où les exposants que nous sommes se retrouveront autour de la même table, gracieusement et généreusement  nourris par l'équipe bénévole de l'organisation. Outre le joli décor soigné qui nous accueille, ce geste sympathique nous donne envie d'y revenir sans retenue.

Mais voilà, j'ai prévu de partir le lendemain et replie mon stand dès le samedi soir (mais je ne serai pas la seule !) pour rejoindre Corinne et Martine... à la plage !

La nuit froide malgré les murs nous a donné raison : la tente aurait été trop mince. Le petit-déjeuner sera pris le dos calé sur l'unique radiateur avant le départ pour le marché.

Dorades et autres poissons frais pêchés du jour : miam !

 Et pour finir ce séjour en beauté, un bouquet de statices sauvages avant de retrouver dahlias et oeillets qui se décident enfin à fleurir :

Enfin, hier à Sauve, de porche en porche,

Une journée à marcher en compagnie,  une journée à respirer espace et souffle d’un horizon de granit ; des couleurs de braise et de glace sous un ciel contrasté.  Le feu, le vent, l’odeur du vivant animal ... Celle des  vacances où, fillette,  je cherchais  les vaches  pour les ramener à l’étable  à l’heure de la traite. Une chaleur moite, mélange d’urine et de lait avant la nouvelle paille changée pour la nuit. Les souvenirs affluent. Ici, les veaux tètent leur mère dans un paysage grandiose. Là , ils attendaient nos biberons de lait dans une nursery de passage. J’étais toujours mal avec ça. "Agnès, Louis, pourquoi ne sont-ils pas avec leur mère ? Pourquoi leur donne t-on du lait en poudre quand leur mère pourrait les nourrir ?"

Des questions… d’argent bien sur. Nos fermiers ne roulaient pas sur l’or et avaient famille nombreuse. Il fallait faire des choix contre-nature pour pouvoir « s’en sortir ». Aujourd’hui, c’est toujours la même chanson, en pire, à cause des apparences trompeuses à l’ère du bio.

Les mêmes bestiaux seront soumis cet hiver à traitement plus rude, comme je l’avais découvert en visitant une ferme de décembre en plein Mont Lozère. A même le pavé, petits et mères sont enchaînés sans pouvoir se toucher, destinés à l’Italie pour y être engraissés…  Ils beuglent  et pleurent de toute part, impuissants contre la cruauté des hommes qui les ont fait naître…

Episode où moi aussi je me sens débile, mon œil est rivé au ciel et à cette terre couchée et rebelle.  Je l’embrasse et m’en repais toute entière. Tant elle me donne de sa beauté ! Je voudrais y être encore…

 

 

 

La nuit dernère, le spectacle fut grandiose et... terrifiant !

En voyant les projecteurs lancer des SOS, j'ai même prié pour qu'ils meurent (marre du bruit des transfos et du spot dans ma chambre !), mais hélas ils sont restés vaillants. Par contre, ma "tente" s'est déglinguée suffisamment pour que je la démonte en entier. Un peu de soleil pour le jardin d'automne sera bienvenu...

Le ciel gronde toujours même si la pluie a cessé depuis peu. Voyons la suite...

Anachronique tout d'abord :

 Que de belles en costume !

J’a envie d’un grand jeu pour appâter le badaud et surtout me faire plaisir. Quel est le nom des outils que vous venez de voir pendant 30 secondes ? Enumérez dans l’ordre les trois principales qualités du vannier (aucune idée !). Pouvez-vous nommer la technique utilisée pour ce panier ???

Bien sur, étant encore à éditer des étiquettes (modèle cours, pas de prix), et à classer mes matières, j’ai du « pain sur la planche".

Enfin, ma voiture est nettoyée et parsemée d’essence de lavande (une odeur insupportable persistait après le transport de mes dernières poubelles !) et je suis pleine d’enthousiasme à l’idée de voir du monde !

Ca va saignier, c’est moi qui vous le dit ! Et puis hier, Christian et Jean-Mi m’ont appelée à 3 minutes d’intervalle ; j’avais le sourire en les écoutant et… j’ai fini ma vaisselle  et même rangé la cuisine (le piano ressorti est contre le mur de la grande baie vitrée, ça va m’inspirer du moment que je me mets sur casque pour épargner les voisins !).