Je suis allée visiter un autre appartement sur St Jean du Pin ce midi. La propriétaire très sympathique n'a pourtant pas pu réduire mon impression de ne pouvoir survivre que sur la terrasse et dans le petit jardin clos qui jouxtaient son bien. Avec l'anesse et les poules voisines, j'aurais pu faire bon ménage, mais l'intérieur sombre et vieillot m'aurait vu déprimer tout l'hiver. Je suis donc partie en me disant que oui, la proximité d'Alès dans ce coin de campagne (malgré tout terni de lignes électriques barrant le ciel) méritait mon attention, réduisant du même coup mestrajets professionnels. Que peut-être aussi, je finirai par emménager dans du tout-venant à force de faire la difficile... et que sinon, peut-être aussi, la chance me sourira encore ?
Enfin, cela et la suite honteuse car dépensière (mais que c'est bon parfois !) de mes périgrinations entre Emmaüs et mon dépot-vente favori m'auront au moins aidée à reléguer momentanément la bouillance de mon âme à réception d'un message du maire à qui je n'avais pas écrit.
De nouveau confrontée au manque d'eau sur le jardin, j'interrogeais le bureau de l'association (dont je me suis retirée l'été dernier) pour infos, bureau dont la trésorière -également conseillère municipale- fait domicilier son courrier en mairie....
Au lieu d'une réponse de sa part, je reçois un message vindicatif signé du maire ! Et ce avec un ton hautain que je supporte d'autant moins qu'il émane d'un élu se réclamant d'une gauche écolo-socialo-démocrato-intello...(« Quoi ? On ose m'admonestier ? Demander plus quand j'ai tant offert ? Qui se permet donc ?... ») ayant prévu dans son mandat la mise en place de ces jardins..... Quand je ne demande que l'eau qui nous était promise et que, pendant que ce monsieur joue aux boules (puisqu'on peut le voir pétanquer tous les après-midi ou presque), nos plants sont en train de crever...
Bref, je me suis rappelée pourquoi j'avais quitté ce fameux bureau outre un coup de sang du jour et ça m'a fait du bien de me dire que je n'y étais plus pour ces raisons là, autrement dit ne pas l'ouvrir pour ne pas contrarier Mossieu l' Maire... Tiens, maintenant au moins, il ne peut pas faire semblant de ne pas savoir... C'est déjà ça!
Une étape vraiment dépaysante que celle qui m'amène dans ce lieu insolite. Du haut en bas des pentes qui plongent vers la mer s'étagent d'étroits escaliers cultivés en vigne et oliviers. Gare au vertige des jardiniers et vaille leur vigueur et santé !
Quel paysage surtout après qu'untel défi se soit domestiqué !!!
Sous nos pas incertains, le désir d'avancer nous mène toujours plus loin, entre bruyère et myrte, asphodèle ou agave, euphorbe sur toute la ligne. L'air marin brume le ciel, filtrant nos peaux ambrées. Le bleu partout et le vert aussi, de marbre blanc en linge étendu aux murs de couleur.
Des dames tressent à l'ombrequelques croix de palmiers pour l'église des Rameaux. Attentive à leurs gestes, je m'assieds à côté- « Buonjiorno... ? » Je voudrais dire autre chose, mais ce n'est pas dans mon lexique franco-italien ! De toutes façons le train arrive et il nous faut quitter Vernanza. La descente sur la gare est plutôt pittoresque...
1. amagaz le 21-04-2011 à 01:01:04 (site)
Merci beaucoup pour les photos. Tu sais? Je suis nostalgique. J'ai une envie de toucher les plants de fêves et de voir bourgeonner les plants de figuiers.
Le printemps est là et la nature s'exhibe sans retenue.
2. Jakin le 21-04-2011 à 11:46:07 (site)
Compliments pour la photo du jour et bonne continuation.....
Jakin,
En passant (très brièvement) par Lasalle...
D'abord, l'excitation du départ et des deux valises à prévoir pour ces voyages successifs ; le premier de 3 jours en Espagne, accueillis par une chorale catalane que nous recevrons fin mai. 3 jours de musique et de gentillesse partagées, trois jours de bonheur à découvrir villes et gens sur un nuage exotique organisé pour nous plaire.
Arrêt Méditerrannée à Leucate-plage
-il fait si chaud ! Deux minutes d'eau saisissante defroid pour quelques brassées revigorantes, il reste la moitié du chemin sur 4 heures de route. Nous sommes 22 à partir plus ou moins échelonnés. Michel s'est arrangé pour constituer un choeur complet dans son véhicule où tous les pupitres sont représentés. Mais nous n'en aurons pas besoin puiqu'il fait défiler sur son ordinateur ses morceaux préférés... A l'unanimité, " Because", des Beatles, est retenu comme notre prochain défi !
Hélène et moi logeons chez Xavier et Mont, un couple très attentionné à notre égard autant que l'un pour l'autre. Le soir même, une jolie table nous est offerte avec des produits "maison" entre jardin et bio.
Le lendemain, on visite Geronne avant le déjeuner tardif (ici tous nos repas seront décalés de deux heures) et la répétition qui précède notre concert du soir qui se clôturera par deux morceaux chantés en commun, l'un français, l'autre catalan. Et bien sur, le dîner qui suit est jovial autant que libérateur...
Enfin, il faut dormir puisque San Celoni nous attend pour une visite guidée dès le lendemain matin, avant une méga paella et le retour sur les Cévennes.
A peine arrivée je refais mon sac (pas terminé) pour le lendemain matin : programme rando en Italie cette fois. Un peu plus loin puisqu'unejournée de trajet nous sépare de Levanto, camp de base de notre escapade dans le Parc National des Cinque Terre, classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Là aussi, je ne pars pas seule ; nous nous retrouvons à sept dans le Traffic de Brigitte pour rejoindre les 12 autres membres de notre groupe randonnée inscrits pour ce voyage de 5 jours.
Passée la frontière, je découvre avec stupeur la multitude de serres de verre rectangulaires qui fleurissent le bord de l'autoroute (dite «des fleurs» justement !). Sur des pentes raides presque verticales s'échelonnent une multitude de ces édifices blanchis sous lesquels nous devinons parfois buissons ou couleurs, sans parvenir à les identifier. L'horticulture italienne semble plus que vivace que jamais en ces lieux pourtant particulièrement difficiles à exploiter et j'en reste admirative.
Le parcours se roule entre tunnels et aqueducs sur deux voies étroites, une bande de terre artificielle construite pour relier sans encombre les différents postes côtiers. Gênes, vue de là, nous semble horrible et fuyante. La descente sur Levanto nous apporte le premier souflle vert libéré de l'agglutinement immobilier jusque là fréquenté. Heureusement, les maisons italiennes ont de grandes fenêtres où rentrela lumière et c'est ainsi que s'offre la vue du lit où j'entends les oiseaux du petit matin...
2. luside le 05-06-2011 à 16:13:07
Quel beau département ! Finistère et la côte d'argent où j'ai découvert la Bretagne, et la voile, à Porspoder exactement. Trés bons souvenirs.
J'ai entrepris hier la confection d'un panier inconnu ; l'osier trempé 8 jours et réessuyé 1 seul, est un peu dur à manier (mais au moins sa peau ne part pas !), mais jai pu le terminer ce soir après quelques ampoules et des hésitations sur le résultat. Il a 3 oreilles où je peux passer une sangle ou bandoulière.Je ne sais encore où il ira... sur le vélo peut-être?
C'était important pour moi de refaire un panier d'osier immédiatement après le «panier catalan» réalisé récemment ; ainsi, j'ai pu reproduire quelques techniques aprises lors du stage, en l'occurence le remplissage d'un fond dont une partie des brins servira de montants. Pour la bordure roulée, je ne suis pas prête. Il faut que ça murisse !
Parallèlement, ce petit panier là me détend les doigts....
Il n'est pas terminé ; la barre centrale est prévue pour l'attache des couvercles (en cours). Enfin, passer de l'osier (bois) au rotin (liane), c'est la récréation !!!
Pour l'osier, j'ai travaillé en partie dehors, à l'abri du soleil mais en sentant l'air circuler autour de moi, ce que j'affectionne particulièrement. Pour le rotin, je vais au plus près de mon stock, donc à l'intérieur ; cela correspond aussi mieux à la matière qui sèche plus vite que l'osier.
Enfin, si je pouvais travailler le rotin dehors, ça serait encore mieux !!!
La journée s'est terminée au jardin pour enfin installer un programmateur sans fuite ni défaut de fonctionnement (j'en ai déjà jeté deux pour folie douce et un autre attend Alain pour une chirurgie spéciale !). Il y a un an, je commençais à installer tout ça. Aujourd'hui, les groseilliers font ma fierté et le reste se débrouille bien aussi.
1. corail le 10-04-2011 à 12:13:33 (site)
Que puis-je ajouter ?
Tu sens bon le bonheur humble d'être en vie.
Bravo pour ton adresse, avec tes doigts rodés tu es bonne pour apprendre à jouer de la harpe.
De la part de Marte, saluts très respectueux
2. Arachnée le 15-04-2011 à 22:11:00 (site)
Pff!! réaliser un panier avec ses doigts! bravo...je pensais qu'il n'y avait plus que des "machines" pour réaliser cela!
bon week end
Pascal
3. lataraillettealn le 18-04-2011 à 23:06:13 (site)
A ma connaissance, c'est encore un artisanat manuel non mécanisé, quoique je m'interroge sur la fabrication de certains meubles "tissés" en plastique...
4. Françoise R le 24-04-2011 à 21:52:44 (site)
les deux paniers sont aussi jolis l'un que l'autre ...
Autrement dit, levée à 8H30, au lieu des 7H qui m'auraient réveillée si j'avais décidé de rejoindre la rando du jour. J'ai hésité car Louis, qui la proposait, nous offre toujoursdes itinéraires inédits et particulièrement intéressants. En plus je l'apprécie lui autant que Elisabeth, comme des personnes intéressantes et aimantes. Mais là, j'avais besoin de repos et aussi d'aller au jardin, tranquillement. J'y ai passé l'après-midi, entre un (presque) dernier semis de fleurs mêlées (pied d'alouette, cosmos, scabieuse, chrysanthème, agapanthe,gomphrena...) et la pseudo (car non encore résolue) réparation des fuites sur l'arrivée d'eau au programmateur. Le téflon ne fait pas tout, hélas !
Ca ne fait rien, j'ai pu finalement traîner mon autre tuyau là où la soif se faisait sentir, soulever les voiles de forçage pour constater la bonne santé de mes avant-derniers semis (salades, lupins etaromates), me réjouir à la vue d'iceux, admirer mes rosiers, framboisiers et fraisiers en pleine forme, guetter les bourgeons à fruits sur mes groseilliers superbes, bavarder avec Cyril, Laurent, François venus me saluer, me sentir bien entre la terre et les gens.
Pas de quoi louper ...ma grasse matinée!
1. corail le 07-04-2011 à 20:38:13 (site)
J'ai aimé cette grasse matinée, pas perdue pour tout le monde !
Je vous embrasse, profitez de toutes ces choses que vous aimez, et continuez à nous expliquer et nous transmettre la beauté de la vie par blog interposé. Merci beaucoup Luside ♥ ♥ ♥
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