Cà !

... qui n'est en fait que le couvercle redessiné par mes soins (2 bouchons de Badoit pour les yeux) d'un moule à manqué nouveau style, fraîchement cueilli chez l'idole....Ce furent mes derniers achats après une après-midi déjà dispendieuse, commencée par une course à la palette (pour isoler le sol de ma future cave) où, les apercevant nombreuses dans un entrepôt sis par hasard sur ma route, je retrouvai un ancien copain de Sylvain (pardon fiston, j'ai oublié son nom mais je sais parfaitement que c'est le fils du boulanger !) devenu cariste et très bienveillant à mon égard. Me voici donc le coffre rempli de 4 monstrueux bouts de bois que je n'ai même pas touchés, roulant sereine vers le magasin de sport le plus proche pour...

Houlà ! Quelle horreur ! Alors ça existe encore même ici ? Je les croyais seulement sévir dans les wagons «Silence !» de la SNCF, mais non, ils vont plus loin maintenant les affreux ! Je parle des parents bien sur ; ceux qui infligent à tous pendant 20 minutes ce marmot rouge et plein de boutons (le pauvre !), mais encore muni de ses cordes vocales, faute de connaître le bon pédiatre...

Pour ne pas me jeter sur eux en hurlant, j'ai mis une cliente entre nous et la caisse. Puis, je me suis vengée dès qu'ils passèrent la porte tout sourires (les niais !) du genre « Vous comprenez, faut l'excuser il est si petit...). Crétins ! Ne comprenez-vous pas que si déjà il vous domine de sa voix, que sera demain quand vous serez encore plus sourds et refusés dans tous les magasins ??? !!! La caissière semblait avoir le même qui, devant nos remarques indignées de quinquagénaire (nous avons déjà formé un club avec ma précédente ) répliquait mollement «il fait des caprices». «C'est vrai qu'il n'avait pas envie d'acheter grand chose, apparemment..» sussurais-je, «...mais à ce point, quel manque de savoir-vivre !». Elle me retouna un oeil torve de mère débordée et incomprise tandis que la caissière voisine carressait ses oreilles pour s'assurer qu'elles étaient encore là. Echange de sourires ; il reste un espoir, mais saperlipopette, que ces vilains sont nombreux, c'est agaçant à la fin !

Dans le dépot-vente voisin, j'étais bien décidée à dénicher «le chauffage radiant moins cher que sur leboncoin », tandis que le rayon arborrait ses clims avec arrogance. En glissant vers les appareils HI FI, je convoitais le lecteur K7 haut de gamme qui me permettrait de renouer avec le souvenir de mes 33 tours compilés, année après année, sur ces rectangles magnétiques que je ne pouvais plus écouter faute d'appareil valide. Et voilà ce que j'ai ramené :

Une mini-chaîne de rien du tout offrant une belle qualité de son pour 50 € et surtout pour enfin retrouver mes amours d'antan : Perlinpinpinfolk, Béranger, Nascimento et Bethania dans leurs premiers et superbes émois, jazz etc. J'ai donné par erreur mes vynils à Emmaüs lors de mon dernier déménagement et même si Olivier (qui habite à 10 minutes d'ici) en a récupéré une bonne partie, je ne me suis pas décidée à les lui racheter. Bon bien sur, la FM ne passe pas (c'est la campagne !), mais enfin, je peux à nouveau entendre «toute la musique que j'aime» : formidable non ?

Mais au fait, je ne vous l'ai pas dit ? Ca y est ; j'ai trouvé un autre logis plus grand, des fenêtres dans toutes les pièces (même la salle d'eau !) et moins cher, un logement « social » avec vue sur la montagne, balcon et parking, ici même ! 72 m2 pour moi toute seule et de la lumière en plein. J'ai peur, je signe fin du mois ; est-ce bien vrai : tout ça pour moi ? Ce sera moins intime, mais tellement plus mieux au quotidien, je le sais. Impatiente et chanceuse, me voilà !!!

Pour l'heure une soupe de salades bouillonne en attendant que je m'en occupe. Il est 22H et les grenouilles commencent leur tintammarre dans le bruissement de la rivière.

Avec Sylvain, nous sommes allés déjeuner ches Denis où un autre Christophe (le copain de Jacky) fait désormais cuistot. Une entrecôte délicieuse sauce pélardon pour fiston avec frites belges (de la bintje) et pour moi un lapin au cidre suivi dun gâteau au chocolat plein de chantilly caramélisée. Pour 23 €, nous avons bien mangé, du coeur au ventre. Et à deux pas de chez moi.

Au jardin les sonnailles manquaient : le troupeau de moutons a dû monter en transhumance sur l'Aigoual. J'avais aperçu les pompons dessinés sur la laine vendredi, sans peinture, annonçant le mouvement proche. J'aurais bien aimé voir toutes ces couleurs avant leur départ....

Enfin, Sylvain a monté ma télé au grenier pour mon plus grand bien ; « je la regarde trop et j'ai besoin que ça cesse » lui disais-je. Me voici plus libre et heureuse par ce petit geste. Fenêtres ouvertes sur le grand paysage nocturne, l'air foisonne d'une vie superbe !

Voilà, j'ai commencé majourné par une vision magique :

avant de m'atteler à la construction de fonds pour mes paniers futurs.

Puis, après une collation «salade fonds d'artichaud-maïs-sucrine-entredeux», dépendage du linge, bisou à Lapinou installésur mon fauteuil préféré (comme je n'en ai qu'un ça facilite le choix), hésitation compréhensible suivie de volonté inébranlable, je me suis colléeà mon site vannerie (je vous donnerai le lien quand j'aurais moins honte), histoire de mettre en pratique la leçon d'hier (liens, images, mots-clef). C'est long, c'est lent, mais y'a pas, faut l'faire !

Là-dessus, coup de fil deJacqueline, retraitée sympathique rencontrée sur le stand de «Terre des Enfants» ; elle m'apporte du rotin que sa maman, institutrice, avait acheté pour l'école. Comme elle n'en fait plus rien, elle a pensé à moi. Merci Jacqueline !

Nous bavardons entre passionnées de jardin et me voilà en option pour la cueillette de cerises 2012 à deux pas de chez moi (eh oui, celle de 2011 vient de mepaser sous le nez !). Ouaah, ça me regonfle les perspectives !

L'heure tourne ; je file vers la chorale. Marie-Noëlle est en retard comme moi. Michel, un peu anxieux, a déjà démarré « Because », source d'une discussion serrée entre nous. «Trop haut» lui dis-je. Il n'a rien changé, mais force lui devient de s'en apercevoir ; tous les pupitres féminins s'asphixient sans tenir les notes. Il fléchit d'un ton et on respire un peu mieux. Mais là, les basses deviennent inaudibles. Côté sopranes et mezzos, l'accord de base frotte au pire ; inutile d'insister, on passe à autre chose. Quand tout le monde est parti, on s'explique. Michel me propose un duo dans la tonalité d'origine, une sixte en moins, et là, c'est beau. On se sourit, mais je persiste à demander moins d'aigus pour le choeur des femmes. Il me promet de regarder plus avant. Je le remercie. Je sais que ce n'est pas facile pour lui de répondre à toutes nos demandes. J'espère que ce sera possible pour celle-là. C'est tellement beau !

L'or des jardiniers : la prêle ...et un peu d'ail rocambole 

Je l'avais repéré près du béal , précieuse découverte en nos contrées si sèches !  Après deux heures d'informatique intensive, j'ai eu besoin de prendre l'air.

En retournant vers la rivière, j'ai aperçu Christophe courbé sur ses fraisiers, envahis par les herbes. Sa nouvelle terrasse surplombe son potager qu'il a bien du mal à tenir, toujours parti entre deux routes. Entre "Princesse", la vieille jument vorace et les limaces, la lutte est coriace, malgré les barricades.

On échange quelques mots de musique en jardin, et la paille qui me manquait m'est gracieusement offerte. Dans deux trois jours, j'y reviendrai pour chercher des morilles, sait-on jamais ?

Dans le pré, ça bavarde aussi...

 des fleurs et des fruits : lupin et framboisier jaune 

 pour le bien des plantes : consoude et tanaisie 

coréopsis butiné par les abeilles et fleur d'aubergine

  groseillier (bouture de 3 ans)                   ail, echalotte, oignon rouge

  la reine des jardins : ici une tigerella que je vais découvrir bientôt !

Côté courgette, ça ne chôme pas non plus !