que c'est au même endroit ?

 YOUPI, il pleut ! Je peux enfin commencer les travaux dans la salle de bain... ici aidée par Alain pour la pose du lino. Je lui fais confiance et l'aide en l'observant attentivement. Il faut du doigté et de la stratégie ; aucun mur droit, pièce petite et encombrée.

Alain m'a ramené de la ville le rotin qui me manquait, les mangues séchées du Burkina Faso et un superbe ensemble ski que je viens d'acheter pour presque rien sur "leboncoin". C'est la fête !!!

Et puis, le lendemain, en débarassant complètement la pièce, j'imagine un nouvel agencement plus pratique et logique à la fois. Il faut déplacer la douche, ou plutôt en créer une nouvelle ; je rêve d'un vaste espace entre trois murs en passant d'un carré de 70 à un rectangle de 100x80... Ya pluka !!!

Depuis lundi, j'ai décrouté les murs (6 kgs de gravat), rebouché au plâtre les gros trous, enduit les autres entailles, ponçé, réenduit, reponçé. Il faut passer derrière les tuyaux d'arrivée et d'évacuation d'eau, du 12 au 100, à côté des baguettes électriques, toutes  épaisseurs disgracieuses qui parcourent murs et plafond à mon grand dépit ! Un peu excédée j'ai commencé à chantonner "le déserteur" de Boris Vian en changeant les paroles...

 "Monsieur le proprio
Je vous fais une lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps
Je viens de racheter de l’enduit et du plâtre
Cette fois j’ai pris deux sacs de 5kg chacun

Monsieur le proprio

Tes murs sont dégueulasses, jamais droits et bouffis de salpêtre et de gris
Ca fait deux jours que j’y suis, avalant la poussière, et me brûlant la peau avec tous ces produits

Quand je serai partie, alors quelle bonne affaire, d’un sinistre cagibi j’aurais fait une maison..."

Hum ! Pas trés encourageant tout ça ! Je vais réfléchir à une autre fin...

Pascal vient de me donner une super idée pour ma future penderie : 2 étages, un pour les pantalons et robes et un pour les vestes et assimilés. Moi qui me demandais comment j'allais tout caser sur ce petit endroit... De la hauteur j'en ai, alors VOLONS !!!

Et là, j’écoute Philippe Val, assez courageux pour exprimer le fond de ma pensée à apparemment « contre-courant » si l’on encroit les médias…

Alors, voilà, à tous ceux et celles qui préfèrent réfléchir avant d’agir, je transmets ce lien : http://www.radiofrance.fr/franceinter/chro/lhumeurde/index.php?id=75492

Et sinon ? En rejoignant ma chorale ce soir après une journée passée à reprendre les comptes et peaufiner le bilan 2008 (mais où est donc ce reçu, tiens à quoi correspondce versement, etc. ?)… et en soupirant de satisfaction à revoir les couleurs du ciel, je me suis demandée si les marmottes et les ours éprouvaientdu remords à rater tout ça, enfermés dans un sommeil noir plusieurs jours durant. A moins que «leurs nuits ne soient plus belles que nos jours » ????

Alors vous avez trouvé ?A quoi servent les pendouillis sur les arbres chez Anneli ????

Et puis au fait, j’aimerais bien savoir qui vient me voir. Qui alors ???

Eh oui, je vous en posedes questions ce soir !!!

Ils m’attendent à l’entrée comme l’étape obligée pourinvestir les lieux. Inquiète et rusée, j’appelle la clémence de mon hôteinterdite qui m’incite à rentrer d’un «Tu peux les mettre àl’intérieur». Ouf ! La porte se referme et l’air froid avec elle. Onme tend des chaussettes et je m’exécute enfin rassurée. Je ne traînerai pas icimes savates…

Lors, la chaleur de l’endroit se fait plus propre et intime.

Lorsqu’ enfant, nous allions visiter « TanteJeannie », je redoutais ce moment ; à peine avions-nous sonné que laporte s’ouvrait sur eux, impossibles à contourner. Combien de fois y fus-jerecalée pour avoir tenté de les éviter ??? Tante Jeannie avait l’œil et necédait pas. Chez elle, touts les objets avaient une place précise et nette.Alors nous chaussions les patins pour que le parquet brille ou que les carreauxpuissent encore se voir…

On retournait à la vitesse du temps, sans courrir et pire…pour ne pas les lâcher du pied !

Je ne les aimais pas, tout plats et minouteux qu’ils se montraient.Ratatinant  mon pied de cendrillonà un sabot  de mollusque. J’avaisl’âme en peine, comme si le simple fait de les enfiler me ralliait à la vieétroite et confinée du logis avec la peur au ventre de presque y disparaître.

J’ai gardé depuis une hostilité visible pour eux etun considération limitée pour leurs protagonistes, clamant haut et fort mapropre liberté à  vivre chaussuresau pied même dans ma chambre et renonçant par là même à toute forme de tapis !

Aujourd’hui c’était différent ; le douillet deschaussettes en laine, leur forme et couleur pour l’élégance, le confort du fauteuil,la beauté du sol, des murs au plafond, l’énergie et le goût du lieu… la vitessebannie par le thé fumant, là oui…