posté le 17-09-2009 à 23:01:23

solitudes

Ce matin , j’avais rendez-vous chez Alain, aux Aigladines ; ce petit hameau-plateau fertile et baigné de soleil découvert avec Isabelle et Laurent lors de notre périple cévenol d’avant nos enfants !  Cet endroit me met en joie à chacune de mes visites. Alain était dans son jardin quand je suis arrivée. Un jardin beau comme tout avec en arrière fond une haie de zinias qu’aurait pu peindre Monet. Ca sentait l’amour ; celui du temps, des gens, du bonheur de la terre et de l’apaisement.

Puis nous sommes allés dans son atelier, entre céramiques et vieux bois, des chaises, cisailles, cloches… Des machines aussi, plus modernes. De quoi faire du neuf avec du vieux ! J’ai posé mon moule cassé sur l’établi et nous avons commencé le décloutage des deux moitiés. Ensuite, Alain a enlevé les traces de colle au burin, puis poncé et griffé les parties à rejoindre.

Mais, en rapprochant les moitiés avec la sangle à cliquet, il restait un jour impossible à combler par la colle. Il a fallu fabriquer les fonds d’aggloméré, dont nous pensions d’abord pouvoir nous passer.  Nous sommes sortis avec ma planche pour entrer dans une petite pièce où trônait la scie circulaire, et y découper soigneusement les deux hexagones. J’ai regardé attentivement ; la précision et la patience du geste, tout ce qui me fascine allègrement quand le résultat s’y aligne.

Les fonds ajustés à la disqueuse, je n’avais plus qu’ à les visser… à la main (plus de batterie sur les engins) !

Maintenant je peux enfin me resservir de ce moule vannier que François m’avait fabriqué pour mes vingt ans !  Que de beaux paniers en perspective ! Merci chers hommes !

A 13H30 j’étais sur St Jean, passage obligé ; vague à l’âme de cet ancien chez moi où j’étais entourée. Bien plus qu’ici où je peux passer des journées entières sans voir quiconque de familier ou d’ami. Je suis remontée sur l’Ayrolle pour y continuer le déménagement du jardin : une après midi pour déterrer et nettoyer les glaïeuls (environ 400 !) , le cœur en vrille de quitter ce que je commençais juste à contruire, là aussi. Un scénario un peu trop vite répété ces trois dernières années !!!

Je cherche à comprendre qui je suis vraiment pour m’éparpiller ainsi au premier rejet, en suivant le bouleversement de mes émotions. Combien me faut-il encore de défaites pour m’ancrer autrement ?

Combien de solitudes cesseront de m’anéantir….

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Commentaires

 

1. lejardindhelene  le 17-09-2009 à 23:08:36  (site)

Parfois on croit qu'on est arrivé , mais ce n'est qu'une escale...comme la vie au fond...Alors, il faudrait peut-être arriver à le prendre avec détachement...

2. arachnée  le 17-09-2009 à 23:29:51  (site)

ta vie ne semble pas très facile ..
pensées pour toi..
Pascal

3. Françoise R  le 19-09-2009 à 23:13:05

Récapitulons : la vie dans ton ancien appart n'était plus supportable à cause du bruit , non ? et je croyais que tu y étais restée pas mal d'années en plus ?
Donc , tu as déjà franchi un énorme pas , positif , en décollant de cet endroit - non ?
La suite ... je ne sais pas ,personne ne sait . Il y a une belle méditation que j'avais lu dans Thich Nat Hanh ( un déraciné ! ) , j'essaierai de la retrouver ; qui nous raméne à cette sécurité minimale et essentielle , la seule que nous ayons à notre disposition tout au long de la vie : inspir , expir , là est ma maison ... la respiration est toujours avec toi , toujours .. Bises et bon courage F

4. arachnée  le 20-09-2009 à 15:55:01  (site)

"combien de solitudes cesseront de m'anéantir"... très belle phrase

 
 
 
posté le 16-09-2009 à 13:51:20

Du temps pour avancer

Aujourd'hui, il pleuvine sur Lasalle : un temps à enfiler un pull et glaner les premiers marrons.... avant d'autres comestibles plus émoustillants.

En continuant de chercher une terre d'accueil pour mes quelques échantillons d'osier à transplanter, mon idée s'élargit à l'envie d'un conservatoire de toutes espèces végétales locales pouvant se tresser.... dans le cadre associatif où je sévis aujourd'hui.

Il me faut un terrain gérable en arrosage goutte à goutte et pouvant accueillir du public, le tout formalisable par écrit. J'élimine donc peu à peu, et ce malgré ma première tentation d'y répondre positivement, le rectangle qui m'est proposé à deux pas de chez moi pour cause d'arrosage par puisage interdit dans la rivière, ce qui bloquerait toute possibilité d'aide municipale ou autre pour ce projet. 

Côté potager, je décide aussi de persévérer dans la construction des jardins familiaux, dont l'agencement futur devrait permettre l'arrosage goutte à goutte et la programmation, ce que je privilégie également pour m'absenter sans angoisse et participer à l'économie de l'eau.

Je suis fière de mes choix : le temps de la réflexion que je m'impose en l'occurence m'affermit dans d'autres possibles... non entrevus au début. Comme chaque fois que je me refuse à vivre dans la confusion 

Une des dernière découverte faite à l'Ayrolle, somptueuse et éclatante.

 

 


 
 
posté le 15-09-2009 à 21:36:57

Trop bien élevée

Le fils de Taty Daniel est entré chez moi cette après-midi. Pas de « bonjour », à peine un « M. Machin » en guise d’introduction, sans un regard pour répondre à mes interrogations. Même une tentative de menace quand, lassée de son attitude indécente, je commence à protester. Monsieur Machin fait des trucs bizarres ; il se promène dans mon carré pour prendre des photos des travaux en cours et faire venir un huissier qui « mettrait tout ça par terre ». Parce que ça gêne « maman » qui ne peut plus aller à son jardin. Et en quoi oserais-je m’interposer puisque je ne suis « qu’une locataire » et que « si je le prends sur ce ton… » !!!

J’en oublierais presque que je paye un loyer pour être CHEZ MOI !

Que voulez-vous ; même si j’ai du mal à me vivre ainsi, dans de telles circonstances, l’émotion me fait perdre tant de bon sens que je m’en tire aussi piètrement qu’un héros de Stephen Leacock. Evidemment, une fois l’acte envolé, je le rejoue autant de fois qu’il m’est nécessaire pour en sortir victorieuse !

Du genre :

Décor : Je sors de la cave et vois la porte du jardin s’ouvrir sur M. Machin.

Moi en lui barrant le passage : C’EST POUR QUOI ?

M. Machin : M. Machin…

Moi : Je sais qui vous êtes. Qu’est ce que vous voulez ?

M. Machin  (il sort son appareil photo et tente de s’avancer) : vous avez l’air d’oublier que j’ai un droit de passage !

Moi en le repoussant dehors : Et moi, je suis chez moi et je n’ai pas envie d’y laisser entrer un malpoli doublé d’un idiot. Au revoir ! (Je lui claque la porte au nez !)

Bien joué ça ma France, ça lui apprendra à ce mal dégrossi !!!

Ou encore :

Même départ que précédemment :

M. Machin est entré sans s’annoncer et commence à prendre des photos des travaux dans mon jardin.

Moi : Ne vous gênez surtout pas !!!

Lui : Mais ça ne vous fait rien puisque vous n’êtes que locataire !

Moi : Sortez immédiatement !

Lui, tentant de m’intimider : Ah, vous le prenez sur ce ton !...

Moi : Ca suffit maintenant ! Je ne vous ai pas demandé d’entrer ni autorisé à prendre des photos. Vous êtes ici chez moi !

Lui, suffisant: J’ai un droit de passage vous savez !

Moi, plus ferme que jamais : Pas vous, votre mère. Et ça ne vous dispense pas d’être poli, quoiqu’il en soit. Sortez ou j’appelle les flics pour violation de domicile !

 

Ah, comme j’admire cette femme de caractère qui arrive toujours après… la tempête !!!! Je ne sais pas si nous serons un jour réunies, mais en attendant, je me demande bien ce qui va m’arriver demain…

 

 

 

 


Commentaires

 

1. lejardindhelene  le 15-09-2009 à 22:13:17  (site)

Ah toi aussi...Les belles réparties que je trouve après....Quoi que ...de plus en plus pendant...Il faut oser...
Bonne soirée quand même

2. Françoise R  le 19-09-2009 à 23:04:25

Eh , ça parait dingue ça ! il a l'air un peu cinglé , ce mec ... mais je croyais que tu vivais désormais en bonne entente avec ta voisine et que vous aviez enterré la hache de guerre , son fistounet la ressort ?

 
 
 
posté le 13-09-2009 à 23:57:20

Petits tours ailleurs

Quelques jours avec Cécile et Madeleine non loin de Toulouse.

Puis, Manuela m'accueille généreusement dans son joli appartement porte de St Ouen. Manuela… chez qui le goût des arts et des gens meuble les pièces. Je suis contente d’aller à sa rencontre. Les œuvres de mon hôtesse et quelques photos de mes détours parisiens…

 
 

 

 

 

 

 

 

 

Ca c'est ma première oeuvre chez Anne Yvonne

 avec qui je perfectionne mes connaissances techniques et humaines...

 Plus tard, en flaânant dans les rues

Tag malidacieux

 

Géode en fa sol

At home

Déterrer les irrs, lys, pivoines… qui seront transplantés dans une autre terre, encore incertaine. D’un côté, l’entreprise un peu lourde des « jardins familiaux » de Lasalle, de l’autre un rectangle sable et limon de d’environ 150 m2 aui surplombe la  rivière de 3 m. a alimenter avec une pompe thermique et des réserves d’eau. A clôturer aussi, contre les poules, sangliers et chevaux.

De l’autre… un « complexe » mairie-jardiniers plus ou moins calé, la  gestion du collectif et le relationnel aussi. Un choix à faire que je réfléchis. Comme toujours, avantages et inconvénients présents des deux côtés. Quels seront ceux de ma réalité la plus pérenne ??? !!

En attendant, je «déménage» mon jardin de St Jean, affolée par le nombre des plants qui se découvrent au fur et à mesure de mes investigations. J’adore la terre, généreuse qui donne sans compter en multipliant ce que j’y mets !

Mais aujourd’hui…  je n’ai toujours pas d’endroit où planter mon paysage, dont je devrai abandonner certaines pièces pour ne pas les tuer (les buddleai, saule crevette, osiers bien trop ancrés pour être déracinés sans dommage).  Deutzia, spirées, azalée, cénathore, , rosiers, lavandes, carri, sauges, santoline, œillets… où irez-vous ? Mon jardinet ne pourra tous vous accueillir, hélas. J’ai aussi besoin de place pour mes glaïeuls, dalhias et aromates – hysope , verveine, sariette.

Ici, c'est le chantier : façade à colmater, enduire et peindre. Seules les ipomées persistent à fleurir.

Sylvain et Sarah  m’ont fait cadeau de leur visite ce dimanche !

Après l'assiette du chef, les conciliabulles...

 


 

 


Commentaires

 

1. sarah65536  le 22-09-2009 à 09:30:45

Tiens, on est bravets la !

 
 
 
posté le 11-09-2009 à 13:27:36

Ouahhh ! Quel rêve !

Ce matin, mon réveil sonne à 6H15. Cinq minutes plus tôt, mon premier geste avait saisi  « Albert et Emilie » de Doris Lessing, un de mes auteurs favoris dont la lecture, une fois commencée, me place en dépendance d’une suite toujours passionante…

Evidemment, au bout de quelques lignes, j’ai cédé au besoin de sommeil qui m’assaillait encore et …me voilà partie dans un rêve…

Il est là, peau brune et tendre. Je m’approche là où il m’attire, en sourires. Grand, beau, aimable,… intelligent. Sa peau m’électrise, son contact me charme. Je le fais rire par mes mots. Il m’invite et là, horreur ! Vincent m’attend pour déjeuner. Je  veux le faire patienter. « Je ne peux pas » dis-je « Il faut que je lui parle, tu comprends ? ». Il n’insiste pas tout en me signifiant que c’est dommage, que je ne vais pas là où il faut… Je me retourne, Vincent a disparu. De l’autre côté, je cherche un visage qui prend mille aspects sans jamais me présenter le bon. Je suis seule à nouveau. Mais plus édifiée, plus sereine, plus forte de cette rencontre. Je me réveille magnifique. Quel rêve !

 


Commentaires

 

1. Françoise R  le 12-09-2009 à 23:03:26  (site)

Ca c'est vrai , quel rêve !
et quelle belle photo aussi tu as mise ! une photo d'été avec une lumière radieuse , et pourtant on y sent que l'automne pointe le bout de son nez ; et j'ai envie de croire qu'elle a été prise l'après-midi vers cinq heures ... quelle belle photo !

 
 
 
 

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