Le premier de ma journée ou Aïsha de John Coltrane...

Et le dernier, dans ma salade du soir, mes tomates vertes mûries sur mes fagots d'osier dans la "cave" du jardin. Cueillies vertes depuis deux mois et en merveilleux état grâce à l'acide salicylique contenue dans l'écorce du saule...

Entretemps, un de mes anges gardiens est passé me raboter la porte-fenêtre voilée qui ne fermait plus mon salon. Le propriétaire, prévenu depuis lundi matin n'ayant daigné ni m'appeler ni se déplacer...

Entre deux gouttes, je suis allée prendre des échantillons de terre au jardin, à différentes profondeurs, pour les montrer à André, notre formateur "sol", demain. La roquette et les radis grandissent paisiblement sous la serre pendant que pois, fèves et ail tentent de résister aux flots déferlants et aux voraces limaces...

J'ai vanné ensuite avec grand peine, le rotin cassant trop souvent sans que j'en connaisse la cause. Il s'agit des couleurs déjà fragilisées à la teinture et il y a parfois des lots défectueux ; impossible à savoir avant de les tester !

Côté bricolage, mon escapade alésienne d'hier m'a procurée quelques ustensiles utiles et pas chers... je vous montrerai plus tard. 

Un petit clin d'oeil à Françoise pour la bonne surprise ; j'ai pu récupérer les derniers carreaux de présentation du marchand local, ce matin, soit une bonne caisse de plusieurs kilos ! Impatiente de découvrir avec toi la technique "mosaïque". je flashe déjà sur les couleurs et motifs stockés : tout un monde !!!

Bons baisers à tous...

De haut en bas, ce matin, vers 9 heures, le gardon s'est presque remis dans son lit après quelque débordement...

  

 ...carrelage,

  avant un heureux dénouement !

Comme chaque année, j’ai reçu il y a quelques jours, une lettre dactylographiée signée de mon propriétaire ; à l’intérieur, quelques phrases toujours semblables m’indiquant, en référence au bail de location, combien je dois ajouter à mon loyer mensuel pour «correspondre» à la permission légale… soit dit ici 6,33€/mois ou 75,96€/an ou encore 498,26FF. Et ceci sans qu’aucun embellissement ou même mise aux normes réglementaires concernant mon habitation n’aient été effectués par le propriétaire en question…

J’appelle ça du racket. Par ailleurs, cette augmentation, basée sur l’indice national de construction (2,38%) correspond à 3 centimes près à celle dont j’ai bénéficié sur mes revenus 2007, autrement dit, mon pouvoir d’achat lui reste inchangé pour faire face aux hausses de prix à la consommation.

J’en ai marre ! Pas les moyens d’être propriétaire et pas envie de m’endetter… Partout où je suis passée, j’ai nettement amélioré mon lieu de vie, parce que j’en ai tout simplement besoin pour me sentir bien. En me soumettant à « la loi du plus fort » puisque malgré le baratin légal, le locataire n’a que le choix de se taire ou d’être riche (pour payer un expert ou un huissier par exemple !!!) pour mettre en défaut son propriétaire. Sans compter la tiédeur des associations et partenaires divers censés le soutenir dans ses revendications. Combat perdu d’avance ???

Pendant que je repeins mon cadre de vie, remplace le carrelage ébréché de l’évier, colmate les trous dans les murs et sols, l’entrée de l’immeuble se transforme en flaque de 8 cm à chaque averse, la minuterie saute 9 fois par an claquant l’ampoule à mes frais, il pleut dans le grenier et une seule de mes trois fenêtres a été remplacée par un double vitrage (plus petit que les dimensions d’origine car acheté en déclassé…) suite à un dégât des eaux conséquent en janvier 2006 pourrissant les plafonds et une partie des murs des chambre, salon et cuisine !!!

Quitte à être en travaux, j’avais contacté la DDASS pourleur faire constater l’état du « réseau électrique », plombs et  fil d’avant guerre… Eh bien, seule unepartie de ce réseau  a été changée et je suis en train de terminer le reste à mes frais… Pourquoi ? Je n’ai pas la réponse. Je sais seulement que je suis du mauvais côté de la barrière et que, malgré ma rage, je dois payer. Je ne serai pas l’héroïne scandant monléitmotiv devant la Mairie mais…

J’ai rêvé de me révolter, de refuser de payer, de faire venir les journalistes pour leur dire : "Voilà ce que je pense : il faut que la loi change ; si un locataire améliore notablement son cadre devie, le propriétaire ne peut augmenter son loyer qu’une fois soustrait le montant des travaux réalisés du moment que ceux-ci lui profiteront ensuite. C’est simple et logique. A QUAND CETTE EVIDENCE ???"

A Ste Croix de Caderle, oui ; il neige, d’après les dernières images transmises par Corinne, mais point ici. De la flotte sur ma deuxième couche de peinture. Aviserai demain pour la suite à donner…

Entre temps : enduit sur le mur cloqué par l’humidité, puis recherche d’autres trous à boucher pour finir la pâte. Enfin, je monte au grenier pour mettre un peu d’ordre. Le temps s’y prête ; il fait si doux que je vous écris encore sans fenêtres (ni moufles !).

Quelques images de ma journée d’hier, froide et humide, mais passionnante (même si l’exposé théorique dans un  environnement réchauffé après la pause déjeuner me vit somnoler quelquefois. Pardon Gérard, ça m’arrive de plus en plus souvent de m’endormir dans la position assise…).

Hier donc, je participai à une formation sur  le thème « Connaître le sol » proposée par une antenne locale de la Confédération Paysanne qui me compte toujours parmi ses adeptes malgré mon éloignement professionnel – mais non personnel – de cette activité. Avec un agronome passioné, nous sommes donc allés sur le terrain, bottes au pied, pour observer la terre. Quel environnement ? Quelle flore ? Quelles couleurs selon les profondeurs ? Quelle porosité ? Quelle structure ? Logique et déduction pour connaître l’histoire d’une glaise plus ou moins fertile…

Et puis, explications plus techniques sur tout ce qui influence et construit une terre – en gros, air, eau, matière organique et minéraux s’interpénétrant de haut en bas et inversement. Entre deux : limon, sable, argile. Calcaire ou acide ?

Saviez-vous que la roquette, le radis et la moutarde sont des crucifères ? Et que cette famille augmente l’acidité de laterre ? Que  la «marne» (comme le sol crayeux du même département)  est une terre moitié calcaire, moitié argile -dont j'aurais bien besoin pour rééquilibrer la mienne si elle s’avère acide comme la plupart des schistes cévenols ?

Une seconde journée est prévue pour compléter ce premier épisode, que j’ai omis de rapporter par écrit, hélas, Gérard n’ayant prévu aucun résumé à nous communiquer !!!

Les deux seules comparses l'ayant relaté l’ont fait en anglais et en allemand ! Eh oui, nos maraîchères nouvelles arrivent parfois de loin… A noter, une majorité de femmes encore pour cette réunion pourtant essentielle pour comprendre un peu mieux ce que l’on fait, pourquoi et comment, et donc REFLECHIR ET EVOLUER  dans la pratique d’un métier...

Du jaune au pourpre ou du "salon-atelier-chambre mezzanine" à «la chambre» ; peinture des boiseries de fenêtres avec la couleur idéale trouvée hier en écumant les déstockeurs d’Alès. Me retrouve bizarrement comme «happée» dans ces endroits où la vie se refait à coups de pinceau et de tentures au sol ou au mur. Tout m’attire : les couleurs et leur déclinaison visible qui m’en suggère autant d’autres (invisibles mais tout à fait présentes à mon œil interne, d’où une quasi-insatisfaction permanente à ne pas trouver LA teinte qui me hante nuir et jour …). Enfin là, j’étais partie pour un rouge-rose assez soutenu et je me retrouve avec un pourpre parmé (ben oui, y amoins de choix mais c’est aussi 2 fois moins cher !!!) qui me surprend agréablement. D’autant que j’étais à priori omnubilée par la glycéro - la peinture à l’huile, c’est bien difficile, mais c’est bien plus beau que la peinture à l’eau ! – où la palette me faisait défaut. Donc, c’est avec l’acrylique satinée que je décore désormais (tiens ça rime ça !)… et ô surprise, outre qu'elle se manie plus aisément, l’effet n’en est pas amoindri. D’ailleurs, d’après un vendeur du second « déstock », elle remplacera bientôt complètement la glycéro non écolo.

J’ai terminé l’étale à la nuit avec un cache-nez. LA  chambre est une glacière sans volets (que j’avais enlevés cet été) et je laisse sécher le tout en me réfugiant dans lacuisine… pour écrire.

Ce matin ; début d’un autre panier…