Les voilà !

Ma première récolte de pommes de terre : Belle de Fontenay, rentrée ce soir à 21H, lavée et triée (tas abîmé, tas germe, tas conserve) à 22H.

Je peux enfin manger la "rouge de Grenoble" immense (2 coeurs !), donnée par René il y a deux jours, avec quelques fleurs de capucine. Une partie du "tas abîmé" est en train de cuire pour compléter mon repas....

Et puis, tendrement éblouissants ils arrivent aussi :

Convoquée à l'ANPE ce midi, je pénètre avec surprise dans un hall désert. Personne à l'accueil ; je m'avance pour signaler ma présence... et me fait repousser par une qui, sans s'être présentée ni avoir répondu à mes salutations, semble vouloir me remettre "à ma place", c'est-à-dire derrière le comptoir... à attendre !

Ceci fait, elle repart aussitôt et j'aperçois alors le panneau d'accueil pour...les employeurs qui, eux, sont invités à se signaler dès leur arrivée.

Trop tard pour moi, j'ai trahi ma "fonction" et n'ai donc pas droit à cet égard... France d'en Haut ou France d'en Bas ; ça dépend des gens !

Heureusement, mon "conseiller" semble au-dessus de ces distinctions de classe et se montre plutôt disponible. Visages humains et jeux de pouvoir pour se prendre au sérieux ; je déchiffre de mieux en mieux...

Tiens, il est déjà tard quand je rentre à St Jean, perturbée encore par tout ce que j'ai à mettre au point avant mon départ pour les alpages, dans deux jours et que je ferai bien sûr au dernier moment !!!

En tous cas, pas question de bouder Ste Croix ce soir, où je vais entendre le Choeur d'Hommes de St Mathieu de Tréviers, en compagnie de quelques hirondelles !

 

Bien que je sois arrivée un peu après l'heure dite, j'ai quand même attendu Hélène qui avait tourné un moment avant de pouvoir se garer. Le mardi matin, la moitié du village est investi par les "marchands" et ma rue, entre autres, est alors interdite de stationnement.

Cet entretien, notre dernier de l'été, me réconforta tout en me mettant devant certaines réalités ; par exemple, la nécessité de me mettre en "vacances" sans culpabilité dans la mesure où les démarches entreprises depuis le printemps ne pourront vraiment s'avancer qu'en septembre, indépendemment de ma volonté.

De plus, Hélène m'a justement rappelée que "l'année avait été rude" pour moi, ce dont elle a été un des témoins réguliers depuis le début... et que je pouvais peut-être m'autoriser un "break", histoire de décompresser ! Je la remercie de tout coeur pour son soutien sensible et sa dynamique présence durant ce parcours. Sans ses qualités d'écoute, je n'aurais certainement pas retrouvé aussi vite l'énergie nécessaire à la fabrique de ma nouvelle vie.

Merci aussi à  Geneviève, dont la clairvoyance souriante et subtile m'a toujours éclairée là où j'étais dans le doute. Bravo à toutes ces femmes merveilleuses qui sont sur ma route !!!

J'espère pouvoir en dire autant des hommes que je rencontre, un jour...

 Après un petit tour à la friperie de "La Croix rouge" (une jupe en lin "zara", un pantalon stretch et un haut turquoise pour 4€), je m'accorde une flânerie et m'arrête devant le stand de Daniel :

des poteries aux formes pures et aux teintes douces... je suis transportée dans un monde simple et prenant.  

Je discute un peu avec lui, en commençant par lui demander l'autorisation de prendre et mettre ces photos sur mon blog. 

Un peu plus loin, je reconnais un couple d'amis de Vincent que je trouvais sympathique et leur adresse mon bonjour. Pendant qu'il m'ignore, elle me répond en me demandant qui je suis... Une fois que je me suis présentée, je dois justifier ma flânerie pour me distinguer d'une "touriste". J'entends "la vannerie c'est moins dur que le jardin ?" et je comprends que, malgré son sourire, l'esprit est préformaté par celui qui n'a cessé de me traiter de "faignante", quand il utilisait ma force et mes sous. Dommage, je continue ma route et, dans la logique des choses, je photographie ces hamacs ! 

Et puis zut : je pourrais aussi porter celui-ci !

De toutes façons, la vie continue, les enfants jouent... avec les grands

Et c'est ça qui compte !!! 

Quand elle l'a vue, Sarah me l'a aussitôt signalée avec une telle répulsion que je m'attendais à revoir une de ces énormes bestioles noire et trappue ayant hanté mes nuits fiévreuses d'enfant malade. Au lieu de ça, un petit corps sur de longues pattes me surveillait d'en haut, sans parvenir à m'impressionner !

Un peu plus tard, elle avait déjà disparu et je n'ai pu que photographier une vague nièce, assez timide,  installée dans ma chambre :

Et puis Sylvain et Sarah m'ont quittée pour d'autres horizons, tandis que j'entamais le programme de l'après-midi...

Ces demoiselles paraissent trés attachées à leur serviette... dont je parviendrai à les soustraire malgré la fraîcheur de l'air... et les (misérables) 25 ° de la piscine !!!

Maintenant qu'elles sont bien réveillées, je repars au jardin...

Mes premières fraises (fidèles Mara) elles aussi rougissent :

Et voici une fleur d'un jour, dite "oeil de paon" :

Lundi matin : je me lève tôt, pressée d'aller découvrir le marché de Lasalle dont Anne, qui s'y rend régulièrement, m'a dit le plus grand bien.

Sur la route, d'autres belles m'attirent :

chicorée ou origan, toutes fleurs comestibles...

Au "café de la place", on sirote à l'ombre...

Retour en m'arrêtant au jardin pour désherbage et cueillette (première aubergine violette, courgette jaune et premier concombre !). René passe me voir pour me parler d'un outil qui "pourrait faire" pour arracher l'herbe en cassant le sol et qu'il me prêterait volontiers. Je lui promets de me rendre chez lui prochainement.

Peu à peu, l'excitation de l'après-midi s'apaise dans la répétition du geste et le calme du soir tombant...

Ce soir, je sortirai la viande cuisinée hier pour la réchauffer avec quelques légumes...mais surprise, la configuration du frigo a changé ! Je me rappelle subitement le mot aperçu ce matin sur le panneau du couloir, sans m'y être attardé ; Sylvain et Sarah étaient là aujourd'hui et je les ai loupés, persuadée qu'ils étaient repartis travailler ! Un coup de cafard m'envahit en pensant à leur déception et aussi à ce ratage de ma part !

Nous avons encore quelques progrès à faire en matière de communication, apparemment !

Et puis, j'ai vu des voitures garées devant mon futur pas de porte en descendant du jardin : cela me contrarie car je n'ai pas envie de me battre avec mes nouveaux voisins... Gageons que seule l'absence de la locataire actuelle les y a autorisés...

De son balcon voisin, Henny me réconforte et nous irons ensemble voir le feu d'artifice. Il durera une dizaine de minutes durant lesquelles je n'entendrai quasiement que le son de ma voix en guise d'approbation enthousiasthe. Hormis quelques ados lançant des "AHHHH" et des "OOHHH" à contretemps et les exclamations spontanées des enfants, la foule ne semble pas réagir, comme blasée... J'ai mal pour ces hommes et ces femmes vieillis trop vite...

Je suis allée rendre mes emprunts à la médiathèque de St Christol ; j'aime cet endroit découvert lorsque je donnais mes premiers cours de vannerie dans un local voisin. En sortant vers 17H, je filais en face pour perdre la notion du temps pendant l'heure qui suivait, errant parmi les rayons, sans but précis mais comme kidnappée par le lieu.

Et si j'ai poursuivi mes liens avec cet endroit, c'est que j'y trouve toujours, outre un fond intéressant, le meilleur accueil quelque soit l'étendue de mon retard... pas de pénalités, mais beaucoup de compréhension et d'amabilité. J'adore !!!

Dans la foulée, j'ai revu Emmaüs, délaissé depuis fort longtemps. Et me voilà nantie de 2 beaux tapis en laine et de quelques lampes pour mon futur logement, le tout pour 50 euros !

Je ne serai pas venue pour rien !!!

Comme j'étais de bonne humeur, j'ai décidé de m'arrêter chez Françoise, sur ma route du retour. Chouette ! Elle est là et me propose d'emblée un bain piscine avant le repas... Miam ; ma bonne humeur persiste !

Dans la salle d'eau, je fais d'autres découvertes :

  Ce bout de mosaïque entoure un grand miroir qui me charme immédiatement en face d'une autre révélation...

 C'est tout Françoise ça !

Evidemment, je m'empresse vers son jardin ... frustrée de ne pas vous l'avoir montré plus tôt. Et j'ai bien fait d'attendre !

Des roses en pleine fleur...

 Je ne m'en lasse pas !

  

  où la sauge sévit ???

 

  Mais il est temps...