C'était hier : rendez-vous à partir de 8H à St hippolyte du Fort pour une journée festive et artisanale...
Je me lève vers 7H00, l'oeil embrumé et traînant des pieds (ayant toujours du mal à me coucher tôt, le matin s'en ressent...). Dans la salle d'"eau" (pas de "bains" en effet), petite séance de raffraichissements avant de laisser tomber la paire de boucles choisie pour m'avantager... et d'entendre le sinistre craquement sous mes pieds m'avertissant de l'endroit où elle est.
Il m'en reste une intacte qui va rejoindre la série des dépareillées, tandis que l'autre est remisée dans "la boîte d'opérations"...
Je mets un temps fou à choisir mes vêtements, monte au grenier pour retrouver une paire de sandales disparue depuis l'été dernier... en vain. L'heure tourne et je n'ai pas fini de charger la voiture. D'abord rétive à emporter l'immense parasol dont le pied pèse une tonne, je m'astreins quand même à lui faire descendre mes deux étages , au cas où je n'aurais guère le choix d'un emplacement ombré. Merci à "Camille" (mon "escorte") dont le coffre m'autorise à ne pas charger cet "âne mort" sur le toît.
La journée peut encore me réserver de bonnes surprises : j'ai renversé le café... sans me tâcher !!!
Arrivée à "St Hippo" vers 8H45 :
Du petit parking où je me gare après avoir déchargé, l'eau claire me tend les bras...
...mais il me faudra revenir...
...sous les platanes !
Premiers pas sur l'allée des exposants :
Nippes de rêves et vanneries d'air Pascal
Mes voisins :
Cécilia et Hugues, créateurs de bijoux
Joëlle, céramiste et photographe
coucou, c'est moi !
Bien peu de monde sur la place
hormis des musiciens
Faites de la musique !
du matin au soir et pour accompagner le défilé des belles
à l'envers... à l'endroit
et leur trés présente modiste !
Portraits d'humains...
Une journée de rencontres et quelques adresses de plus pour mes projets en cours... un repas "paysan" offert par les organisateurs ; je m'assoie au hasard d'une table libre, en face d'une lectrice-linguiste, passionnée du langage des hommes, au travers des contes et des carnavals... Je repars plus riche et heureuse de toutes ces découvertes. Il est 21H45 lorsque je m'arrête à Thoiras pour rejoindre ma chorale encore sur scène pour deux dernières chansons.
Un verre et quelques sourires plus tard, je dormirai en travers du lit pour regarder la lune en face, fenêtre grande ouverte...
Ca y est, la chaleur tonitruante de l'été a refait surface ! Pleine de bonnes intentions, j'ai mis le réveil à 6H ce matin, me suis levée à 6H30 pour atteindre le jardin une heure plus tard (j'ai vraiment besoin de prendre mon temps le matin !!!). Tout cela pour pouvoir débroussailler "à la frâiche"...
Le sol étant encore bien trempé par la rosée, je commence par bricoler de ci de là en me disant que si j'avais su je serais restée un peu plus au lit, mais que de toutes façons c'est pas grave puisqu'y a toujours kekchosàfèr !!!
Un peu plus tard je sollicite ma rousiguette, impatiente d'en essayer la nouvelle tête... pour n'en tirer que de piètres borborygmes tout de suite étouffés par un mauvais silence. Bon, malgré les quelques phases de repos que je lui accorde, tous mes essais échoueront.
Saperlipopette ! Je vois bien que l'herbe a poussé, mais je n'avais pas franchement prévu de m'y mettre ce matin... Tantpis pour l'arthrose qui a déjà commencé son travail de sape dans le bas de mon dos, le tassement des vertèbres dit "inévitable avec l'âge" (merci pour l'espoir !) d'après mon radiologue et ses conseils de ne "plier que les genoux quand je dois me baisser" comme celui de couper l'herbe avec des ciseaux plutôt qu'avec un engin lourd... Je pense qu'il n'a que des plantes en pot dans son jardin de cailloux...
J'attaque les fraises et tout ce qui pousse alentours au-dessus du plastique (impossible à biner sans risquer de l'arracher) et peu à peu, j'avance, d'abord avec les gants, puis avec les ongles. Bien m'en prend : la terre, déjà sèche par endroits, emprisonnera bientôt plus rudement les indésirables...
Josiane arrive un peu plus tard pour jongler avec les différentes bestioles de Yolande qui est partie en vacances pour une semaine. Je l'entends s'agiter au-dessus de ma tête pendant qu'elle court et rappelle plus ou moins excédée les unes et les autres (2 chiens, 2 chats, les lapins, les moutons, poules et perruches...). Je lui demande si René est là pour aller le trouver vers midi...
Le jardin de René :
Elles mourront de vieillesse... comme les autres volatiles présents ici !
René était tout content de me montrer deux nouveaux essaims trouvés dans les pins, presque à hauteur d'homme et la ruchette qu'il a confectionnée pour ce genre d'occasion. Ce soir, il va les enfumer pour les cueillir. J'ai goûté le miel qu'il ne récolte qu'une fois l'an, du vrai miel délicieux au parfum d'accacia, de pin et de chatâignier, "sans sucre ajouté" puisque les abeilles ne sont pas nourries...
Enfin, il a réparé ma débroussailleuse en nettoyant le filtre à air avec son compresseur. Je vais pouvoir y retourner cette après-midi et ça tombe bien les nuages s'avancent !
Hier j'étais chez Christian pour lui enlever des sculptures sur bois que j'aimerais ajouter à notre exposition d'artistes "à temps perdu".
Je sortais de chez "Denise", ancienne tapissière d'intérieur en y ayant laissé Corinne trés réjouie d'y faire son plein de coupons pour ses prochains ouvrages... Moi j'ai craqué aussi car, bien qu'étant peu couturière, j'adore les beaux tissus !!!
Et là, c'est rien ; il faut les voir et les toucher... comme la confiture que m'a donnée Christian :
1. lolabreizh le 19-06-2008 à 18:05:46 (site)
Des journées bien remplies ! Tondre de bonne heure le matin, quel exploit ! Amitié
Chouette ! Il pleut à nouveau depuis hier et je n'ai donc aucun regret à m'enfermer au dedans pour réaliser de nouveaux moules pour mes paniers. Quelques planches à recycler et un bon paquet de clous achetés en prévision suffisent à la matière première. Munie d'un crayon de menuisier, d'une règle et d'un marteau, j'entreprends mon ouvrage...
D'un côté, 24H de trempage, de l'autre quelques autres de cloutage...
... pour arriver par exemple à ceci :
La fibre (ici du rotin) peut être formée au feu ou à l'eau : paradoxe qui donne le même résultat avec une tehnique et un délai bien différents.
Bon, ça n'a l'air de rien, mais j'y ai passé du temps et presque laissé mon pouce gauche désormais "cocardé" par un des pansements "spécial doigt" qui végètent depuis 2 ans dans ma trousse de secours et sont je teste enfin l'efficacité !!!
Sinon, voici tout ce que j'ai pu sauver du festival "YADLAVOIX" où nous sommes allés chanter un extrait du "Roi Arthur" de Purcell, un chant à boire de la Renaissance et un chant africain "Salia".
Modernes troubadours
1. Françoise R le 19-06-2008 à 23:53:14
ouah , ça donne envie de se mettre à la vannerie de voir ton osier comme ça ...mais c'est plus facile de se contenter de regarder l'artiste travailler ! et alors , comment tu continues ensuite ?
Après quelques passages de serpillère sur le sol débordé par l'alliance de ma perceuse à vitesse unique et celle du mélangeur, j'ai branché ma lance télescopique sur le pulvérisateur et voilà le résultat :
tomates, aubergines, poivrons, concombre,
cerfeuil, hysope et salades.
Le temps d'installer quelques plants de plus et je dois partir pour rencontrer Corinne et les autres artistes m'invitant à participer à la prochaine exposition "TALENTS CACHES" qui aura lieu à Ste Croix de Caderle du 28 juin au 10 juillet. Autour d'un thé subtil et d'un bon gâteau, notre réunion d'avère aussi efficace que détendue. Je repars ensuite pour "Vallongue" où m'attend... Maryse,
son petit paradis... et sa maman (cachée derrière l'arbre !)
Pour passer de l'Estréchure à Soudorgues en 30 secondes,
rien de plus simple : traverser le pont !
Jolis treille et "béal" entretenus
Un peu plus haut sur le ruisseau : la prise d'eau
Dans le crépi du mur, des dessins enigmatiques...
1. Françoise R le 16-06-2008 à 19:51:09
Il est magnifique ce jardin aussi ... j'espère que tu vas faire des reportages photos sur tous les jardins que tu visites ..! et au fait cette expo " où tu participes , n'oublies pas de dire quand c'est les horaires , pour qu'on puisse aller voir !
2. sarah65536 le 19-06-2008 à 14:06:02
Huuuum du tiramisu... le meilleur que j'ai jamais mangé ! le seul inconvénient ? le plat est trop petit
Pas de photos aujourd'hui ! J'ai perdu la mémoire avant d'aller visiter Françoise à mon retour d'Alès (mon appareil, que je ne trouvais plus, gisait en fait dans la boîte à gants...). Tiens au fait, je crois n'avoir jamais mis de gants dans cette "boîte" !!! Ca me rappelle le vieux temps, quand mon père avait une 203... et moi à côté de la voiture à 4 ans !
J'avais déjà une bouille de "fripouille", du genre à te faire rire sans te laisser tranquille... J'adorais suivre mon père et j'ai bien failli passer sous une voiture pour avoir voulu le rattraper quelques jours après la photo avec la 203... Ma mère était en train de me parler et j'ai entendu mon père dire "Je vais faire une course !". Quand le silence lui a répondue, j'étais en train de courrir derrière mon papa qui ne s'en doutait pas... Et puis il y a eu un grand crissement... de freins ! Et deux bras m'on attrapée pour m'enlever du sol sur un ton de réprimande inquiète ; je venais d'échapper à un destin trés court.
La deuxième fois, je suis sortie du train qui devait emmener toute la famille en vacances. Papa était parti chercher le journal et je l'ai naturellement suivi... pour finir en larmes au milieu d'un groupe d'adultes témoins de ma détresse de l'avoir perdu !
En fait, j'avais pris l'habitude de courrir à ses côtés puisque ce grand homme faisait un pas quand j'en faisais trois. J'aimais bien parler avec lui, c'est tout ! Il a 87 ans maintenant et nous nous appelons régulièrement. Il peint, lit beaucoup et meuble sa solitude comme il peut. Maman est morte depuis 15 ans, d'un cancer.
Récemment, j'ai osé lui demander comment il envisageait l'idée de sa mort (comment faire autrement en arrivant à cet âge ?) ; question difficile puisque je n'ai pas moi-même envie d'y penser et que je craignais de choquer son intimité en évoquant ce sujet.
Je fus surprise de la simplicité avec laquelle il accueillit mon investigation. Non, il n'avait pas spécialement peur de la mort, ni envie de mourir, mais il estimait qu'il avait fait son temps et que la seule chose qui pouvait le soucier à ce propos était de faire en sorte que son départ ne soit source d'ennuis pour personne !!!
Merci pour l'exemple de ton humilité , cher papa ! ...
Merci à Françoise pour tous ses cadeaux d'hier : sariette, marjolaine, roses, aneth... qui habiteront désormais mon jardin.
J'espère que mes tomates seront toujours belles demain, après un effondrement imprévu du fil de fer les soutenant lorsque j'ai tenté d'en resserrer le tendeur... J'ai "réparé" avec de la ficelle. Provisoirement.
Ah, et j'ai eu deux réponses de mairies... négatives !
Mais ce soir, il y avait plein de petites étoiles brillantes sur les gouttes de mon parebrise et la montagne dorée m'a remplie de joie...
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