Ce matin, je suis allé chanter avec la chorale de Marie pour les vœux du Maire. J’étais contente de retrouver ces autres humains qui font partie de ma « famille » simplement en partageant l’amitié et les activités qui nous lient localement. Me voici donc invitée pour demain midi, alors que mon frigo est vide !!!

Ma future voisine Catherine était du nombre, elle aussi musicienne et éveillée. Le maire est venu me remercier pour le chant et je l’ai interrogé sur le bilan de ses 3 mandats (il ne se représentera pas). Sa réponse « l’homme est décevant » correspondait à son discours déprimé. Je lui ai répondu « l’homme est capable du pire et du meilleur » « il suffit de voir le verre à moitié plein ».

Mais il évoquait par dessus tout la soif de pouvoir des gens, comme si ce seul critère justifiait tout. L’après midi, j’ai pris mes bâtons de marcheuse. Sur mon chemin, les traces fraîches de sanglier m’ont amenée à fredonner quelques refrains histoire de m’annoncer discrètement auprès de la faune porcine. La fin de la trace menait sur une route habitée par des gilets fluorescents. Au dernier d’entre eux, posté en bordure, j’ai posé des questions en lui racontant un peu de moi dont un souvenir de chasse avec mon père, où j’avais fondu en larme à la vue des cadavres alignés. Depuis 3 heures, aucune proie ne s’était trouvée. Mais il restait calme, réceptif et avenant. J’ai poursuivi ma route tranquille en espérant que notre rencontre le fasse réfléchir.

En passant près du cimetière catholique, je m’y suis aventurée. L’ensemble m’a paru plus riche en cyprès majestueux mais plus pauvre en tombes mémorables que le cimetière protestant. J’ai cherché, sans la trouver, la tombe de Jean Pierre, notre accordéoniste local décédé subiteoment il y a quelques années.

En rentrant, toutes mes articulations me faisaient souffrir, mais j’étais fière de moi pour avoir parcouru malgré tout mes 5 kilomètres à pied.

 

« Wordpress : facile ! », dites vous ? Bien plutôt une école d’endurance qui me rappelle ce mot célèbre « on ne discute pas avec un mur, on en fait le tour ». Et bien là plus je circonvolue, plus je m’éloigne gentiment du but recherché.

Entretemps, deux petits-déjeuners avec mes petits enfants (au bord de l’adolescence désormais) m’ont heureusement détournée de cette obsession mortifère. Dans un éclair de lucidité j’ai compris les heureux possesseurs d’un lave vaisselle tout en regrettant l’absence d’un service culinaire à domicile. Nous avons quand même suivi les chemins forestiers pour une échappée entre deux repas, joué à la crapette, au rami, rumi, mixmo et regardé quelques sketchs de Tom et Jerry en riant comme des ânes.

Quand leur papa est venu les rechercher, j’ai vu avec bonheur mon petit fils se lover contre lui avec des étoiles dans les yeux. Quand à sa sœur, plus naturellement câline, son visage racontait à lui seul tout le ravissement de ces retrouvailles. Quel plaisir de voir mon fils recueillir et partager toute cette tendresse ! Moi qui n’enlaces plus guère désormais par peur d’envahir, j’aime autant n’être pas contagieuse...

 

Je suis retournée ce matin à la piscine et même si je ne reste jamais plus d’une demi-heure, ce temps là me voit quasi sans interruption aligner des longueurs entre brasse et dos. Là, j’ai pu ensuite profiter des spots de massage du petit bassin libre d’accès. Il y a principalement des hommes dans les lignes de nageurs confirmés, de tout âge. Je navigue entre leurs passages en me demandant pourquoi je n’ai quasiment jamais pu partager ce plaisir avec mes différents partenaires.

Pourquoi j’ai appris le décès du seul qui adorait danser, tout à fait par hasard.

Comme j’ai entrepris quelques changements récemment tant pour mon budget que pour ma liberté, je suis allé réceptionner, sur la route du retour, un gros carton envoyé par mon nouveau fournisseur d’accès mobile et fibre. A l’intérieur 2 rectangles noirs de bonne taille sont censés remplacer bientôt l’ installation discrète mais plus coûteuse de mon hébergeur actuel.

Tant pis, je changerai l’année prochaine pour une offre que j’espère plus avantageuse ! Ceci me permet déjà d’économiser presque 200 €/an, ce qui amoindrira la facture trop élevée de ma complémentaire maladie même basique.

Et puis, je dispose désormais d’un broc de 5 l recueillant mes eaux usées (vaisselle) ou gaspillées (l’eau froide par exemple qui sort de la douche pendant 20 secondes avant de se réchauffer) pour seconder la chasse d’eau. Je suis ravie de mon initiative et j’ai hâte d’en savourer les conséquences. Depuis mon retour j’ai aussi entrepris d’éteindre les 3 radiateurs électriques que j’utilise régulièrement dès que je m’absente et la nuit. Je constate déjà la baisse de ma consommation par rapport à l’an dernier ! Enfin depuis 2 ans que j’ai remplacé mon abonnement jour/nuit pour un abonnement classique (je dirige moi même la mise en marche du cumulus), j’économise au moins 80 € sur ma facture annuelle.

Cette année, je souffre moins du froid qu’avant. J’ai l’impression de mieux supporter les 16 ou 18 degrés de mon logement inerte. Pourvu que ça dure !Cet après midi, une association locale avait convié le village à une exposition inédite, avec spectacle acrobate et musical. Pendant ce temps, j’avais le sourire aux lèvres...

 

Il y a 4 jours, Brigitte, dynamique et engagée localement, me propose un aller piscine que je suis obligée de refuser étant indisponible comme souvent le vendredi. Elle en profite pour me demander si je reviens à la chorale… Après 6 semaines d’absence, j’imaginais que non, puis je me ravise et je lui réponds affirmativement. Ce soir, je retrouve donc mon groupe de choristes avec un peu d’appréhension car ignorant encore le répertoire des chants travaillés pendant mes « vacances ». J’ai l’intention d’écouter avant toute intervention vocale. Mais assez vite je rentre dans mon pupitre sur la plupart des mélodies, entraînée par les autres voix et suivant consciencieusement du doigt la partition.

La séance se termine par un apéro dînatoire bien sympathique au cours de laquelle notre chef de chœur me demande si je pourrais faire un solo en finnois. Je lui réponds « pourquoi pas ? » : un défi de plus, c’est intéressant ! Un des choristes, orléanais, nous a amené des lactaires préparés « maison » : c’est un délice et je le félicite pour cette belle recette. Il m’explique qu’à défaut de trouver les cèpes convoités préalablement sur l’Aigoual, il était revenu avec 2 kg de sanguins (que Françoise n’aura hélas pas l’occasion de goûter)...

Aujourd’hui Clara m’a amenée deux bouteilles ouvertes de Tavel qu’elle fait déguster dans son métier. Je découvre avec étonnement un rosé de caviste 2023 bien équilibré. L’autre, de moindre qualité, attendra pour le vinaigrier… si celui-ci daigne fonctionner à nouveau sans fuite ! Ah ces bouchons !!!

En parlant avec Brigitte, je découvre qu’elle se rend à la piscine 2 fois par semaine. Rendez vous est pris pour un covoiturage à visée aquatique mardi prochain. Chic !

A une certaine époque, je lisais un ouvrage intitulé "apprendre à dire « non »". C’est important bien sur pour connaître, accepter et montrer ses limites. Et dire « oui » est essentiel pour découvrir et s’étonner de ce dont on est capable !!!