posté le 29-03-2025 à 22:28:10

Le grand vent

Après les trombes d’eau reçues à volo et d’affilée, voici la tempête sèche qui se met en place ; tramontane et mistral s’affrontent pour retourner le ciel d’un côté bleu de l’autre métal, pour un résultat glacial autant qu’éreintant. J’avais encore des fraises à planter dans ma tour donc je suis allée au jardin. Et de nouveau j’ai constaté une fuite entre le tuyau d’arrivée d’eau et le répartiteur sur lequel je branche mon programmateur et mon dévidoir enrouleur pour un arrosage au jet. Bien qu’agacée par cette récidive et presque résignée à remplacer mon matériel, j’ai quand même tenté une solution avec la dernière option présente dans mon stock… et ça a fonctionné du premier coup ! Encouragée par ma victoire, j’ai décidé de mettre en terre les dalhias prévus pour un nouvel emplacement. Le temps de les recouvrir de paille et le froid gelant a repris le dessus.
En rentrant, je suis passée par la supérette où Dominique s’enquérait auprès de ses collègues de leur boisson préférée (pourtant l’heure du thé était largement passée), et à qui l’un d’entre eux répondit «Whisky soda pour moi » !
C’est toujours un plaisir pour moi de faire mes courses ici ; j’y rencontre fréquemment des visages connus avec qui selon le temps et la disponibilité dont dispose chacun, une petite bavette est de mise, si ce n’est l’échange de bons mots avec les employés généralement bien lunés. Il s’y trouve des produits locaux et d’autres bio, parfois les 2. Pas de bruit de fond hormis les interjections d’un employé à l’autre pour une question, un carton, une mise en rayon. Il y règne une ambiance familiale qui sent bon le « vivre ensemble » pour reprendre un terme à la mode qui ici prend son sens. Comme il m’arrive de plus en plus souvent de ne parler à quiconque durant le jour, cette halte salvatrice me remet d’aplomb.
Bien heureuse d’habiter ce village où j’ai ma place...  

...Avec ou sans vent :

https://www.youtube.com/watch?v=AtfD0aGErUQ

 

 


 
 
posté le 26-03-2025 à 23:20:47

Ailleurs

Il y a bien longtemps que je n’ai plus de contact avec ma petite sœur ; la dernière fois ce fut pour l’enterrement de notre père. Cette artiste et femme de caractère nous a pourtant exclu de son univers à force de ne pouvoir obtenir de sa fratrie ni de ses ascendants l’obsession de ses tourments. Pour cela, nous voici séparés de longue avec des neveux et nièces méconnaissant tantes et cousins, traçant leur chemin dans l’ignorance d’un deuil camouflé, quoiqu’on en dise.
C’est en me rendant sur son blog de peintre et depuis peu de médecin holistique que j’ai quelques nouvelles de ma frangine. J’y découvre une femme moderne, apparemment épanouie, ayant construit un parcours qui lui ressemble.
Nous étions si proches enfants et la vie nous a tenues tant éloignées. Je ne sais même plus si j’ai envie de faire le pas qui nous rapprocherait, peut être… Tant de choses nous divisent désormais ; le temps, l’orgueil, l’absence de compassion, de dialogue. De sa part. Et de la mienne l’impossible pardon, pour le désordre créé à ceux que j’aime, sans jamais d’excuse.
Comment peut elle vivre avec ce passif en prétendant guérir autrui ; je m’interroge !
J’ai souvent trouvé les « psy » plus fous que leurs patients. Un signe ?

 


Commentaires

 

1. Baladine  le 27-03-2025 à 06:10:39  (site)

Merci de ta visite amicale Bon weekend Amitiés

 
 
 
posté le 25-03-2025 à 22:21:21

discrimination négative

Car tandis qu’après mon temps aquatique, j’usais de la cabine de douche réservée aux handicapés, après m’être souvenue n’avoir aperçu aucun nageur pouvant y ressembler, je fus agréablement surprise de bénéficier d’un jet de douche presque 3 fois plus long, soit 30 secondes au lieu des 12 habituelles dans les cabines voisines, dites « normales », toutes occupées.
Ressentant cet avantage comme injuste au vu des occupants « normaux », je m’interrogeais sur le raisonnement ayant pu aboutir à cette discrimination évidente. J’imaginais que les concepteurs du dispositif avaient en tête de favoriser une victime de la vie, histoire de compenser son apparente faiblesse. Immédiatement, une petite voix narquoise me glissa en douce «mais le méritent ils vraiment ? » ; comment savoir en effet si ces victimes n’en envoyèrent d’autres à la morgue ou à l’hôpital ? Ou encore ne martirisaient pas leur entourage à force d'aigreur et de despotisme ? Pourquoi ne pas installer à l’entrée de ces cabines un petit questionnaire obligé à ce sujet qui, en fonction des réponses, varierait la durée du jet de douche (30 secondes pour une vraie victime, 15 pour les torts partagés, 5 pour un abruti) ?
Et pourquoi ne pas reproduite ce système aux places de parking le plus souvent vides d’occupant, exaspérantes de tant de vacuité ? Mais au fait, comment décréter d’un monde où seule l’apparence déciderait de tout ? Qui est le plus à plaindre entre un aveugle manifestement entouré et un enfant maltraité dont chacun ignore ce qu’il subit ?...

 
 


Commentaires

 

1. Françoise R  le 26-03-2025 à 13:16:15  (site)

Hé , poulette , quand on est handicapé on est notablement plus lent , t'as jamais remarqué ? ... et , n'as tu jamais bataillé pour essayer de sortir de ta bagnole un fauteuil roulant ? lourd , encombrant , tu te le prends forcément dans les tibias quand toi t'es la personne qui le manipule , ... etc ...
Quant aux comparaisons entre la cruauté des destins ... oh , là ! Stop !
bises affectueuses ...

 
 
 
posté le 19-03-2025 à 06:15:45

444

C’est un des nombreux schémas du même ordre qui rythme mes réveils nocturnes ou capte mon attention diurne. Intriguée, j’ai fini par chercher l’origine de ce phénomène, en trouvant juste l’appellation – heure miroir, sans autre explication raisonnable.
Personnellement, je le relie à ma pratique plus ou moins intense des outils magnétiques présents dans mon environnement, écrans numériques et en particulier téléphone portable.
Quelque matière dans mon corps semble répondre à la concentration des ondes émises par cet objet, capable de chauffer tout seul dans une poche de mon pantalon et même parfois de se mettre à parler quand je ne lui ai rien demandé, preuve qu’en arrière plan, à mon insu, quelque chose fonctionne échappant à mon contrôle. J’imagine alors un univers d’ondes visibles à l’œil nu, dont l’encombrement me laisserait autant fascinée qu’inquiète. A l’heure où la robotisation de l’humanité semble de mode, je réalise ma soumission involontaire à une organisation inconnue. Créée par qui ? Et dans quel dessein avouable ?
En parallèle, je reviens sur mon dernier rendez vous piscine en regrettant de ne pouvoir relier les visages de mes compères nageurs désormais enfouis entre bonnet et lunettes, à ceux qui sortent ensuite des cabines en retrouvant forme humaine, comme un rempart à la complicité naturelle qu’amènerait un moment partagé dans l’échange visuel.
Déjà qu’en bruit de fond les hurlements d’un « profdo » rivalisant avec les basses scandées par son enceinte bluetooth m’avaient accompagnée tout du long, je me surpris sous la douche à m’interroger sur le besoin de ses adeptes -principalement des femmes- à consentir sans broncher à ce qui pour moi relève juste de l’insupportable.
Je rêve de retrouver un jour les nocturnes municipaux où je me rendais adolescente pour nager simplement en compagnie de Strauss ou Chopin...


 


Commentaires

 

1. Françoise R  le 21-03-2025 à 03:11:34  (site)

Hélas , oui ! le silence est maintenant un luxe presque introuvable ,; aussi , dés qu'on rentre quelque part il y a une " musique de fond " . Et là , tu dis que c'est bien pire au niveau décibels ... Mais peut-être que les " nocturnes " dont tu parles , vont être rétablis cet été ? En tout cas je te trouve bien courageuse , de nager par ce froid ...

2. Françoise R  le 21-03-2025 à 03:13:57  (site)

Ah , et encore : dans certaines mouvances de spiritualité , on considère que les heures miroir sont les instants où ton intuition te parle tout particulièrement !

3. lataraillettealn  le 25-03-2025 à 22:31:14  (site)

Ma chère Françoise, la piscine est chauffée et il y fait bien meilleur que dehors !!! Quant à mon intuition, j'ai comme le sentiment qu'elle n'est plus naturelle...

 
 
 
posté le 15-03-2025 à 21:10:08

L’année des Marc

Ca y est, après plusieurs tentatives de recherche étalées sur des semaines, je viens de retrouver (grâce à mon répertoire téléphonique) le prénom de celui qui prend ma suite dans un des jardins dont je m’occupais avant ma retraite. Pourquoi l’ai je si vite perdu alors que j’accompagnais ce novice durant une bonne année pour la connaissance du lieu et des impératifs saisonniers avec lesquels il devrait œuvrer ?
Mon voyage en Réunion en est sans doute responsable, là où j’étais accueillie par une autre quidam du même prénom, et dans un contexte complètement dépaysant.
Lorsque je rencontrais inopinément le premier tout récemment, je me réduisis à contourner le plus discrètement possible son appellation pour converser agréablement avec lui mais sans jamais le nommer (ce qui ne me ressemble pas). Pendant mes nuits d’insomnie ensuite, j’égrenais l’alphabet pour tenter de retrouver la mémoire, sans succès.
Enfin, j’investiguais mon répertoire pour me trouver face à 3 Marc dont un sans nom. Éliminant 2 d’entre eux exilés géographiquement, il me restait donc ce solitaire qui devait forcément correspondre au manquant. Tout ça pour quoi ? Parce qu’il m’est sympathique et que j’ai le souci de ménager sa sensibilité, parce que j’ai bien envie de lui demander de débroussailler mon jardin en mon absence, parce que j’ai un peu honte de ma carence mémorielle.
Et de fil en aiguille, me voici à repenser à ce beau jeune homme qui fut un peu le mien quand j’avais 18 ans, avant de tomber dans les bras de ma meilleure amie. Un autre Marc, trilingue, flamand, franco autrichien, sportif et dynamique, dont j’aimerais aujourd’hui avoir quelques nouvelles...
 


Commentaires

 

1. Françoise R  le 17-03-2025 à 01:58:44  (site)

Pour une fois c'est moi qui vais te citer une chanson - de Jeanne Moreau ... https://www.youtube.com/watch?v=o6uU2czYbOM

 
 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article