Depuis quelques jours, je tourne un peu sur moi-même sans satisfaction. J'aimerais repartir pour m'aérer encore et avant de sentir comme déjà les prémisses de l'hiver... petit froid idéal pour me couper tout élan d'autres visions estivales, l'impression d'avoir fini la journée avant de mettre un pull  sur le ciel !

Pas de nouvelles du fief morbihannais et des ses échappées voguant sur le grand océan. J'ai la flemme... et eux aussi. Attendre que l'envie revienne, ne pas se laisser grignoter par les "choses à faire" ou autres défis quotidiens que je compliquerais à souhait pour m'empêcher de vivre...

Point d'"allo" cécilien non plus ; et si la lassitude de l'été (une chaleur trop pesante !) nous gagnait touts ensemble ??? ! 

Ces deux jours d'orage m'avaient pourtant rafraîchi la cervelle au point de me souffler vers divers aménagements d'intérieur et réenvisager de toucher du rotin... Mais cette après-midi, après une virée jardinière de belle facture

et quelques confidences entre voisines, je me suis bizarrement effondrée sur mon lit pour ne m'en relever que 2 heures plus tard, décontenancée !!!

Juste le temps de me préparer un steack tartare, quelques chéries de plus

et de connaître la suite du suspense marseillais comme si j'y étais...

Et là, je me dis : et si j'allais voir mon blog ??... Mais juste comme une pensée trop lourde, un peu embêtante (mais qu'est-ce que je vais leur raconter ???) (Z'en ont pas mare de bouffer du vert ?!!)  ; ça me titille d'y aller un peu comme à reculons et puis je m'aperçois !

Je la vois elle ; qui s'insinue lancinante en faisant ressembler le temps à tout autre pareil... nivelant toute velléité de faire des "différences" d'une seconde à l'autre, d'un geste au suivant, d'un regard au songe... la routine. Le sentiment idiot que rien ne se passe parce que "coincée" ici. Traumatisme du jardin si exigeant et généreux et de mes choix à peaufiner...

Aussi belle à l'extérieur...

Dans ce pot en verre sont mélangés jus, pulpe et graines qui vont fermenter pendant 2 à 3 jours jusqu'à la formation d'une moississure blanchâtre sur le dessus...

            Persimon orange                                            Valencia

Même couleur mais forme différente, quant aux saveurs... à tester !
Les plus précoces furent les tomates cerise (poire jaune, snowberry et black cherry) et les tomates noires (black prince et black zebra) ; je guette avec impatience la mâturité de la "green zebra", une de mes préférées, pour la fraîcheur et l'éclat, sa pétillance et sa douceur...

Les russes arrivent ; bientôt je pourrai confectionner mes sauces et coulis de luxe, après m'être gavée de leur chair.
Il a tellement fait bon ce jour ! Je suis montée au grenier pour trier quelques cartons que j'emporterai demain à Alès, en renflouant Emmaüs (que je ponctionne de temps à autre). La remise, impénétrable (je marche sur la pointe des pieds et de profil), doit être dégagée. Peu à peu, question de patience... et de climat (comment agir quand il fait si chaud ?!!!). J'ai mis de côté quelques objets "à vendre" ; parce qu'ils n'ont jamais servi et parce que j'ai besoin d'air... Photographies et inventaire pour annonces en 3 dimensions à clairsemer.

Ils sont repartis avec les premières tomates du jardin, le vrai jambon de Guilhem et quelques préparations dont Stéphane a le secret... gustativement vôtre... et je les ai vu s'éloigner avec le même sentiment que celui qui me laissait un temps hébétée lorsque Sylvain s'envolait pour passer les vacances chez son père.

Pour répondre à leurs questions, j'ai appris que "la vallée française" devait son appellation à une enclave franque parmi les wisigoths, que la charpente octogonale du temple de Monoblet n'était pas commune (mais quelle en est la signification ???), que "la borie" désignait "le mas" occitan et que le "quilting" n'avait rien à voir avec le "kilt" (même si ça parle chiffons pour les deux !). Enfin, j'ai découvert un excellent cru bourguignon (CHUT !).. qui m'a redonné le goût du vin ( !!!).

  reproduction d'une couverture réalisée pendant la guerre de Sécession

 ci-dessus ouvrage d'une "débutante"...

ancienne broderie chînoise

J'ai fait preuve d'une persévérance intraitable ! A peine levée, il m'a paru évident de déplacer mon ficus qui, descendu du haut du frigo, s'approchait dangereusement du sol de la cuisine depuis quelques jours... J'avais, à cet effet, repéré dans la même pièce le seul angle assez bas pour accueillir mes arrosages sans aucun marchepied.

L'étagère dénichée au grenier, je lui fabrique d'abord deux supports en recyclant les tasseaux d'un ancien panneau... mais tiens, où est donc la mèche de 4 pour le bois ? Je cherche un moment sans trouver avant de me rabattre sur du HSS, en guise d'usage standard.  Quatre boîte de forets bien alignés semblent me narguer avec le seul absent. Ne pas s'énerver... Je viens juste de passer 20 minutes à remettre en état la scie sauteuse (démontage du pied) incapable de tenir les boulons de sa gangue... pour couper 2 malheureux carrés de 1x1,5 cm (15 secondes chacun !).

Cette fois j'entame après nivelage au crayon. Le mur mou n'offre aucune résistance et le premier côté est prêt. J'ajuste sur le second au ras de la base et ... il me reste entre les doigts !

Pas de problème ; mortier et enduit reboucherons le tout. Il est 11H !!!

J'élimine le couloir et la salle d'eau trop sombres et vise désormais ma chambre possédant les seuls murs droits (puisque récemment doublés en placo suite à un "dégât des eaux"). A gauche de mon bureau, une place se dessine... Le mur d'un blanc mat fera ressortir agréablement la verdure tout en rompant l'austérité du cadre... Sylvain arrivant sur ces entrefaites, je lui demande de m'aider pour caler l'emplacement des trous à percer. Chose faite... JE PEEERRCE !!!

J'ai vissé à côté, sans visibilité et les trous du second côté, pervers, ont bougé entre mes mesures et l'action finale !!! Second enduit (j'en profite pour camoufler les derniers trous non bouchés de l'appartement !) et... je vais faire un tour dehors ! 

Tiens : on joue sur la place de l'Horloge ! Je m'attarde un moment en riant de bon coeur !

Les acteurs s'amusent et nous aussi !

Je reprendrai mes bricolages... après la sieste !!! 

Ramenée de mon séjour alpin, la tome de vache s'est trés vite épanouie dans mon frigo "américain" qui, depuis aujourd'hui (par contestation ?), refuse obstinément de me verser de l'eau fraîche... J'ai dépouissiéré le mode d'emploi pour le consulter prochainement et remisé les protéines parfumées au compost (la poubelle de 50l me promettant quelques jours fumeux en réponse à ma sollicitude...).

Et puis, je suis sortie (il le fallait !) pour faire quelques achats (bière...) en prévision de l'arrivée de Jean-Mi et Monika. Sur le parebrise de Camille, un nouveau mot d'ordre, le second en deux semaines à 33 € pièce !!! Hier la police municipale (le nouveau !), aujourd'hui la gendarmerie. Je me sens cernée et surtout... devenir plutôt furieuse ! La grand rue ne comportera jamais assez de  stationnement pour tous ses habitants et depuis 13 ans que j'y habite, ceux-ci avaient droit à une certaine tolérance des autorités tant que leur véhicule ne gênait pas le passage... ce à quoi je veille systématiquement lorsque je me gare !!!

Mais ces agents n'en ont cure ; autorisés à verbaliser tout dépassement législatif, ils ont cessé de s'interroger sur le bien-fondé et les priorités du délit... Je cours à la mairie pour protester, puis vers l'officier municipal qui m'indique les heures auxquelles je pourrai trouver le "responsable" (dans 5 jours !). Puis direction la gendarmerie où je dois retourner cette après-midi pour risquer d'apercevoir l'autre...

Dans la foulée, pourquoi hésiter ? J'irai trouver (enfin !) le propriétaire de mon ex-nouveau logement pour l'informer de ma décision, tout m'en excusant et en lui proposant de prendre en charge la recherche d'un nouveau locataire... Tout en refusant mon soutien, il regrette de m'avoir fait confiance. "J'aurais dû vous faire payer le préavis..." Mais lequel ? La locataire est encore dans les lieux et j'ai signé pour septembre.  Lui est-il légalement possible, en l'absence d'état des lieux, de me faire payer caution, loyer et tout le toutim ??? !

Certes, j'ai changé d'avis mais ne me défile pas pour autant. J'espère que la surprise et sa déception passées, il s'en rendra compte et ne cherchera pas à me charger...

De son côté, Anne fera en sorte de passer le mot à ses voisins pour que le logement soit reloué au plus tôt !

Enfin, me voilà fixée (ou presque !) et de toutes façons, j'ai bien vu au regard interloqué des passants que mon humeur les effrayait, ragaillardie par l'adversité, prête au combat puisqu'aujourd'hui... c'est la guerre !!!