posté le 19-02-2013 à 02:26:19

En passant

Bon voilà ; je cesse de vous abandonner… momentanément. Je me suis mis en tête récemment d’écrire pour moi seulement et … non, ça ne me suffit pas. Alors pour parler d’aujourd’hui, vu se chevaucher à l’entrée du magasin dernier où je fus courser (et non coursée, ce qui m’aurait déplu, enfin faut voir…) les « p’tites annonces » enchevêtrées de surabondance.  Avec un malin sourire, je visualisais de suite l’interaction en mots croisés, style : « Vends chouette hulotte, comme neuve, petit prix »  ou « Buffet 2 corps, séparé, cherche cuisine à meubler, étage indifférent » ou « A louer : Jardinier 3 pièces pour pelouse cocktail, tondeuse en sus ».

Bon, j’en rajoute un peu, mais essayez donc voir d’y faire à votre prochaine incursion près d’un panneau nourri. C’est toute une histoire que j’y vois défiler : un vrai roman...

 

 


Commentaires

 

1. Pictorus  le 19-02-2013 à 05:00:12  (site)

Le charme des petites annonces...
Elle est belle cette fontaine.
Bonne journée.

 
 
 
posté le 04-02-2013 à 23:18:24

Colère

Reprise de mes cours ce jour où le vent enfin calmé nous a laissé nous installer dehors comme un ciel de printemps. J’ai vite trop chaud sous un pull en laine ne couvrant qu’un boléro trop fin. Nicole et Annie sont à l’œuvre, régulières, Geneviève et Florence sont absentes. Des ennuis de santé pour l’une, de boulot pour l’autre. La vie va et vient ; je traîne ma toux de bronchieuse au milieu du soleil.  Pas l’ombre d’un corps médical entrevu pour l’ôter ; chaque chose en son temps et chaque temps pour tout. Un peu plus loin, un groupe de beurs passe et s’incruste sur un banc mâle. Des ados de 12 à 15 ans, voix perçantes, éructant et se pavanant gominés dans des habits moulants. Un langage à en pleurer de pauvreté. Une affliction gangrénée. Nicole bouillonne, elle qui, orpheline de mère inconnue et placée tôt dans toute la misère du monde, s’en est sortie à force de caractère et de volonté. Je la sais ulcérée par ces provocations. Annie donne le change, elle qui a vu du pays, vécu au Sénégal où elle travaillait avec son mari dans une OMG, tâchant de détendre l’atmosphère, dont je m’abstrais aussi difficilement. Parce que ne supportant pas l’irrespect, le machisme, la frime de tous ces petits mecs qui se la jouent… Et ne sachant comment y réagir à bon escient… Comme dirait Salvador « Une bonne paire de claques » dans ce cas là, me semble la plus appropriée. Mais pas n'importe laquelle, non ;  celle d'une mère à son fils, ça suffit. Parce que ça, j'suis sûre qu'aucun de ces petits merdeux ne l'a jamais même une seule fois imaginé...
 


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1. Pictorus  le 05-02-2013 à 11:49:29  (site)

Ok que je comprends ta colère...
Parfois aussi chez moi ça bouille...

 
 
 
posté le 31-01-2013 à 18:59:50

Il en faut peu…

A force de m’assoir devant lui, de m’allonger à ses côtés, de l’entrevoir dès mon réveil, de lui donner toute la place sur le grand écran de ma baie vitrée derrière laquelle je passe le plus clair de mon temps depuis une petite semaine que le soleil revient bercer mon enveloppe harassée, à force, dis-je, je l’aime de mieux en mieux ce ciel.

Qu’il dessine en  argent une traîne enflammée ou les griffes rougeoyantes du dragon se couchant, je ne me lasse pas du spectacle mouvant qu’il m’offre avec grandeur.

La grippe en rémission me tracasse de son dernier tournant : j’éternue à foison dans une large résonnance, pleure continuellement  par tout le visage, prie qu’un nez tout sec me soit greffé cette nuit, sans douleur…

Sopalin et Badoit me soutiennent dans l’épreuve ; ah s’ils n’existaient pas !!! C’est ainsi que la vie se voit tantôt ramenée à l’essentiel, loin des boursouflures chipoteuses de blessures narcissiques que l’on croyait solides. Vous venez de vous faire plaquer et envisagez le pire ? Prenez une bonne grippe et …  occupez vous en ! Rien de tel pour ranger vos affaires !

Allez, comme quoi, y a pas de petit profit …

Oui, je sais, je l'ai déjà mise celle là aussi... mais j'ai une excuse ; ça fait queqlues mois que je rate mes photos avec mo appareil. En phase de changement, donc patience avant la sortie du nouveau stock !

 


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1. Françoise R  le 01-02-2013 à 12:00:01  (site)

Courage ! en tant que rescapée de nombreuses grippes et n ombreux rhumes , je compatis ..

2. HélèneM  le 01-02-2013 à 21:19:20

C'est l'occasion de se dorlotter... bon rétablissement...

3. Pictorus  le 03-02-2013 à 19:16:20  (site)

Je te laisse le sopalin et la badoit...je prends le soleil avec un whisky bien frais.
Peut être un jour "à la mer" cette semaine si le soleil est présent pour aller respirer le mimosa ! Bonne soirée

 
 
 
posté le 30-01-2013 à 21:14:18

Grippée

Depuis 3 jours ma vie oscille entre la cuisine et le salon. Je suis grippée. Dans la cuisine, un petit tas rassemble les médecines que je m’octroie pour l’occasion et dans le salon, le canapé glissé juste derrière la porte vitrée donnant sur le balcon, côté sud où je me laisse avec bonheur irradier du soleil présent. De là, je dirige mon univers miniature, tantôt m’abandonnant à la fatigue, ou visionnant enfin les films médiathèque jusque là délaissés, à peine capable de draîner les affaires courantes (quelques coups de fil pour rendez-vous à reporter), ou de tourner les pages d’un livre même palpitant. Et aujourd’hui tout particulièrement, j’ai une pensée pour lui dont c’est l’anniversaire. Un anniversaire que je ne lui souhaiterai pas. Pour me protéger.

Ici bas, d’autres âmes se profilent. Mais Dieu, que de dégoût parfois me prend à les voir en vitrine ! Motos, chapeaux, gogos, totos, machos… Qui parle de poésie, de frisson, de beauté ?

 


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1. Françoise R  le 01-02-2013 à 11:58:17  (site)

Bon , je t'espère convalescente là .. mais quelle photo magnifique ! j'ai plusieurs fois essayé de capter ce contraste incroyablement raffiné entre les branches ensoleillées des peupliers blancs et le sombre autour .. sans succés , alors quel plaisir de le voir dans ton blog ! Bises F

 
 
 
posté le 22-01-2013 à 22:56:53

Des sentiments

En écoutant Hélène, une phrase résonne à son évocation des meubles, choses ou vêtements devenus compagnons de trente ans parce que dit-elle :   « les choses durent chez moi, vous le comprendrez, il n'y a pas que mes sentiments... ».

Je regarde autour de moi avec cette question dans ma tête « Où sont mes plus vieux sentiments ? ». Le plus vieux meuble réside dans la cuisine, morcelé. C’était un buffet à 2 corps, il y encore 2 ans. Je me suis séparée du bas faute de place ici. Le reste n’a pas plus de 5 ans sauf… le piano toujours éteint, mais là. Les tissus aussi,  rideaux ou nappes, même si j’en change souvent, emplissent un placard inutile, juste pour me rassurer. Mes vêtements ? Longtemps, certains. Parfois sans plus les porter, parce qu'un détail subtil me les rend inséparables. Les autres, je les use ou m’en fatigue. Au coût de la fripe, je varie. Mais où sont donc mes sentiments ?

A quoi, à qui donc m’attacher dans cette absence carencée ? Comme si en moi, rien ne s’attardait, sauf … photos, k7 et CD depuis mes 15 ans…

Albums qui retracent, lettres disparues et là, tout au fond d’un coin,  le récit contenant d’autres histoires ; celles que je me raconte à moi-même, écrites et rassemblées depuis plus loin encore...

Mes plus vieux  sentiments résideraient donc là, tout autour de moi. Nulle part n’y est visible celui d’une vie réglée bien trop rêvée. Nulle place n’y semble quantifiée, ni même organisée. Le tracé se meut chaotique et impromptu ; partout où la beauté l’appelle, insousciant et distrait.

 


Commentaires

 

1. HélèneM  le 28-01-2013 à 19:34:45

Les photos par contre chez moi dorment dans les tiroirs, je ne les ressors pas, et les lettres ont été jetées en général quand la page est tournée... Clin doeil

2. lataraillettealn  le 29-01-2013 à 20:09:13  (site)

J'ai brûlé les lettres d'amours disparus, d'autres se sont noyées (inondation de Nîmes en 1988) ; dommage car j'aimerais sans doute leur compagnie aujourd'hui.

 
 
 
 

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