posté le 30-10-2012 à 22:44:20

Dans le train

Je me suis offert un « croque-monsieur » au wagon restaurant. Ce n’est surement pas un hasard. Le « steward » est beau gosse : mince, yeux bleus en amande dans un visage bien taillé, la trentaine, style James Dean. « Qu’est-ce qui vous ferait plaisir, chère Madame ». A question ouverte, réponse mutine « Oh, bien des choses » lui rétorque-je en appuyant mon sourire sur ses lèvres au dessin parfait. Une pause. « J’espère pour vous que ça marchera » me souffle t-il gentiment. Je salue sa réplique si judicieuse tandis qu’il m’annonce 1 petite minute d’attente pour la cuisson du repas. Comme pour meubler celle-ci, il murmure d’une voix audible « Eh bien je vais en profiter pour regarder l’horoscope… ». « Vous êtes de quel signe ? » lui lance-je amusée. « Cancer ascendant vierge ». « Pour connaître votre ascendant, vous devez vous y intéresser sérieusement ! ». J’ai touché juste. Je le vois tripoter son portable pour me tendre presque aussitôt l’image d’un cercle animal gravitant dans un ciel chamanique, l’astrologie la plus fiable d’après lui avec celle des Mayas. Le voilà intarissable devant ma curiosité intriguée et perplexe. Enfin, le croc est prêt à être emporté, soigneusement empaqueté par mon séduisant barmaid qui ponctue mon départ d’un « Au revoir, chère Madame, et au plaisir de reprendre cette conversation quand vous le souhaiterez ! ».  Au passage, j’attrape le cahier enfoui dans ma valise.

Justement il me fallait écrire ; « j’aimerais vous éloigner de moi comme ces rails… ». Huumm, moyen. Je me concentre sur l’entourage proche pour un essai que j’espère  plus fructueux. A quelques rangs  de là, un couple mixte me fait face. Speaking english : lui avec un accent français, léger, à peine perceptible, la soixantaine grisonnante portant beau, elle jeunesse indienne de 30 ans au visage lumineux, toute en tendresse sur son épaule. Hasard de leurs vies croisées ? Rencontre de solitudes défiant un destin programmé ?

Pourquoi pas lui ? Pourquoi pas elle ? Pourquoi pas lui et elle ? D… revenant de l’île Maurice aux bras d’une belle indigène m’apparaît plus que crédible…

 

 


Commentaires

 

1. ooz  le 31-10-2012 à 16:08:08  (site)

Bonjour Luside,

Je t'embrasse très fort

2. p  le 01-11-2012 à 08:29:58  (site)

Réflexions et divagation autour d'un croque..

3. lataraillettealn  le 01-11-2012 à 23:02:23  (site)

Merci de ton clin d'oeil Martha ; j'aime bien te savoir toujours là... Clin doeil1

4. lataraillettealn  le 01-11-2012 à 23:04:16  (site)

Et pour Pascal :" tant que le croque n'est pas mort, mangeons le !" Mexicain

 
 
 
posté le 14-10-2012 à 23:35:17

Passons…

Promenade forestière today en compagnie de mon « club » favori ; retrouvailles et champignons cachés dans la mousse. Les premiers à se voir sont les amanites tue-mouche, les derniers, les cèpes de Bordeaux. Entre eux, tout un monde de couleurs et formes diverses, qui n’attendrit personne… sauf lorsque je m’y attarde et que cela intrigue. C’est comme  ça que j’apprends, dis-je. Par exemple, je ramasse les pieds rouges à chair jaune bleuissante.  Ici, ils se méfient et le confondent souvent avec le bolet de satan, au chapeau blanc et non brun.

           Le bon                                                           Le moins bon

 

 

De retour sur mon livre j’ai identifié le gomphyde glutineux, ramassé par curiosité. Il sera joint au lactaire et aux bolets de seconde catégorie pour servir d’apéro  vinaigré. Je crois même avoir trouvé une belle russule charbonnière, mais un peu trop vieille, je l’ai rejetée. Et puis la pharmacie locale ne vaut pas celle de mon ancien domicile pour soutenir mes découvertes, hélas.

En fait, les coulemelles sont mes préférées, si simples à dénicher… de l’autre côté du champ, là où je glane mes noix ; tout près d’ici !

 


Commentaires

 

1. Pictorus  le 23-10-2012 à 17:49:08  (site)

Je me contente des cèpes... A foison en ce moment, Médoc, Dordogne! très peu car assez cher mais avec une entrecôte..à la bordelaise!

2. lataraillettealn  le 30-10-2012 à 21:55:45  (site)

Eh bien, bon appétit ; ça sent bon dans ta cuisine !!!Langue

 
 
 
posté le 08-10-2012 à 21:09:59

Retour de « vacances »

Une semaine ailleurs ! C’est tout un monde qui change ! Un premier rendez-vous honoré pour une symbiose parfaite…ment inutile puisque démentie ensuite par l’amoureux choisi. Premier vrai chagrin après 6 ans d’émotions tues et enfouies  au point de m’en demander si j’étais encore capable de … désirer, savourer, avoir envie encore et encore jusqu’au bout de la nuit. Cela au moins je l’ai ressenti enfin, je me retrouve vivante ! Mais que la chute est dure après tellement d’échanges, de cœurs mis à nus, de douceurs intenses, de regards enlacés…

Tout arrêter, net ! « All or nothing at all ! » : compter sur le temps pour estomper ses yeux, le tendre de ses lèvres, la caresse de ses doigts sur ma peau toute ouîe. Oublier ses promesses et même jusqu’à la fin, jusque dans son déni la « merveilleuse personne que je suis » et dont « il aurait adoré être fou »… J’ai sangloté en lui répondant : « Qui êtes-vous ? » « J’ai mal ».

 

 

 

Sylvie a su, après, quand j’ai pu mettre des mots dessus. Sa présence, dans une maison douce à vivre m’ont occupée autant que les moments partagés avec ses deux filles. D’escapades « nature » en repas gastronomiques,  sourires et complicité se sont retrouvés avec bonheur. Et là, en déballant les bols chînois qu’elle a choisi pour moi, je remarque un drôle de carton écrit accroché au sachet. « Pour des futurs petits-déjeuners en duo. Bisous. Sylvie ». Un petit mot pour me redonner l’espoir … comme une main sur l’épaule quand la vie descend. Merci l’amie !

 

 

 


 
 
posté le 24-09-2012 à 23:46:06

De là-haut...

Au rythme des pas sur le sol froissé

 

 

 

Ruches d'antan : tronc de chataîgnier et lauze. Celles-ci sont à nouveau habitées par l'abeille noire des Cévennes.

 

  Le Moulin de la Flandonnenque

  A l'intérieur, on pourrait à nouveau le faire tourner...

Un cairn avant Nozières,

 

 ses buissons de mûres ... mures,

 

  son histoire résistance,
 

  ses pierres redressées, indéfiniment.
 

Plus loin, sur le bord du chemin, je remarque ces drôles de trous qui le jouxtent à plusieurs reprises.  En levant le nez, j'aperçois une vigne partant du mur opposé. J'en déduis que des piliers venaient s'enfoncer ici pour supporter une treille reliée à ce mur. Ingénieux système imaginé par ceux qui vivaient avec leur terre comme prinipale ressource.

 

 

 


 

photographe se faisant prendre en photo

 

  Une russule bien jolie, à regarder !

 

 


Commentaires

 

1. Philémon  le 25-09-2012 à 11:10:35  (site)

Le Moulin de la Flandonnenque, c'est à côté de chez moi, ça ! Superbe endroit !
Saint-Germain de Calberte a été la première paroisse de mon père en 44, ma soeur aînée y est née, c'est toute une partie de ma vie que je retrouve dans ton billet

2. HélèneM  le 28-09-2012 à 19:34:11

Tu me donnes envie de rentrer chez moi...retrouver le sens de la vie ,loin de ceux qui marchent sur la tête, pour l'avoir perdu justement...

 
 
 
posté le 24-09-2012 à 22:59:51

Dîner au chandelles

Entre nous...

 

  steack tartare et pommes de terre, caviar d'aubergines, ... framboises.

Et par dessus tout : 

 

pour nous accompagner.

 

 

 


Commentaires

 

1. Philémon  le 25-09-2012 à 11:11:41  (site)

Ah ! Hélène Grimaud ! Son disque est magnifique (comme tous les autres, d'ailleurs...). Elle a presque réussi à éclipser Glenn Gould dans le répertoire de Bach

 
 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article