posté le 17-02-2025 à 22:31:02

Une journée « à la ville »

Je suis arrivée pile à l’heure de mon rendez vous avec un podologue renommé qui m’a ouvert sa porte sans attendre et avec le sourire. Par la suite, entre ses vannes et ma malice, le climat fut à la détente pendant l’heure qui suivit. Au bout du compte, je suis repartie avec deux nouveaux pieds et un portefeuille allégé de 170 € pour les semelles miraculeuses fabriquées en 20 minutes. J’aurais presque regretté de ne pas avoir sollicité un changement de sexe, histoire d’être complètement prise en charge par l’impôt public. Mais trop d’honneur et de dignité m’en a dissuadée. Me voilà donc payant (trop cher) une mutuelle qui ne couvre pas mes « extras » orthopédiques que je croyais nécessaires à ma mobilité quotidienne.
Car, si j’en crois le bilan désastreux des examens réalisés, j’aurais pu repartir sous Prozac et Temesta suivant la remarque judicieuse du bon médecin. Mais j’ai la chance d’être d’un tempérament plutôt positif et primesautier (sans pourtant nier un fond d’anxiété habilement camouflé sous une sévère cuirasse) et je me suis donc contentée de plaisanter bêtement devant le constat indélébile d’une déconstruction posturale actée dans ma chair depuis trop longtemps.
Comme j’avais à faire avec mes pieds tout neufs, je suis allée réceptionner la carte des voies vertes en France commandée à la très ancienne librairie que j’avais connu du temps où j’habitais encore « la ville ». Malheureusement celle-ci n’abritait aucun ouvrage traitant d’autres parcours à vélo, ce qui m’ a un peu fâchée, avant de l’être tout à fait lorsque, m’enquérant de la possibilité ou non de recharger un stylo plume repéré, la jeune vendeuse à qui je m’adressais (à côté du stylo) fut non seulement incapable de me répondre mais me demanda de monter à l’étage pour « peut-être » être éclairée sur ce point. Là, je suis sortie d’emblée en clamant tout bas « je ne vais tout de même pas courir tout le magasin pour un renseignement ! ».
Là dessus, je suis allé voir Dominique qui m’attendait pour un bon repas et nous avons enchaîné sur son ouvrage en cours pour lequel j’avais une solution à proposer. En rentrant, j’ai trouvé une balle de sa chienne dans mon grand sac. Ça m’a fait sourire car celle-ci avait à plusieurs reprises tenté de me « lancer la balle » sans succès. J’ai clairement perçu la déception et l’invitation à renouveler le défi ! En arrivant chez moi, une jolie lumière dorée filtrait dans le salon. Elle n’a guère duré mais m’a confortée dans la paix du moment. Envers et contre tout !

 


 
 
posté le 15-02-2025 à 20:47:33

Etats d'âme

Ca y est , j’ai bouclé la tournée de mes hébergements sur le tour de la Gironde à vélo programmé en juin : 480 km, quand même ! Ce sera un nouveau défi pour moi : parce que ce trajet comprend autant de voies partagées que de voies dédiées, que j’ai dû programmer quelques étapes plus longues que prévu, que le rapport qualité-prix des logements laisse à désirer et que je ne me suis pas encore essayée sur une telle distance.
Mercredi soir, la chef de chœur nous a informés des dates de concert à venir… trop tard pour moi et mes projets ! Si j’avais connu les siens « à la rentrée », j’aurais pu m’organiser. Mais là, je serai absente de tous les concerts prévus. Dommage !
Malgré tout, j’ai quand même décalé mon périple en fonction du prochain jazz club, début juin, où j’aimerais chanter - « pommier de paradis » de Nougaro et « Apesar de voce » de Chico Buarque.
Depuis quelques temps, j’ai une nouvelle voisine qui n’arrive pas à prendre ses marques dans son nouveau domicile. Nous avons sympathisé et je lui ai manifesté assez vite mon soutien pour l’aider à faire sa place localement. Mais je suis en train de rebrousser chemin au vu de son attitude ambivalente, incapable de choisir sa vie nouvelle, bien différente de celle qu’elle avait avant mais induite par une nécessité dont, à l’évidence, elle veut ignorer la contrainte.
J’en suis déçue bien sur mais la vie m’a appris à ne pas insister dans ces circonstances. Chacun doit se tracer son chemin et mériter ses amitiés. Ma propre attitude d’empathie a ses limites désormais. Lili fut intraitable sur le diagnostic après une brève rencontre avec la quidam, verdict qui m’a rappelée la largeur du fossé existant entre la fille des villes et celle des champs. Je suis plus modérée sur le mien mais je la comprends.
Pendant ce temps, mes chéris me manquent : ils sont « à la neige » pour leur première semaine de vacance scolaires ; il semble qu’il n’y en ait pas trop d’après la photo que j’ai reçue. J’espère néanmoins qu’ils passeront de bons moments entre bon air et fondues en famille... et que je pourrai les voir un peu avant la reprise de l’école.
En attendant, j'écoute Chico (ci-dessous) :
https://www.youtube.com/watch?v=bGAJlOwUgHY

 

  
 


 
 
posté le 09-02-2025 à 17:53:07

Le chemin de l'eau

J’ai refait un de mes parcours réguliers en restant sur route ou piste. Après avoir entendu Lili me raconter l’attaque d’un couple de promeneurs par un sanglier, j’ai choisi la prudence d’autant plus un jour de chasse, bien qu’aucune détonation ne soit venue troubler mon trajet.
La présence de l’eau, partout, en ru sauvage sur le chemin ou stagnante dans les terres, en cascade au travers du mur, en grotte, bassin ou en citerne, m’accompagnait tout du long, tantôt silencieuse ou discrète, tantôt bavarde et pétulante.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 
 
 
 
Au bout de mes 4 km, j’ai atteint mon jardin où la doucette m’attendait encore. Je l’ai agrémentée de quelques violettes cueillies peu avant pour me préparer la salade du soir, qui sera suivie du reste de tajine cuisiné par Florence et de la semoule préparée par Franck ; un régal des yeux et du corps.

 
 


Commentaires

 

1. Françoise R  le 12-02-2025 à 19:18:02  (site)

Oh , ça a l'air joli comme tout .. Je connais si peu de balades , tu m'expliqueras ? Bises

 
 
 
posté le 08-02-2025 à 19:30:20

Ca avance

 

Lentement, mais sûrement j’ai fini par remplir toutes les cases « hébergement » de mon parcours cycliste, en annulation gratuite au moins jusqu’à 45 jours avant la date. Ce qui me laisse le temps d’y revenir plus tard si, par chance, de nouvelles opportunités plus à la portée de ma bourse, s’offraient à moi. Sinon, j’accepterai ce qui est, même si le budget alloué à cette escapade dépasse nettement mon rituel estival. De toutes façons, je suis en train de changer d’habitudes justement car j’ai maintenant dans l’idée de fuir à tout prix les 3 à 4 mois de canicule que m’imposent mon lieu de résidence, les moustiques m’agressant au jardin dès que j’y mets un pied, l’insupportable réclusion imposée par cette chaleur immonde ne permettant de vivre qu’à l’aurore ou au crépuscule !
En attendant le retour de la pluie me maintient dans la froidure et l’humidité que je semble pourtant mieux subir, supposant que mes origines lilloises y sont pour quelque chose.
Le jardin vivra comme il pourra, tantpis ! Je me suis retenue bien longtemps avant d’en décider ainsi, m’obligeant à des sauts de puces ne dépassant pas 15 à 18 jours maximum par souci d’entretien.
Me voici donc à la croisée des chemins à penser « Et si, de Royan où j’arriverai de mon périple, je repartais plus haut chercher la fraîcheur ?... »
 
 


Commentaires

 

1. Françoise R  le 12-02-2025 à 19:21:23  (site)

Et là encore , tiens moi au courant ,si tu veux bien .. avoir un rendez-vous , même à l'autre bout de la France et même pour une soirée , m'aidera à sortir de ma coquille ... j'admire beaucoup ton courage et ton enthousiasme pour programmer des voyages !

 
 
 
posté le 06-02-2025 à 20:23:21

Traces

Voilà une semaine que je me suis mise en quête d’hébergements sur le prochain itinéraire à vélo que je me suis projetée pour le début de l’été. Et c’est la première fois, depuis que j’organise ce type de parcours, que je me heurte à un manque de logements sur les étapes d’icelui combiné à des prix surestimés quand par bonheur ils existent ! Il s’agit du tour de la Gironde, en partant de Royan ; une région manifestement réservée presque exclusivement à des portefeuilles bien garnis. Bien sur, je pourrais camper, comme dirait Marie Hélène qui ne s’en prive pas. Certes… Mais outre le surpoids que cela représente (je n’ai guère envie de traîner une carriole derrière mon véhicule), je préfère ne pas renchérir sur un dos arthrosique déjà douloureux sur un matelas confortable. Sans compter les replis de tente humide sous la rosée du matin ou la pluie de la veille !
J’ai donc fini par commander le guide adéquat afin de voir ce qu’il pourrait m’offrir de plus que mes recherches sur le net. A suivre donc...
 
Le soleil éclairait pleinement le ciel aujourd’hui tandis que je m’ébrouais à un grand ménage réparateur, tous radiateurs éteints, malgré la gelée matinale persistante. Pas eu le temps de sortir -il me fallait rattraper une négligence de 2 semaines où le remplissage épars de ma table de salon m’a ramenée au temps où, en visite chez mon père, je constatais une déviance similaire parfaitement assumée.
 
Hier, je m’étais quand même échappée le temps d’une promenade hors sentier, à peine rassurée par l’abattage récent de 4 sangliers sur le domaine.

 
En passant au mazet, j’ai remarqué son bel épi de faîtage en céramique, surmonté d’un drapeau (et non une girouette, cette pratique royale ayant été abolie à la Révolution). Aussi appelé étoc ou poinçon, cet ornement existerait depuis le Moyen Age, comme faîtière protectrice et décoration à l’insigne du propriétaire. Le bâti est encore debout et certainement entretenu à défaut d’être habité, comme bien d’autres refuges restés dans la famille mais désertés pour cause d’accès autrement qu’à pied ou dos d’âne. J’en ai repéré plusieurs auprès desquels je m’installe au soleil le temps d’une page à tourner, d’un paysage à contempler, d’un bonheur à ressentir… Une trace de vie simple et belle.

 
 


 
 
 

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