Je
retourne au jardin pour constater une nouvelle fuite entre le tuyau
d’arrivée d’eau et le répartiteur à 2 voies qui alimente mon
programmateur, pour l’arrosage goutte à goutte et asperseurs, et
mon enrouleur pour l’arrosage au jet. De nouveau, je démonte,
remonte, réessaye à plusieurs reprises, puis parviens à contenir
le tout. Les dernières fraises plantées au bas de la tour sont mal
en point ; les autres se portent plutôt bien mais je vérifie
l’arrivée d’eau dans les capillaires et en remplace certains
apparemment bouchés. Par ailleurs, la tour s’affaisse par le poids
de la terre et les fraises s’en trouvent décalées par rapport à
leur emplacement d’origine. Je corrige aussi cela en les glissant
à l’étage du dessous sous les carrés du grillage qui maintient
la bâche contenant les étages de terreau et de broyat alternés.
J’ignore ce que donnera cette expérience, mais elle m’apprendra
certainement quelques chose, fusse à mes dépens ! J’ai en
effet investi dans une bonne trentaine de nouveaux plants, l’eau à
la bouche en imaginant leur production !
Les
iris ont subitement doublé de taille et je ne sais si les désherber
maintenant (c’est à dire déraciner les anémones du Japon qui les
envahissent) serait une bonne idée, risquant de bouleverser leur
système racinaire. L’herbe a poussé aussi autour du potager, ce
qui veut dire 1 heure de débroussaillage à prévoir.
Le
jardin, où je suis toujours heureuse de me trouver, demande une
recrudescence de mon attention comme à chaque intersaison. L’idée
me fatigue mais je ne peux pourtant m’empêcher d’y répondre.
Quelque chose d’essentiel m’y retient où j’oublie le mal de
dos, la hanche qui souffre, les problèmes du monde. Seuls comptent
la naissance des bourgeons sur mes rosiers, l’allure conquérante
des pois de senteur, la timidité tenace des capucines, l’arrivée
des tulipes en fanfare…
Et
quand je rentre, la lumière traversant les arbres en manque de
feuilles.
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