Ensuite j’ai déniché dans la cave une vieille cordelette en coton satiné qui me plaisait bien…mais sale. Comme mon atelier est aussi un peu ma vitrine, ça m’a contrariée. J’ai donc plongé la susdite dans un petit bain moussant en la brossant à l’ancienne dans une eau devenue opaque. Enfin, nous y avons fait un nœud tous les 30 cm pour limiter le glissement des charges une fois en place. Toute cette opération murement réfléchie m’a fait plaisir car là où les moyens manquaient, nous étions obligées de rajouter de l’intelligence. J’ai continué en installant des mini-lignes dans un des placards immenses. Je me suis tordue de tous les côtés pour ça. De temps à autre, j’ouvre le placard pour contempler les petits objets qui y sont maintenant sagement alignés en savourant la fierté d’en être la maître d’œuvre ! J’ai terminé le rangement juste avant « Les vieux calibres », une fable revigorante sur des «vieux » plein d’audace qui refusent le ghetto « senior ». J’espère que j’en connaitrai d’autres comme ça bien avant mon heure. Ca fait du bien d’exister !
Dans le « club » rando auquel j’adhère depuis maintenant 5 ans, Yves est un de mes « conducteurs » préférés. Les lieux qu’il affectionne sont aussi les miens tout comme la manière de les explorer (par la crête très souvent). Aujourd’hui, nous voici une douzaine à tourner sur la trace des bergers entre l’Espinasse et le Pas, en frontière de la vallée Borgne et de l’Aigoual. Seule sans bâtons (la calamité des suiveurs et goûteux du silence !), je monte sans effort au point de me retrouver rapidement en tête du peloton. Je me rappelle des leçons de Guy ; sangler abdos et périnée. Ca marche ! Si seulement mes compagnons de route savaient à quel point leur béquille les handicape !!! Le soleil déjà chaud m’incite à accélérer, tout comme mon envie de photos et le retard que j’anticipe ainsi.
Une fois au premier col, je m’affale sur un carré de pelouse rase et douce pour contempler satisfaite tantôt le ciel, tantôt les vagues sombres et claires d’une terre où se joue la lumière.
Bon, et pis là, s'arrête le périple du jour car le serveur bloque pour charger d'autres photos et j'ai les yeux qui papillotent. Tchuss, braves gens et que la nuit vous porte !!!
1. Pictorus le 25-04-2013 à 12:15:17 (site)
Ca donne envie tes randonnées avec ces superbes paysages! pour un citadin comme moi!
2. HélèneM le 26-04-2013 à 11:28:41
Oh oui ,qu'ils sont beaux ces paysages où on sent communier avec l'Univers, même si c'est l'autre côté que je connais, moi, l'Aigoual versant Lozère...
3. luside le 26-04-2013 à 13:39:45 (site)
On désire toujours ce qu'on a pas : Mais c'est vrai que ce "coin" là est un des rares dont je ne me lasse pas. Côté océan et Aveyron, il ne doit pas en manquer non plus.
4. Françoise R le 28-04-2013 à 08:58:12 (site)
Super tes photos .. ça donnerait envie ... je note les coordonnées de la ballade , ainsi que le conseil pour abdos-périnée . Et je suis heureuse d'entendre que tu détestes les bâtons de marche - on est déjà trois dans le club , si je comprends bien ( nouvelles postulantes : Françoise.R et Hermione R-J , qui manifeste toujours bruyamment sa désapprobation ) Bises F
De 17h à 20h, je me penche sur elle, creuse, amende, plante. Puis rajoute quelques piquets pour les cucurbitacées à venir, troue en pointes et massette. Là je serre les abdos, campée, ajuste et frappe droit. Le tripode s’installe. La terre meuble l'accueille, préparée. A côté l’herbe pousse trop entre les rangées. Brouette et trident m’aident à l'éliminer ; debout, accroupie, courbée. Enfin le soleil s’adoucit et je regarde cette terre attendrie, émue. Les odeurs sont partout ; herbe fraîche, fleurs de fruits, menthes et sariette, le vert et l’ocre, l’odeur de la terre….
1. HélèneM le 26-04-2013 à 11:25:55
Même dans mon tout petit lopin, je retrouve ces sensations...
Chance d'avoir un si beau jardin où t'épanouir...
2. luside le 26-04-2013 à 13:35:40
150 m2 ; suffisant pour mon dos, petits fruits et légumes. Mais il me manque un verger !
3. FranÃÂçoise R le 28-04-2013 à 08:59:47 (site)
Quel bonheur de te lire - quel bonheur d'avoir des nouvelles de ton jardin , par les mots et les images ...
Je ne parle guère et j'avance... tantôt dans le sous-bois de chênes et de pins, tantôt sur les chemins battus de rouvre et de ciste. Renée et Anne-Marie, toutes deux femmes d'esprit et de coeur, m'allègent d'autres jacassements ou visages qui parfois m'insupportent et me font fuir devant. Derrière moi, un pas semble ne pas vouloir me lâcher pourtant. Une tâche d'ombre où m'arrêter et me retourner pour attendre le restant du groupe. Robert m'y rejoint, un peu gauche. "ILs sont loin". Je ne dis rien. "Ils parlent : c'est normal...". Il essaie d'engager la conversation avec cette femme un peu sauvage qui ne lui a rien demandé. Alors elle l'écoute un peu, s'intéresse et son pas raccourcit le chemin.
10H et déjà la lumière nous accable !
Ronde à l'intérieur
ou pointue à l'extérieur
Les fleurs du laurier tin font un chemin parfumé
Sur ce pont passait une voie romaine reliant Nîmes à Lyon
Combien de roues chargées ont pu creuser ces pierres ?
Iris sauvages
et flamboyants cerisiers
Un platane atypique s'invite au parcours
à droite la croix des templiers
à gauche la croixde Malte
1. Pictorus le 22-04-2013 à 19:15:12 (site)
Belle balade printanière en pleine nature! belles photos. Je n'ai fait de randonnées en groupe comme cela.
Bonne soirée Luside.
2. lataraillettealn le 23-04-2013 à 23:23:04 (site)
Eh bien, c'est plutôt stimulant. J'ai la chance d'être membre d'un groupe de randonneurs dynamique et organisé. Tu devrais essayer !
3. Françoise R le 28-04-2013 à 09:03:08 (site)
tes photos sont , comme d'hab , très belles - mais je trouve celle du chemin particulièrement émouvante . La prochaine fois qu'on se voit , tu me montres sur une carte ? ( je comprends vaguement où c'est , bien sur ) Bises
4. luside le 28-04-2013 à 13:02:07
Coucou Françoise,
On s'écrit plus souvent qu'on ne se voit ces temps ci ! ce serait une idée de se refaire la ballade ensemble, l'hiver prochain. Qu'en dis-tu ?
Mi bémol : c’est le chant de la chouette hulotte qui ponctue dans la nuit le croassement des rainettes (en la) emplissant mon cœur d’une joie sans faille. Quel bonheur de vivre à nouveau fenêtres grandes ouvertes, d'entendre à nouveau une vie trop longtemps oubliée dans un hiver si morne ! En l’écoutant, je redeviens sauvageonne au milieu de nulle part, sous le ciel immense qui ravit mon cœur étoilé.
Beaucoup de contacts au jardin ou chacun semble revivre sous une chaleur étincelante. L’opportunité d’une visite salutaire pour mon jardin estival, qui sera confié au moins pour 2 semaines (sur les 3 où je m’absente) à un jeune couple anciennement voisin de ma petite maison. Grâce à la visite impromptue de Marion qui passait par là, simplement en bavardant…
Et la découverte de nouveaux voisins réellement jardiniers, d’anciens trop souvent ignorés. La terre à désherber, encore et peu à peu, les oignons enfin planté, les premières fleurs qui s’ouvrent dans des tâches de couleur, le regain !
Et ce matin :
un égouttoir tout neuf trouvé sur les poubelles, juste pour remplacer le mien défaillant !Demain, je marcherai pour d’autres étonnements. J’ai hâte.
1. Pictorus le 18-04-2013 à 11:14:21 (site)
Que je t'envie, avec ton jardin, les fleurs les oiseaux! Ce n'est pas le problème d'habiter une grande ville, Rouen, Bordeaux, Lyon, Bruxelles, c'est de ne plus avoir de jardin! Cela me manque...
Tu fais les poubelles???
Bonne journée Luside
2. luside le 18-04-2013 à 12:31:26
C'est aussi une contrainte que je remets en cause chaque année depuis peu... Et oui, lorsque les poubelles m'offrent un cadeau, je le prends ! Autre ressource pour une bricoleuse fauchée...
Commentaires
1. Françoise R le 07-05-2013 à 05:32:05 (site)
Ca a l'air superbe .. mais si les crochets sont fermés , comment tu fais quand tu veux enlever un rouleau d'osier ?