Juste ce petit mot parce que ce soir, attirée par le spectacle du "Cirque du soleil" qui passait sur Arté, j'ai rapidement fermé l'écran malgré les prouesses techniques des acrobates entrevus. L'impression de n'être pas de la farce, du grimage et du mal avec la voix de crécelle de la chanteuse en goguette.
J'y reviendrai sans doute, à tête reposée, mais je me rappelle une date toute fraîche où j'ai jubilé au théatre d'Avignon, le jour de mes 56 ans, avec le cirque National de Chîne pour un "remake" de Lewis Caroll, ici :
Bon voilà, 15 mois plus tard, j’ai re-cru que c’était possible, mais non… nothing has changed !
A l’heure du bilan ; un soupçon de tristesse mêlé de nostalgie, la fierté d’avoir dit « stop ! » malgré l’envie de le poursuivre en rêve, mais le jour qui se lève en me disant « Avance, toujours avance »…
Bye bye baby lord…
En quittant Lasalle sous un déluge de pluie, je roulais prudemment vers Alès, hantée par le souvenir de ce jour où, glissant sur un reflet humide sans pouvoir contrôler mon véhicule, je m’étais retrouvée de l’autre côté de la route, heureusement inoccupée durant ces quelques secondes de frayeur.
45 minutes plus tard, je traverse le centre d’Alès sans pouvoir m’y garer avant de me diriger là où je suis attendue. Devant la pluie qui ne cesse de tomber, notre projet culturel (visite du Musée archéologique de Arles à 1 heure de là) est relégué à une météo plus clémente. J’ai besoin de faire quelques courses en ville où R se montre disposé à m’accompagner. De la brocante -où il patiente en fouinant tandis que je m’attarde côté librairie- à la parfumerie, où nous nous amusons à sélectionner nos senteurs favorites (il a autant de nez que moi et des goûts partagés), cette promenade lèche-vitrines avec un représentant du sexe masculin me semble une des plus détendues faites depuis bien longtemps !
La pluie a fini par cesser et si R n’est pas un as de la cuisine (20 ans de mariage sans toucher aux fourneaux), je suis touchée par son souci de me faire plaisir en toute circonstance. C’est l’image que je conserverai avant de retrouver mon logis. J’ai là un ami qui me veut du bien et me le prouve simplement sans autre prétention. De quoi mettre en confiance en me réchauffant le coeur !
Offert par R pour mon anniversaire : ce joli stylo fabriqué par mon dernier voisin de stand.
...fait parfois d’heureuses découvertes ; comme moi, ce matin, m’arrêtant au retour de la Poste (hélas déjà fermée, quand je la croyais encore prête à accueillir mon dernier chèque de saison !), m’arrêtant chez Nicole pour régler quelques achats mis en compte la veille. J’y retrouve Annie, Michèle, François puis Juliette qui me félicite pour mon élégance rose et grise (un petit tailleur laine de la marque « Je m’fripe » de chez Emmaüs, néanmoins habilement relevé par une écharpe cachemire de chez Caroll, dernier cadeau d’Isabelle). Tout en échangeant sourires et souhaits, je remarque un calendrier au carré, format géant, édité par les producteurs locaux. Les photos y sont superbes et je sais déjà que Nancy, ma correspondante écossaise de 83 ans, dont je reçois les voeux depuis 18 ans, en sera la première bénéficiaire. Et au diable l’avarice, Cathy et Paul, les seconds, pour m’inviter si gentiment une fois de plus le 31 décembre prochain, le 3ème destinataire : my father.
Là, je découvre avec stupeur, les talents insoupçonnés d’une des filles de Nicole qui me réalise pour les 3 calendriers, un emballage cadeau personnalisé pour chacun. Et en prenant le temps qu’il faut, mazette ! De peur de troubler son inspiration, je me tiens à l’écart du lieu où se mitonne la joie de faire plaisir ; réussite totale. Je suis prête pour l’après-midi "vacances et culture" qui m'attend aujourd'hui...
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