Cadeau de mon petit-fils adoré, que j’ai gardé mercredi dernier avec grand bonheur ; toujours joueur et vaillant malgré la fièvre et le nez coulant qu’il ne sait pas encore moucher. Comme je lui montrais comment souffler par les narines, il s’est mis à éclater de rire et j’en ai rajouté pour l’entendre encore, accentuant la mimique devenue clownesque. Hier, nous avons fêté le premier anniversaire de sa petite sœur, enchantée par tout ce monde autour d’elle et la découverte du porteur musical offert pour l’occasion. Sophie joue aux camions pendant que Sébastien squatte sa cuisinière, très attaché à servir café et gâteaux en plastique à toute l’assemblée. Quand nous n’avons plus de matériel, nous en inventons et je lui mime la porte du frigo qui grince ou l’endroit du jardin où poussent les framboises… même en hiver ! Je crois qu’il aime ce monde là, invisible et à portée de main.
Plus tard, je lui apprendrai à tourner sur une belle pelouse, jusqu’à s’y effondrer sur le dos pour voir passer le ciel, à toute vitesse…
Cette jolie photo, pour une fois n'est pas de moi, mais de l'ami R....
Et des éléments de réponse ici :
http://blog.oratoiredulouvre.fr/2014/10/tres-profonde-lettre-ouverte-au-monde-musulman-du-philosophe-musulman-abdennour-bidar/
J'ai préféré mettre ce lien, plutôt que le texte seul, car les commentaires suivant le texte sont aussi intéressants, pour la plupart.
1. Françoise R le 25-01-2015 à 22:25:44 (site)
oui , et merci encore de m'avoir fait passer ce lien !
Juste un lien pour remercier qulequ'un qui le mérite bien :
https://www.change.org/p/fran%C3%A7ois-hollande-accordez-la-nationalit%C3%A9-fran%C3%A7aise-et-la-l%C3%A9gion-d-honneur-%C3%A0-lassanabathily
Leur mort m’atterre. Ce n’est pas juste, seulement honteux, seulement horrible. J’ai perdu des amis dont j’aurais voulu serrer la main, des copains avec qui je rigolais bien, des potes qui osaient ce que je pensais. Je pense à leur famille et je pense à mes amis ; ceux qui autour de moi, dans mon petit univers, ont de la peine ce soir pour les vies perdues chéries.
J’écoute les infos ; « pas d’amalgame » disent-ils. De quoi ont-ils peur ? Qui a fait un procès à Charlie le jour des caricatures ? Qui a menacé de mort Salman Rushdi ? Qui voile les femmes ?
Où est l’islam « modéré » quand on ne voit que l’autre : celui qui nous empêche de vivre, celui qui revendique sa supériorité, celui qui nie la liberté d’autrui.
Je voudrais l’entendre : ce monde musulman qui se positionne clairement contre le terrorisme, contre l’asservissement, pour la reconnaissance du pays qui les accueille, même si c’est pas facile tous les jours. Comme pour des millions d’autres autochtones.
Je voudrais les rencontrer, militant pour la liberté et l’unité de tous, avec ou sans religion. Alors là, je ne ferai jamais plus l’amalgame.
Si je me retourne sur ces derniers mois, je vois bien que ma vie a changé ; depuis septembre plus de répétitions malgré les relances de Christophe, plus de gym-kiné (même si je m’auto entretiens à minima), pas de ping-pong le samedi matin, ni autre duo musical entrepris avec un ami de R., comme je l’avais envisagé alors.
Pas de nouvelles de Hennie non plus qui ne peut me pardonner de l’avoir laissée à la porte un soir où je ne voulais voir personne…
Fatiguée. J’ai beaucoup travaillé physiquement depuis mai dernier et mon corps s’en ressent. Des déplacements aussi plus nombreux par goût et par devoir aussi. Aujourd’hui encore, j’ai pelleté, porté, creusé, répandu, ratissé… pour mon nouveau jardin en « lasagne », là où Pierre me prête quelques 50 m2 en dessous de chez lui. La terre y est si compactée que j’en refais la surface… peu à peu. Il a fallu tout déplacer et re répartir depuis un mois, des arbustes de fruits et fleurs, une vingtaine de rosiers, une centaine d’iris, framboisiers, pivoines, muguet, bulbes de tulipes, glaïeuls, crocus… 150 m2 à transplanter dans la nouvelle surface en formation et réduite des 2/3. J’ai donné et planté avec précaution, là où je savais qu’ils seraient estimés et bienvenus.
Me reste petits fruits et bulbes, aromates et un massif de terre meuble décoré du tout-venant dont je ne pouvais pas me débarrasser (fétuques, graminées, consoude, petits rosiers, bulbes en sus…).
Après ça, je suis monté d’une terrasse ou deux pour poursuivre la coupe du lierre sur les murs d’Anita, tantôt dans un chaos de pierres en dégringolade, tantôt dévoilant une rectitude soignée. Au fur et à mesure que j’avance dans mon travail, j’en découvre plus à faire encore : les repousses à tailler, les bois à dégager, trier et ranger, les tas à brûler… depuis 3 ans que personne n’y a touché.
Ça me plaît : le lieu est beau et on me fait confiance. Je suis bien payée même si pas assez d’heures pour en vivre. Alors la vannerie vient en complément. C’est tout juste et toujours incertain ; je n’ai pas de sécurité mais une chance fabuleuse : je suis heureuse dans ce que je fais et je m’y organise à ma guise, la plupart du temps.
Peut-être cela explique-t-il ceci ? Le moins besoin d’autres choses…
1. litchi le 27-12-2014 à 07:37:55 (site)
intéressant ton blog, oser parler de sa vie, en étant peu commentée, alors là je dis chapeau, je vais m'en inspirer pour continuer. A Bientôt et bon samedi
2. luside le 27-12-2014 à 14:01:05 (site)
Merci Litchi ; en fait je ne sais pas faire autre chose et j'écris d'abord pour moi, me mettre au clair, exprimer les émotions ou expériences que je ne comprends pas toujours, mais qui font ma vie. Tant mieux si celles ci résonnent ailleurs et peuvent m'être renvoyées sous d'autres éclairages. J'apprécie déjà d'être lue car cela m'oblige à plus de vigilance dans mon écriture. Les commentaires sont un plus pour élargir la communication ou réfléchir encore...
Bonne continuation à toi
3. HélèneM le 28-12-2014 à 11:52:23
Le bonheur est dans le pré...Et ce n'est pas juste une phrase...
Je te souhaite une nouvelle année riche de tout ce que tu as semé.
Commentaires
1. Françoise R le 25-01-2015 à 22:26:49 (site)
J'espère que tu vas mieux ! Bises F