L’aventure m’intéresse en réveillant mon goût du défi. Alors j’y vais !
Je me questionne en même temps ; qu’est-ce qui a amené C… dans cette catégorie et depuis combien de temps ? Qu’est-ce qui pourrait l’en faire sortir ?
Il parle de lui comme d’un membre du groupe des « handicapés ». Comment définit-il son handicap ? Comment reconnaît-il celui des autres ?
Plein de questions dans ma tête de personne « normale »…
Quant à moi, ah oui, je m’en souviens désormais : j’ai émergé dans la cuisine exceptionellement tard (vers 9 heures) tandis que ces maudits cleps (les deux jappeurs du boucher d’en face, style saint-bernard mais sans le tonneau) faisaient des vocalises pendant 20 minutes avant la fin de mon rêve dûment traumatisé par une histoire sans fin (du genre ritournelle aboyante). Je n’ai pas encore étranglé le boucher, mais ça pourrait sortir dans les manchettes d’ici les prochains mois (à surveiller…). Ensuite, je ne sais plus, tout s’est brouillé, même le ciel. Mais non, je plaisante ! Le temps de faire mes ablutions matinales et… il fut 10 heures. Or donc, j’entrepris d’avertir la régie municipale de ma subite visite pour une question pratique qui me tourmentait (la clé pour demain et d’autres futilités nécessaires). Entretemps, j’avais laissé sur le répondeur dudit PR censé me sauver du vide informatique depuis un mois combien j’étais pressée de le rencontrer à nouveau pour régler ce problème trop longtemps suspendu. Lorsque je me présentais, il se levait à peine entreprenant fièvreusement de débarasser la table des 6 bouteilles d’alcool, assiettes et bocks à laver tandis que je me propulsais discrètement sur sa terrasse pensant me protéger à tort des intempéries olfactives inhérentes au désordre ambiant. Après une heure d'apnée hypocritement dissimulée, je rentrais enfin chez moi pour déjeuner brièvement et attaquer la seconde moitié d’un couvercle commencé avant-hier. Et voilà, Annick est arrivée et nous avons rejoint Michel pour covoiturer jusqu’à la chorale…
Maryse et Véronique se sont présentées les premières pour une première séance d’essayage, peu après rejointes par Marie puis Franck, surgi, Dieu sait comment , dans son fauteuil roulant. Nous nous étions rencontrés sur une foire de novembre et je suis contente de le retrouver aussi dynamique et plaisant qu’il m’avait semblé alors.
Le temps passe vite mais chacun repart avec un témoignage concret de ce moment tressé. Malgré l’enthousiasme de tous, seule une moitié reviendra de façon certaine et je n’ai actuellement pas d’autre salle comportant un accès handicapés, nécessaire désormais. D’autres ateliers démarreront cette semaine. J’y verrai mieux ensuite !
De retour ici, je redécouvre « Volver a los 17 » chantée par Mercedes Soja et Milton Nascimento. De là à me faire une indigestion de Milton, je vous en livre un peu, cette fois avec Chico (Quels yeux merveilleux !)…
Notre visite au Georges V attendra ; je suis trop avide d’ici !
1. Philemon le 05-11-2011 à 15:01:44 (site)
Un oiseau volatile, est-ce possible
Le jardin du Luxembourg, sans doute un de mes endroits préférés de Paris. Et un déjeuner en terrasse en hiver au Rostand, juste en face, toujours un très bon moment.
2. lataraillettealn le 06-11-2011 à 00:07:36 (site)
Comme c'est vilain de se moquer de mes envolées redondantes ! Ca mériterait une invitation chez Rostand, tiens pour la peine !!!
3. Philemon le 06-11-2011 à 10:41:49 (site)
Une invitation au Rostand, ça reste toujours possible.
La dernière fois, j'avais trop d'engagements, ce qui reste quand même rare...
Quelques images du Ritz à Paris pour souligner la journée internationale de la misère…
Sur la jolie place Vendôme un heurtoir particulier désigne un établissementà l'entrée somptueuse.
Mon revenu annuel pour la plus modeste suite...
Faute d'orthographe en moins (pas de "s" à Prestige !) ... Espérons que notre intervention étonnée corrigera ce moindre mal.
Un décor à l'ancienne éblouissant de luxe ; tentures, salons moquette tamisés ou tapisseries aux oiseaux sous larges vérandas... Un personnel feutré habitué à obéir. On rêve d'y prendre goût tout en grippantle système d'une malicieuse audace ; un carnaval où échanger les rôles (clients/personnel), une table toujours dressée pour l'étranger de passage, des journées "porte-ouverte" chaque semaine...
De l'imagination pour contrebalancer l'injustice, de la fantaisie pour retrouver sa dignité.
1. Pictorus le 17-10-2011 à 15:41:40
La journée du refus de la misère...cela me laisse toujours songeur ces journées! Comme si on acceptait en général la misère...et qu'il fallait dire on, un jour par an!
Cela ne me choque pas ces palaces; pas dans mes moyens bien sur, - à part parfois la possibilité, invité, d'y prendre un verre.
Cela génére aussi des emplois, des revenus....
2. odilone le 17-10-2011 à 16:49:23 (site)
et oui pas née du bon coté de la barrière mais bon pas grave il vaut mieux regarder plus en dessous on a un toit, du chauffage et l'assiette pleine d'autres encore moins bonne soirée
3. luside le 18-10-2011 à 23:25:37
Justement, il en était question ce matin aux infos ; pour cause de travaux dans l'établissement, des emplois pourraient bien disparaître au Ritz ! Bien sur que tout emploi génére des revenus (en principe !), mais tout revenu ne justifie pas à mon avis de telles dépenses...
4. Philemon le 05-11-2011 à 15:00:03 (site)
Ca me fait penser à mon dernier, invité au Sony World Press à Cannes, pour une remise de prix, sa photo ayant été retenue parmi les dix meilleures d'élèves photographes européens.
Il a été hébergé une nuit au Martinez, il en garde un souvenir ému du haut de ses vingt ans, sans doute la seule fois de sa vie.
Faut savoir que le Ritz est propriété de al Fayed, qui n'est sans aucun doute pas le plus sociel des patrons !
5. lataraillettealn le 06-11-2011 à 00:10:41 (site)
Ah la fierté du papa quand il parle de son fiston ! Et si je l'en crois, ç'est mérité. Quand publies-tu cette photo sur ton site ?
6. Philémon le 06-11-2011 à 21:42:50 (site)
J'ai déjà publié les photos de son concours d'entrée à l'ENS Louis Lumière. Sinon, je parle souvent de son blog, Boulard dans mes liens.
Je trouve simplement qu'il a un univers particulier, et que chaque photo est très construite...
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