posté le 09-12-2012 à 23:44:34

Des voix

Extrait d'un des chants bulgares que nous avons appris ce dimanche (je suis dans les basses graves dont j'adore le son !).

Beaucoup de beauté dans ces voix révélées et... comme le chant délie les langues et les âmes, j'ai un peu plus découvert celles de personnes que je cotoyais déjà, pour mon plus grand plaisir...

 

 


 
 
posté le 08-12-2012 à 22:43:53

Ce soir …

Il est déjà tard lorsque Valérie me dépose devant ma porte.  Dans la cuisine, j’allume la radio : c’est une pièce qui se joue. Les voix me capturent avec le chant du grillon, des rainettes et d’autres bruits doucereux qui ponctuent une nuit d’été ; tout un univers évocateur qui me soustrait à l’hiver si froid, bien entamé ici. Je m’évade du mistral glaçant, lovée contre le radiateur, verre de vin et cigarette.

Un dialogue entre un écrivain et une femme qui parle de sa tante. Elle dit « Je ne vous crois pas car je ne vous comprends pas ». Ce que je pourrais lui dire aussi à lui lointain, qui m’enrobe de mots doux sans vouloir me revoir. Ce n’est pas grave… juste un peu triste. Juste ce que j’accepte parce qu’il m’est précieux  de vivre encore ce lien si incomplet, aujourd’hui.

Nous avons chanté et nous chanterons encore demain. C’est beau, toutes ces voix heureuses. J’aime aussi la mienne, que d’autres soutiennent. J’aime l’unisson vers lequel nous tendons.

Le chauffage manquait avec le vent dehors …cinglant.

Valérie m’a longuement parlé. C’est une fille bien, la tête sur les épaules, dynamique, charmante. Qu’est-on sans la rencontre ?

Je l’écoute et un autre monde s’ouvre à moi. Un autre possible qui élargit mon horizon.

Je me concentre sur mes scènes d’amour du jour. Mes clins d’œil espiègles pour détendre l’atmosphère. Le passage des voix d’un air à l’autre. L’indicible et charnelle proximité. Toute cette volatilité futile et importante.

La harpe et son cristal. L’harmonie des genres et des gens. Le chant porté par nous toutes (deux hommes se sont perdus ici mais, ils ne le regrettent pas). José toujours droit et content de me voir. J’écoute, j’écoute et ma mémoire me trahit. Mais j’apprends. Comment faire autrement ?

 

 


 
 
posté le 03-12-2012 à 13:29:04

Assez de mortitude !

Oui, C’est assez (ah, ah !) ! Puisqu’à l’autre bout du fil, je reçois une vague de chaleur assortie d’un toujours aussi présent «no future today», qu’entre temps j’ai entamé le livre désopilant de Didier Tronchet « Nous deux (moins toi) » au point de m’en élargir les commissures et de faire croire à mes voisins que je me passe des films comiques en boucle le soir dans mon lit (moi je l’entends bien ronfler, lui !).

Et puis parce qu’en me rendant à la brocante pour y dénicher l’ampoule qui me manquait sur mon halogène, eh bien je l’ai trouvée et emportée grâce à la complaisance de Vincent (très agréable à regarder par ailleurs), qui l’a prélevée sur l’unique exemplaire de la maison, que j’ai touché le béret laine de Didier pour me porter bonheur, que Michel m’a fait crédit de 20 centimes pour la version brochée de « Les veuves de papier », dont il m’est apparu que le titre ne m’a sans doute pas attirée par hasard...

Et puis, j’ai fini par me résigner à reporter la fabrication du panier filtre au printemps, après avoir écorcé, moulé et …cassé plusieurs bordures de châtaignier et noisetier, pour constater qu’il me fallait fabriquer non seulement un récipient où mettre à bouillir le bois pour l'assouplir, mais un moule adapté à la forme des arceaux. Trop de travail pour le moment quand d'autres priorités me demandent ailleurs.

Ludique exercice  d'hier avec l'odeur magnifique  de la matière (osier jaune).

Sur du châtaignier refendu, un tressage d'osier pour plateau à oreilles...

 


Commentaires

 

1. Françoise R  le 06-12-2012 à 22:57:21  (site)

je ne me souviens plus du bouquin de John Irving , est-ce que c'est celui dont le personnage principal est tatoueuse ?

2. luside  le 07-12-2012 à 07:37:59

Je ne sais pas : je n'ai pas encore lu ce livre !

 
 
 
posté le 01-12-2012 à 22:19:28

Pourquoi je n’y arrive pas ?

« Les mots sont trop grands ou bien trop petits, tu crois que tu parles et quand t’as fini, tu t’aperçois que tu n’as rien dit ! »  J’aurais bien voulu me taire un soir de plus et puis, en  le revoyant à nouveau sur ses deux nouvelles photos, j’ai eu envie de lui dire que je le trouvais bien, qu’il me semblait l’avoir quitté hier, que le tout me laissait un goût amer. Que je n’avais pas aimé son dernier message, sans introduction ni salutations, que j’avais trouvées vides les photos qui l’accompagnaient.  Et de terminer par « Allo ? Il y a quelqu’un ? ». Persuadée que je n’avais rien à perdre. Et les symptômes sont revenus : attente, anxiété, inquiétude, dépréciation de soi, tout ce que j’avais soigneusement tenté d’éloigner jour après jour depuis 1  mois. Serais-je toxique pour moi-même ?  Et donc pour autrui ?

Et maintenant, je m’en veux terriblement. Une amie me dit qu’elle serait partie en courant dès le début de ses revirements. Que la façon dont je m’adresse à lui est inadaptée à notre relation. Qu’il me faudrait plus de retenue, de réserve. Je lui réponds que notre relation s’est aussi bâtie sur cette sincérité et que je ne peux pas dissimuler mes sentiments. « Mais tu ne dois pas montrer autant ! »  me réplique t-elle.  Je sais qu’elle a beaucoup rencontré… et qu’elle a beaucoup été déçue.  « On ne peut pas savoir avant de voir » me dit-elle.  Bien sur.  Mais ici c’était différent ; aucun des deux n’a eu envie d’en rester là… sur le moment. Alors je me suis mise à y croire. Et j’y ai cru encore en recevant ses messages contradictoires. M’accrochant à tout ce que j’avais pu entendre, voir et ressentir quand il s’abandonnait. «Tout est déjà pourtant bien trop compliqué » me disait ma raison. "Peut-être faut il juste le laisser faire son chemin sans plus t’en occuper ?" Cela n’empêche pas les sentiments d’exister, des sentiments inutiles et encombrants...

 


Commentaires

 

1. Françoise R  le 06-12-2012 à 22:55:04  (site)

Pas de commentaire ni d'idée sur ta relation .. mais en tout cas , la photo est extraordinairement belle .. Bises F

 
 
 
posté le 29-11-2012 à 22:19:11

Le vent ?

Le vent souffle ici à m’épuiser la tête après m’avoir cinglée de face au jardin avec une force qui a soulevé l’unique porte d’entrée, un mastodonte acier de 3 x 2 m, rendu inerte au sol dans un grand fracas. Une occasion de râler une fois de plus sur les irresponsables ayant omis de réparer une serrure en berne depuis plusieurs mois ou de ressouder les troupes autour de grandes manœuvres ? En attendant, tout sanglier ou canidé mal luné peut désormais s’introduire et marquer son territoire sur nos parcelles potagères. Déjà que les rats taupiers s’y croient tout permis…

Dehors je l’entends encore,  indécent. Mes mains se rident dès qu’il les touche, mes yeux se mettent humides pour parer à sa violence. Après 5 jours de pluie, il prétend chasser les nuages en pétrifiant chacun de son froid glaçant. Il ne fait pas bon être seul avec lui sans autre protection ! S’en sort on, seulement vivant ?

 

 


Commentaires

 

1. Françoise R  le 06-12-2012 à 22:52:08  (site)

j'aime bien la façon dont tu écris .. est-ce que tu connais un vieux film muet assez court - j'aurais dit , de Von Stroheim - mais ça parait peu vraisemblable en l'écrivant , à l'instant - qui s'appelle " le Vent " ?

2. lataraillettealn  le 13-12-2012 à 00:15:13  (site)

Non point Françoise. Me le feras-tu découvrir ?

 
 
 
 

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