Extrait d'un des chants bulgares que nous avons appris ce dimanche (je suis dans les basses graves dont j'adore le son !).
Beaucoup de beauté dans ces voix révélées et... comme le chant délie les langues et les âmes, j'ai un peu plus découvert celles de personnes que je cotoyais déjà, pour mon plus grand plaisir...
Un dialogue entre un écrivain et une femme qui parle de sa tante. Elle dit « Je ne vous crois pas car je ne vous comprends pas ». Ce que je pourrais lui dire aussi à lui lointain, qui m’enrobe de mots doux sans vouloir me revoir. Ce n’est pas grave… juste un peu triste. Juste ce que j’accepte parce qu’il m’est précieux de vivre encore ce lien si incomplet, aujourd’hui.
Nous avons chanté et nous chanterons encore demain. C’est beau, toutes ces voix heureuses. J’aime aussi la mienne, que d’autres soutiennent. J’aime l’unisson vers lequel nous tendons.
Le chauffage manquait avec le vent dehors …cinglant.
Valérie m’a longuement parlé. C’est une fille bien, la tête sur les épaules, dynamique, charmante. Qu’est-on sans la rencontre ?
Je l’écoute et un autre monde s’ouvre à moi. Un autre possible qui élargit mon horizon.
Je me concentre sur mes scènes d’amour du jour. Mes clins d’œil espiègles pour détendre l’atmosphère. Le passage des voix d’un air à l’autre. L’indicible et charnelle proximité. Toute cette volatilité futile et importante.
La harpe et son cristal. L’harmonie des genres et des gens. Le chant porté par nous toutes (deux hommes se sont perdus ici mais, ils ne le regrettent pas). José toujours droit et content de me voir. J’écoute, j’écoute et ma mémoire me trahit. Mais j’apprends. Comment faire autrement ?
Et puis parce qu’en me rendant à la brocante pour y dénicher l’ampoule qui me manquait sur mon halogène, eh bien je l’ai trouvée et emportée grâce à la complaisance de Vincent (très agréable à regarder par ailleurs), qui l’a prélevée sur l’unique exemplaire de la maison, que j’ai touché le béret laine de Didier pour me porter bonheur, que Michel m’a fait crédit de 20 centimes pour la version brochée de « Les veuves de papier », dont il m’est apparu que le titre ne m’a sans doute pas attirée par hasard...
Et puis, j’ai fini par me résigner à reporter la fabrication du panier filtre au printemps, après avoir écorcé, moulé et …cassé plusieurs bordures de châtaignier et noisetier, pour constater qu’il me fallait fabriquer non seulement un récipient où mettre à bouillir le bois pour l'assouplir, mais un moule adapté à la forme des arceaux. Trop de travail pour le moment quand d'autres priorités me demandent ailleurs.
Ludique exercice d'hier avec l'odeur magnifique de la matière (osier jaune).
Sur du châtaignier refendu, un tressage d'osier pour plateau à oreilles...
1. Françoise R le 06-12-2012 à 22:57:21 (site)
je ne me souviens plus du bouquin de John Irving , est-ce que c'est celui dont le personnage principal est tatoueuse ?
Et maintenant, je m’en veux terriblement. Une amie me dit qu’elle serait partie en courant dès le début de ses revirements. Que la façon dont je m’adresse à lui est inadaptée à notre relation. Qu’il me faudrait plus de retenue, de réserve. Je lui réponds que notre relation s’est aussi bâtie sur cette sincérité et que je ne peux pas dissimuler mes sentiments. « Mais tu ne dois pas montrer autant ! » me réplique t-elle. Je sais qu’elle a beaucoup rencontré… et qu’elle a beaucoup été déçue. « On ne peut pas savoir avant de voir » me dit-elle. Bien sur. Mais ici c’était différent ; aucun des deux n’a eu envie d’en rester là… sur le moment. Alors je me suis mise à y croire. Et j’y ai cru encore en recevant ses messages contradictoires. M’accrochant à tout ce que j’avais pu entendre, voir et ressentir quand il s’abandonnait. «Tout est déjà pourtant bien trop compliqué » me disait ma raison. "Peut-être faut il juste le laisser faire son chemin sans plus t’en occuper ?" Cela n’empêche pas les sentiments d’exister, des sentiments inutiles et encombrants...
1. Françoise R le 06-12-2012 à 22:55:04 (site)
Pas de commentaire ni d'idée sur ta relation .. mais en tout cas , la photo est extraordinairement belle .. Bises F
Dehors je l’entends encore, indécent. Mes mains se rident dès qu’il les touche, mes yeux se mettent humides pour parer à sa violence. Après 5 jours de pluie, il prétend chasser les nuages en pétrifiant chacun de son froid glaçant. Il ne fait pas bon être seul avec lui sans autre protection ! S’en sort on, seulement vivant ?
1. Françoise R le 06-12-2012 à 22:52:08 (site)
j'aime bien la façon dont tu écris .. est-ce que tu connais un vieux film muet assez court - j'aurais dit , de Von Stroheim - mais ça parait peu vraisemblable en l'écrivant , à l'instant - qui s'appelle " le Vent " ?
2. lataraillettealn le 13-12-2012 à 00:15:13 (site)
Non point Françoise. Me le feras-tu découvrir ?
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