La posture que j’adoptais ces dernières années dans mon atelier semble une des causes principales de cette crispation. Je suis donc en train de modifier mon rythme habituel pour limiter le risque physique, ce qui semble aussi me soulager psychiquement en m’offrant un équilibre plus adapté à ma nature toujours avide de mouvement. Le corps est un bon repère pour les maux de l’être…
Une journée pleine de petits riens avenants : l’invitation de Didier à venir chercher sur son chantier les morceaux de bois qui me manquent pour d’autres projets vanniers, le rappel d’Olivier (que je n’ai pas vu depuis 2 ans) suite à mon message pour m’aider dans ma recherche musicale, la proposition de Christian à me dépanner sur informatique en échange d’un de mes bons repas… Il me suffit de sortir et … d’oser demander. Les réponses arrivent bien plus évidentes que je ne l’imagine d’abord. Comme quand le ciel s’ouvre sur une mer sans rides, correspondance…
Heureusement que Valérie m’a ouvert d’autres portes pour relever le défi d’une élève et m’en fabriquer d’autres jusque là inconnus. Elle m’a aussi relançée pour que j’organise un stage qu’elle encadrerait. Nous sommes tombées d’accord sur la confection d’un nichoir en osier au mois de septembre, de préférence au bord de la rivière. D’ici là, j’espère recueillir suffisamment d’adhésions pour le concrétiser.
Enfin, revenant d’un sympathique repas où il fut discuté de livres et d’écrits entre autres sujets de voyage, je cédai à l’amicale pression pour livrer l’adresse de mon blog… pour ensuite me sentir coupable de ce geste. Pourquoi ? Comment expliquer qu’avec certaines personnes, cela ne me pose aucun problème tandis qu’avec d’autres, je doute ? Une question à résoudre, car bizarrement, l’ami en question me redemande ce soir cette adresse, ne parvenant pas à s’ y connecter...
Pour moi, ce fut depuis longtemps l’occasion d’y flaner plus que de coutume et de m’offrir quelques bulbes particuliers que j’ai déjà hâte de voir fleurir (muscari d’un bleu pâle, tulipe rose dentelée, etc.).
Demain, je prendrai aussi livraison de mes bouteilles d’Isabelle et de Jacquet, vieux cépages remis au goût du jour par une association ardéchoise. J’ai flashé sur l’Isabelle qui fait un vin aussi surprenant que suave. Le Jacquet, vin de garde (ici de 2005 mais peut vieillir encore) se montre plus âpre d’emblée tout en finissant sur une note de réglisse prononcée. J’ai décidé d’associer l’Isabelle aux desserts et le Jacquet à un bon fromage corsé. A tester !
Et puis, en attendant que Peter se libère pour me vendre ses kiwis, je fus séduite par l’allure de ce petit d’homme, dont j’ai volé quelques portraits…
Il y a des jours comme ça ou « trop, c’est TROP ! » Qu’on se le dise ! A 10 jours d’ici me voici donc nantie d’un message dont l’expéditeur me rappelle quelqu’un de connu récemment …qui m’avait juré son « adieu » 3 semaines plus tôt, déchaînant dans mon cœur égaré toute la folie punitive d’un retentissant sentiment d’échec là où des ailes trop grandes m’avaient déjà poussée.
Point d’entête, ni de salutations finales (serais-je sur une base de données ?) malgré 2 secondes de plaisir avec un disséminé «je pense à vous» dont l’élégance manque pourtant cruellement de précision. Puis le coeur du sujet : 1,38 mn de mélancolie touristique sur l’histoire d’un gros oiseau…mort (le dodo), pas disparu pour des prunes puisque désormais symbole du renouveau écologique mauritien. Signé, envoyé et… bien reçu. Amen.
Alors voilà, ça fait 10 jours que je mégotte une pseudo-réponse que je n’enverrai jamais, donc je me lançe :
« Min gars, Monsieur,
J’accuse réception de votre courriel du 15 courant, dans lequel vous me faites part de vos préoccupations écologiques et de votre tristesse bien compréhensible suite à la disparition d’un oiseau aussi gros que moi (donc ne passant pas inaperçu, ce qui me rend d’autant plus perplexe en relisant les faits). Permettez-moi de compatir à votre peine avec une seule seconde de silence, l’oiseau étant mort depuis longtemps et ayant par ailleurs d’autres obligations à remplir…Voilà.
Je note bien que vous pensez à moi. En effet, j’ai cru un moment que ce courrier, ne comportant ni entête, ni salutations, ne m’était pas adressé personnellement. Heureusement, l’allusion à mes paniers et au fait qu’ils se vendraient comme des petits pains (mais pas au même prix !) dans un des nombreux "bazars" locaux me confirme dans l’intérêt tout particulier que vous manifestez à mon égard ! J’ai aussi pris connaissance de vos deux clichés comportant une chaise longue, un parasol, des bateaux et un chauve en sandales, vu de dos. Je sais que ce n’est pas vous car vous portez des lunettes et des cheveux. Alors, où êtes-vous donc ? Ah oui, c’est vrai, derrière l’appareil !!!
Ah ! Ah ! Ah !
Humm...
F... »
Alors, je lui envoie ou pas ? Bon, je vais aller tremper mon osier dans la rivière avant de décider…
1. Françoise R le 27-11-2012 à 08:20:27 (site)
Si le goujat est porté sur les chauves en sandales , tu n'as pas perdu grand chose ... Bises
2. luside le 27-11-2012 à 09:17:43 (site)
En effet ! Même si je ne crois pas que ce soit le cas, le qualificatif me semble bien adapté à la situation... Cette petite rechute passagère ne m'a heureusement pas totalement égarée !!!
Mais qu’est-ce donc qu’un pull troué dans mon langage primesautier ? Je ne suis pas tricoteuse, la seule écharpe au point mousse réalisée dans les années 70 par de très grosse aiguilles à peine guidées par mes doigts volontaires, ont sans doute inspiré la « serpillère » du "Père Nöel est une ordure". Le pull troué ci-dessus mentionné peut donc être considéré comme un modèle du genre puisque réalisé par d’autres doigts agiles que les miens. Allez, je vous sens impatients ; en voici un bras…
Quoi d'autre ? Si je rétrograde bien, il y a eu ça aussi :
Ici, l'eau délicieuse est ...gratuite (mais elle doit être bue rapidement pour ne pas tourner au goût moisi !)
Celle-ci, on peut la toucher, mais on ne la boit pas :
Et puis, innovation du jour ; la création de ma nouvelle tapette à mouches, la plastique se décomposant à vue d’œil ces derniers jours. Et comme ça, tiens, ça me donne des idées !
Inaugurée avec la première mouche du soir ayant sottement ignoré les bombardages intempestifs du jour associés à toute une série de pièges gluants ou de frappes ciblées, tant pis pour elle : ça marche !!!
Y’a quand même des bons moments dans la vie, non ? Le cadeau de la semaine c’est sans conteste ELLE :
Ma première fleur d’un cactus de Noël que je traîne depuis 3 ans… Tout arrive, surtout quand on n’espère plus rien…2. lataraillettealn le 23-11-2012 à 20:53:21 (site)
Et là où y a du plaisir, "y a d' la joie" comme dirait Trénet... Bonne soirée Pascal !
4. Françoise R le 27-11-2012 à 08:18:36 (site)
Quel dommage d'utiliser un objet aussi joli comme tapette à mouches ! Je te suggére d'autres utilisations du même : un fouet pour battre les oeufs , éventail pour les journées de printemps - à cause des trous !cet éventail serait moins agressif qu'un éventail plein - marque page pour un livre de poche qu'on a tendance à égarer ... Bises F
5. luside le 27-11-2012 à 09:08:58
Que de bonne idées Françoise ! Grand merci pour ton aide précieuse dans l'élargissement de mon horizon vannier !!!
Commentaires
1. Françoise R le 27-11-2012 à 08:22:55 (site)
super ! Quelle jolie photo ... et tu me fais presque envie pour la gymnastique -kiné ...
2. luside le 27-11-2012 à 09:21:25 (site)
Tu pourrais déjà venir voir... Je pense que ça te plairait.
Bises et à demain !